Tchad: le député Saleh Kebzabo est-il un opposant à fond dans - TopicsExpress



          

Tchad: le député Saleh Kebzabo est-il un opposant à fond dans le système ? L’interview accordée au quotidien burkinabé, Sidwaya, par le député Saleh Kebzabo, a fait réagir le gouvernement du Tchad par la voix de M. Samir Adam Annour, ministre Secrétaire général du Gouvernement. Décidemment, les couteaux sont toujours tirés entre le ministre Samir Adam Annour et le député Saleh Kebzabo car ce n’est pas la première fois que ces deux personnalités s’affrontent par média interposé. Il paraît que le Président Déby adore les attaques de son ministre. Et que pense de toutes ces intrigues notre grand commis de l’état, le Premier ministre Joseph Djimrangar Dadnadji ? Il faut rappeler que M. Samir Adam Annour est ministre Secrétaire Général du Gouvernement Chargé de Relations avec les Grandes institutions de la République et M. Saleh Kebzabo est député, chef de file du groupe parlementaire de l’opposition à l’Assemblée Nationale. Dans aucun pays du monde, un membre du Gouvernement ne vient à la télé publique pour faire une mise au point sur l’interview d’un député, fût-il chef de file de l’opposition, mais chez nous, au Tchad, c’est possible et allons décrypter le message du ministre. Dans sa réaction, le ministre Samir Adam Annour considère que « dans son interview, le député Kebzabo a tenté lâchement d’atteindre le moral des soldats tchadiens envoyés au Mali en les dénigrant. Il fait étalage de son irresponsabilité et de son manque patent de patriotisme. » Le ministre Annour poursuit : « dans son interview, plus grave, M.Saleh Kebzabo va jusqu’à qualifier le Tchad d’état informel et de non-état gangréné par la corruption ». Le secrétaire général du Gouvernement ajoute : « sur ce chapitre, nous n’avons pas de leçon de probité à recevoir de l’unique actionnaire de la société tchadienne d’information et de la grande librairie du Tchad, toutes deux dissoutes pour mauvaise gestion, et de l’agence Africa Tours dont on connaît les micmacs et les pratiques mafieuses. » Plus loin, le ministre Samir Adam Annour a formulé des menaces de poursuites judiciaires et ce passage a retenu toute l’attention de notre rédaction. « Le moment viendra en tout cas, où il aura à justifier la gestion scabreuse, clanique, voire familiale, des différents projets lors de son passage dans bon nombre de départements ministériels, (… ) », a dit le Secrétaire général du Gouvernement. Si M.Kebzabo avait commis des malversations lorsqu’il était ministre, pourquoi la justice tchadienne ne l’a poursuivi en temps et en heure indépendamment du pouvoir car Saleh Kebzabo n’est plus ministre depuis 1998 ? Pourquoi la justice tchadienne a attendu que M. Kebzabo critique le régime pour contrôler sa gestion ministérielle ? C’est par des menaces comme celle-là que le pouvoir tchadien tient d’une main de fer tous ceux qui ont eu à gérer des activités publiques au Tchad. Le député Nouradine Delwa Kassiré Koumakoye n’a-t-il pas dit un jour que « la chèvre broute là où elle est attachée » et la chèvre doit fermer sa gueule pour brouter, sinon, il y a actuellement l’opération « Cobra » qu’on vous mettra sur le dos, on va aussi éplucher tout votre dossier, les projets gérés, les décrets, les arrêtés d’avancement, … Par cette mise au point, le ministre Samir Adam Annour ne vient-il de prouver que la justice tchadienne est un instrument au service du régime ?
Posted on: Mon, 26 Aug 2013 11:50:53 +0000

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