S’il y a bien quelque chose d’aussi important que de tourner rond c’est de marcher droit ! Avant d’énumérer les fautes qui pourraient nuire à la rectitude, il faut en rappeler les principes. Le cheval, tout comme nous, est naturellement asymétrique, même si, heureusement pour l’équitation, il devient relativement « ambidextre » plus vite que nous ! La majorité des chevaux sont légèrement concaves à droite et convexes à gauche, et pour une minorité c’est l’inverse. En fait le jeune cheval va toujours se coucher un peu du même côté, vers l’extérieur quand il tourne dans le sens de son côté concave, ce qui lui permettra de tourner facilement incurvé mais large, et vers l’intérieur de l’autre côté, ce qui l’amènera à tourner plus court mais sur l’épaule avec souvent un contre-pli. Redresser un cheval est donc une entreprise de longue haleine, qui impliquera équilibrage et assouplissement. Elle ne pourra se faire qu’en plusieurs étapes. La première, qui se limite à des données simplement géométriques, répond à la règle de toujours garder les épaules devant les hanches. La deuxième, à partir de laquelle on pourra commencer à parler de rectitude, est d’obtenir une amplitude égale des oscillations alternées de part et d’autre du plan médian, ce qui ne sera possible que lorsque les deux postérieurs auront la même habilité à se fléchir et à se détendre. L’image est facile : le cheval est comme une fusée à deux moteurs qui ne peut rester en ligne droite que si ses deux moteurs exercent la même poussée. La troisième étape enfin, qui viendra beaucoup plus tard, est caractérisée par une souplesse égale de toutes les articulations symétriques qui est la condition nécessaire du rassembler.
Posted on: Tue, 24 Sep 2013 04:23:14 +0000
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