THE BIG BANG NOW EPISODE 6... Lorsque se lève la tempête, - TopicsExpress



          

THE BIG BANG NOW EPISODE 6... Lorsque se lève la tempête, que les éléments se déchaînent, se crée à bord d’un navire, une sorte de symbiose des âmes. C’est encore plus fortement ressenti que sur la terre ferme, car l’élément environnant nous remémore que nous sommes peu de chose. Laugery avait pris (enfin) une initiative, faisant entrer ces pauvres gens dans le grand hall du niveau 1. Au vent de moyenne force qui soufflait à présent, était venu se greffer la pluie. J’avais invité Monia à prendre un café au restaurant première classe du niveau 3, puisque ma présence ne s’imposait plus. D’ailleurs, s’était-elle imposée un seul instant ? Le Commandant visiblement, désirait m’occuper. _ Je ne comprends pas bien, la ou les raisons de ce foutoir, dit Monia. Pourquoi ne nous ont-ils pas enregistrés au départ ? _ Vous êtes le cas unique, apportant la réponse. _ Ils avaient peur que des inconnus s’infiltrent ? Nous étions dans une caserne de ces forces spéciales, de votre Police. Les C.R.S ? _ Oui ! Compagnie Républicaines de sécurité… A Marseille ? _ Oui… Face à un grand cimetière ! _ Cimetière Saint Pierre ! _ Vous connaissez bien le coin ! _ Je suis né ici, Monia. Mais j’en suis parti il y a bien longtemps. _ Vous avez encore de la famille ici ? _ Plus âme qui vive… Mon père est décédé deux mois après mon entrée à l’école des officiers, et ma mère, voici dix ans. Ni frère, ni sœur ! Quelques cousins, dans les Hautes Alpes, d’où mon père était originaire. Du côté de ma mère, ils sont tous morts. La guerre, a en emporté trois… Et voici que ça recommence. Et vous ? Parlez-moi de vous… Elle posa sa tête entre ses mains, coudes sur la table, me regardant encore intensément, comme si elle réfléchissait aux motifs de cette curiosité de ma part. _ Je vous… intéresse à ce point ? dit-elle, fronçant imperceptiblement les sourcils. Je lui ai souris, comprenant que cette question, elle l’avait préméditée. Je lui fournissais une occasion ! Prudence me dis-je, elle t’attend encore au tournant. _ Nous sommes là dans ce grand salon restaurant, devant un café, et… j’ai ouvert une toute petite parenthèse sur mon existence, encore une fois. Je vous intéresse autant que ça, que vous désiriez savoir la raison pour laquelle séparé, j’ai conservé mon alliance au doigt ? _ Tiens ? C’est vrai, répondit-elle en riant. Pourquoi ? _ Ah non ! Maintenant, c’est à votre tour ! Elle détourna la tête une fraction de seconde. Puis ses yeux revinrent se noyer dans les miens. Elle s’alluma posément une cigarette. La fumée obstrua son regard envoûtant. Etaient-ils embués ? _ Connaissez-vous la Tunisie ? _ Un peu… J’ai été missionné dans le cadre de la protection des Ambassades. Ce serait trop compliqué à vous expliquer. Disons des… journées d’informations sur la conduite à tenir, en cas de grands bouleversements. Des consignes strictes à suivre… _ Je vois… En quelle année ? Dernièrement ? _ Non ! C’était encore l’époque de Boumediene. _ Oh ! Cela remonte à vieux. _ Oui ! On ne rajeunie pas… _ Et ces consignes, s’appliquent toujours aujourd’hui ? _ Je pense que depuis les attentats du 11 septembre 2001, elles durent rudement se voir renforcées… _ Mes parents, ont été victimes d’un attentat, à Tunis… Ils ont été tués tous les deux, alors que des extrémistes prenaient les forces de sécurité pour cible. Nous n’avons jamais pu savoir, qui exactement avait tiré sur leur voiture. L’enquête a été… bâclée… Après tout ? Ils ne faisaient partie que de ceux qui figurent sur la longue liste des … dommages collatéraux… Ceux qui n’intéressent pas vraiment les médiats, sauf lorsqu’ils veulent haranguer les foules… Deux morts ? Bof ! Ce n’est pas… médiatique. Juste un entrefilet sur les journaux, disant, huit Policiers tués, sept autres blessés. Dans cet échange de coups de feu, avec des opposants au régime Ben Ali, deux passants ont été abattus. Leurs noms ne furent même pas divulgués. Un fonctionnaire de la Préfecture de Police a téléphoné chez-moi. Ils ne se sont même pas déplacés. Il a eu mon frère aîné au téléphone. Il lui a dit : Quel est le nom de votre père. Mon frère le lui a donné. Le nom de jeune fille de votre mère… Mon frère a répondu. Puis il lui a dit : Veuillez, vous rendre à la morgue, avec une pièce d’identité. Mon frère comprenant qu’un drame venait de se produire, essaya d’en savoir plus ? Le fonctionnaire lui dit froidement : Je ne suis pas habilité à vous répondre. Sur place, se trouvent deux officiers de Police judicaire, qui attendent la famille… Ce n’est qu’une formalité de reconnaissance de corps… Puis sans attendre, il a raccroché. J’étais encore en faculté de lettres, en dernière année. Mon frère m’a appelée en sanglotant. Et voilà ! Vous savez tout à présent. Je demeurais… pétrifié… Je ne savais plus que dire. Elle avait posé sa main sur le plateau de la table. Je la lui pris, la serrant le plus délicatement possible. Ses yeux étaient devenus presque mauves… Mais ils demeurèrent secs. Je vis son émotion au petit tic, sur le coin droit de ses lèvres serrées. _ Vous vivez une bien rude période en Tunisie. Je comprends que vous en soyez partie. _ Non ! Vous ne comprenez pas, Mickey. Je ne suis pas partie à cause des évènements. Nous sommes forts dans nos esprits vous savez ? Tous les jours, des tunisiens risquent leurs vies, en se rendant simplement dans un supermarché. Mais nous ne cédons pas à la terreur. Mon frère aîné est de santé fragile. Il souffre de complications pulmonaires, car il est asthmatique. Il ne peut travailler tout le temps. Les médicaments, les cures au bon air, cela coûte cher. J’ai aussi une jeune sœur de 17 ans. Elle doit finir ses études, j’y tiens plus que tout au monde. L’éducation, c’est la liberté, Mickey. _ Je comprends… Vous avez accepté ce poste en France, pour subvenir à leurs besoins… Mais… Pourquoi vous êtes-vous engagée dans ce périple ? _ Ah ! Vous ne savez rien n’est-ce pas ? Maintenant que ma situation est régularisée, et que je suis officiellement reconnue, comme étant la remplaçante en titre de mon amie, j’aurais droit à une prime. L’officier de renseignement qui a pris mon identité a dit, qu’il allait faire le nécessaire, pour le transfert. Et sur place, lorsque nous serons arrivés à destination, mon salaire d’assistante professeur en France sera doublé… _ Tiens donc ? Ils vous paient ? Vous connaissez le montant de cette… prime ? _ 20.000 Euros… Dix années de soins pour mon frère… Mon amie trouva que c’était peu cher payé, par rapport à ce qu’elle risquait de laisser passer… _ L’amour ? dis-je un peu sarcastiquement. Mais juste un tout petit problème… Vous n’êtes pas française ? Votre amie est française ? _ Si vous saviez ce qu’ils s’enfichent ! Ils ont dû en inviter des candidats pour cette aventure, qui dût en faire réfléchir beaucoup. Ils ne dirent absolument rien, sur son originalité, m’a dit Zohra. Elle a même pensée, que l’on cherchait à la recruter, pour travailler dans un… service secret… C’est un peu le cas non ? Vous pourriez m’en dire plus, à présent ? _ Oui ! Si j’en savais plus que vous, je vous le dirais… Nous avons d’ores et déjà, Agnès et moi, acquis la certitude que nous participons à un faramineux exode, se composant des familles des plus hautes personnalités d’Europe. La femme au manteau en Astrakan ? Vous ne l’avez pas oubliée ? _ Non, dit-elle en riant. Mais… Où… Où conduisent-ils ces gens-là ? _ Je n’en sais encore rien. Mais le Commandant m’a dit, que nous serions informés, lorsque nous serions en haute mer. Pour l’instant, il doit encore se considérer en… marée basse… Elle m’offrit un faible sourire, posant ses yeux sur nos mains toujours entrelacées. _ Nous sommes fous, non ? dit-elle, sans lever les yeux. _ Je ne sais pas. Vous avez agie avec une conviction des plus honorables, Monia. Vous savez écouter, et tirer enseignement des choses. Qui sait ? C’est sans nul doute, la chance de votre vie. Mais… ce n’est pas sans dangers… A tout instant, nous encourons le risque de nous voir torpillés, ou expédiés par le fond, par un bâtiment de surface ennemi. Vous en avez conscience ? Il est certain, qu’au départ, s’ils vous avaient dit une telle chose, les volontaires désignés d’office, se seraient vite défilés, comme le fit votre maie Zohra. 20.000 Euros ? C’est effectivement peu cher payé, pour risquer sa vie. Ils devaient annuler cette dernière traversée… _ Ah bon ? dit-elle, levant précipitamment les yeux. _ Hum ! Ça, je le sais… Ils ont dû tenir une cellule de crise, pour en décider en haut lieu. Puis, ils ont pris la décision, d’envoyer à la mort, plus de 3100 âmes. Ça passe, ou ça casse… Alors écoutes bien la consigne que je vais vous donner. Si vous me voyez très inquiet, ne pouvant ouvrir ma grande gueule comme à l’accoutumé, ne me lâchez plus d’une semelle. _ Vous me cacherez, dans le placard de votre cabine ? J’ai l’habitude de dormir par terre, avec une couverture. _ Je vais soudoyer le maître principal Laugery. Non ! Je vais lui dire que… horreur, j’ai perdu la clé de l’ascenseur. Je vous donnerai le double. La nuit, tous les ascenseurs sont bouclés. Si vous entendez quelque chose d’anormal, ou bien le hurlement strident de la sirène d’alarme ? Vous ne réfléchissez même pas ! Vous foncez au pavillon des officiers, cabine 336A. Si je n’y suis pas ? Je viendrai vous chercher. _ Si nous sommes torpillés, attaqués par un destroyer, pensez-vous que nous aurons le temps de dire ouf ? _ Je ne puis dire Monia. Mais si oui, obéissez à cette consigne. _ Vous pensez-vous immortel ? Vous avez une immense confiance en vous. J’obéirai, c’est promis. _ Très bien ! Ma grand-mère était cartomancienne. Elle m’a prédit enfant, que je vivrais cent ans… Depuis lors, je m’applique à ce que cette prédilection soit avérée… J’ouvris ma chemise et me penchais en avant… _ Oh mon Dieu s’exclamât-elle. C’est une bien affreuse cicatrice que vous avez près du cœur. _ Hum ! Où j’étais en Afghanistan, il faisait parfois 48° de chaleur. Ce foutu gilet pare-balles, se transformait très vite en cocotte-minute. Je ne le mettais jamais, lorsque j’étais au repos, au camp. Ce matin-là allez savoir pourquoi, machinalement je l’ai enfilé, pour aller faire ma tournée d’inspection des postes de garde. Arrivé au poste 3, j’ai parlé un court instant avec le sous-officier, qui commandait le poste. C’était celui le plus exposé, car surplombé de montagnes rocheuses. Je me suis tourné pour poursuivre mon inspection et… une balle m’a frappée en plein cœur… Je me suis éveillé à Kaboul, entouré de merveilleuses infirmières, avec plein de tuyaux partout… Cette saleté de balle à tout de même fait des dégâts. Une balle au mercure ? Ça ne pardonne pas… Tel que vous me voyez, je suis mort deux minutes… Je dois la vie à mon ami, qui était sur mes traces durant cette inspection de routine… Alors maintenant ? Je crois en la résurrection des morts, et en la vie éternelle, amen …
Posted on: Wed, 06 Nov 2013 01:29:00 +0000

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