Souvent, les insatisfaits chroniques comme Cédrine ont été des - TopicsExpress



          

Souvent, les insatisfaits chroniques comme Cédrine ont été des enfants dont les désirs étaient comblés avant même qu’ils aient pu les formuler. Pour continuer à désirer, à exister psychiquement, ils ont dû mettre la barre très haut. Et s’inventer des exigences impossibles à combler. Une façon de signifier aux autres : « Vous êtes impuissants à me satisfaire, incapables de me donner ce que je souhaite. » Mais, quand on a été trop choyé, on peut aussi grandir, à l’inverse, avec la conviction que nos besoins et nos désirs peuvent être immédiatement comblés. Toute frustration est alors insupportable. A 28 ans, Karine a "tout" pour être heureuse. Pourtant, elle trouve toujours une raison de se plaindre : « C’est plus fort que moi. Comme si, quoi que la vie me donne, je voulais justement ce qu’elle ne me donne pas. » Pour François Roustang, philosophe et psychanalyste, cette "tendance" à la plainte témoigne du refus inconscient d’être heureux. Principal responsable de cette "perversion narcissique", l’intérêt excessif porté par chacun à son "moi chéri". Un intérêt que la fréquentation désormais banalisée des cabinets de psy ne fait, paradoxalement, que cultiver.
Posted on: Wed, 18 Sep 2013 21:33:17 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015