Suite à la manifestation de solidarité avec la Roumanie, hier - TopicsExpress



          

Suite à la manifestation de solidarité avec la Roumanie, hier soir à lAssemblée nationale, la communauté roumaine de Paris a envoyé une lettre ouverte aux parlementaires du groupe damitié France Roumanie assemblee-nationale.fr/qui/xml/organe.asp?id_organe=/14/tribun/xml/xml/organes/675734.xml La voici : Mesdames, Messieurs les députés et sénateurs La Roumanie connaît en ce moment la plus importante mobilisation citoyenne depuis la Révolution de 1989. Des dizaines de milliers de Roumains sont sortis dans la rue pendant neuf semaines consécutives, afin de dénoncer un projet d’exploitation aurifère, qui se déroulerait à ciel ouvert à Rosia Montana (Transylvanie) dans une région où lon exploite lor depuis lantiquité romaine. L’accord conclu en 1995 entre l’Etat roumain et une société offshore pour l’exploitation des gisements d’or et d’argent reste encore aujourd’hui secret. Depuis, la population locale, appuyée par des ONG de défense de l’environnement, du patrimoine et des droits de l’homme, mène le combat pour le sauvetage de ce site. Le projet minier constitue un danger réel 1. pour l’environnement (suppression de quatre montagnes, plus de 12 000 tonnes de cyanures utilisées par an – 12 fois plus que ce qui est utilisé en un an dans toute lUnion Européenne, ainsi que quelques 20 tonnes d’explosif par jour pendant 16 ans), 2. pour le patrimoine mondial (environ 650 hectares de territoires contiennent 50 monuments historiques classés, dont 7 sont des monuments de valeur nationale et universelle), Les communautés locales désirent que ces mines antiques soient classés au Patrimoine mondial de lUnesco, et cela reste sans réponse du coté des autorité roumaines en charge du dossier. 3. pour les habitants de la zone qui est loin d’être déserte et qui demandent un plan de développement durable pour leur cadre de vie au lieu de sa destruction. Mais ce qui a déclenché cette vague de protestation sans précédent a été le projet de loi présenté par le gouvernement roumain le 27 août dernier et qui doit être voté prochainement au Parlement. Le texte désigne la multinationale canadienne Gabriel Resources en tant que représentant de l’Etat roumain pour l’expropriation des terres nécessaires à l’exploitation. Plusieurs centaines d’habitations et lieux de culte devraient être détruits et les familles qui s’opposent au projet seraient expropriées par une compagnie privée. Ce que le Ministère de la Justice a qualifié danticonstitutionnel, mais le gouvernement roumain na pas lair de vouloir abandonner le projet. Depuis le 14 octobre, le mouvement s’est solidarisé avec des manifestations à Pungesti (à l’Est du pays), contre l’exploitation par la fracturation hydraulique des gaz de schiste. La tension est montée d’un cran le 16 octobre dernier, lors de l’intervention en force de plus de 200 gendarmes déployés à Pungesti. Plusieurs villageois ont nécessité une hospitalisation (veuillez retrouver des images filmées lors de cette manifestation youtube/watch?list=UU61R6tOvSACmMcUUw_q1nZg&v=mFnui-3Xbks) De plus, les habitants de plusieurs régions ont retrouvé sur leurs propres terrains des sondes de prospection du gaz de schiste, installées par des sociétés privées sans les avoir prévenu, ni demandé l’accord. Début octobre, le Premier ministre Victor Ponta avait parlé d’intérêts étrangers qui se cacheraient derrière le mouvement de contestation, alors que le chef du Service de renseignement roumain a évoqué l’existence des mouvements “éco-anarchistes”. Dans ses dernières interventions, le Premier ministre parle lui-aussi d’organisations écologistes qui souhaiteraient promouvoir des idées démodées en Roumanie, idées dont l’Europe fait la promotion (un développement durable, une consommation responsable, une vision à long terme sur l’exploitation et l’utilisation des ressources naturelles, l’économie verte). En France, le Conseil constitutionnel a confirmé l’interdiction de l’exploitation du gaz de schiste par la procédure de fracturation hydraulique et ce devrait être pour la Roumanie un exemple. On ne compte plus les limogeages des défenseurs du site (chercheurs, universitaires, journalistes), après leurs déclarations en faveur de sa protection. Les images des manifestations ont fait le tour du monde, avant qu’elles soient reprises par les médias traditionnels en Roumanie. Pendant plusieurs années, la publicité de la compagnie minière a inondé les chaînes de télévision, jusqu’à ce que le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel décide de les interdire le 15 octobre de cette année. C’est pour toutes ces raisons que nous vous adressons aujourd’hui cette lettre, en demandant votre soutien pour assurer un climat démocratique en Roumanie et le respect des droits citoyens. #unitisalvam #rosiamontana #gazdeschiste
Posted on: Fri, 01 Nov 2013 15:22:32 +0000

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