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Texte rédigé par Nicolas Contassot On comparait Hollande à Guy Moquet et c’était une erreur. De capitulations en renoncements, il semble beaucoup plus proche d’un Pierre Laval. Explications. Le prolétariat est en solde : la défaite intellectuelle de la gauche à Florange n’en finit pas de faire des ravages. Tel un tsunami politique, un bombe à fragmentation qui n’en finit pas de détruire. Il est vrai que de façon fort démagogique, le candidat Hollande en avait fait un marqueur, un symbole de sa campagne contre le capital, la « bête immonde » de la finance. Et puis il inventé un nouveau courant politique, « l’à-plat-ventrisme » ! Ce courant, social démocrate d’inspiration très très lointaine, consiste à se coucher devant le premier qui crie fort : il y a quelques jours, c’était devant les mauvais sosies de Freddy Mercury du collectif LGBT suite à sa sortie sur la liberté de conscience laissé au maire dans le mariage « pour tous mais surtout pour quelques activistes communautaires ». Sur Florange, ce fut devant Mittal. Bombe à fragmentation puisque désormais : le gouvernement est coupé en deux, les pro-Montebourg et les autres qui, à leur vraisemblable désespoir, se retrouve dans le camp du prof d’allemand. La majorité est coupée en 2, entre les existés verts et rouges, l’aile déplumée mais dure du PS et les autres. Enfin, l’électorat de Normalito 1er est également coupé en 2. Pour se souvenir des résultats : les haut fourneaux s’arrêteront tout de même, il n’y aura pas de plan social (mais des suppressions de postes quand même !). En capitulant devant Mr Mittal, Hollande et Ayrault ont sauvé à très court terme 625 emplois. C’est bien. Rappelons que depuis 6 mois, leur politique désastreuse en supprime entre 1000 et 1500 tous les jours ! En tout cas, Hollande a confirmé que la finance est bien sa meilleure amie, et il a fait sienne la phrase, mythique, de Georges Soros : « La lutte des classes existe. Et ce sont les riches qui ont gagné. » Incomparable Arnaud. Décidément, Montebourg ne doute de rien et surtout pas de lui-même. Dans le Monde cette semaine, il donne une incroyable interview ! Scandaleuse, même, en regard des traditions républicaines. Que nous dit l’ex de notre Audrey Nationale ? : J’avais raison, la France qui m’a d’ailleurs soutenu a raison avec moi (regardez comme je monte dans les sondages) mais le premier ministre est un crétin puisqu’il n’a rien compris et en a décidé autrement… En filigrane, comprenez que le président ne vaut pas mieux. Bon OK, on est d’accord sur la conclusion. Mais quand même. Chevènement avait théorisé la solidarité gouvernementale : « un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne. » Le PC avait également inventé le soutien sans participation. Sous Hollande, les dogmes évoluent : les khmers verts ont inventé la participation sans soutien et Montebourg nous explique qu’un ministre, ça ouvre sa gueule sans démissionner… En tout cas, ça apprend 2 choses aux observateurs qui sont aussi des électeurs : premièrement, quand on est sous les ors de la république, on est prêt à tous les renoncements idéologiques pour y rester. Deuxièmement, Hollande et son prof n’ont absolument aucune autorité sur personne… Pathétique et inquiétant. Sanction immédiate. La séquence fut saignante pour le président et le premier des bras cassés : le mois de décembre et ses multiples baromètres de popularité fut glacial. Normalito 1er se rapproche de plus en plus de son « socle » d’électeurs du 1° tour : les opinions favorables se situent ces derniers jours entre 32 et 35 %, tout simplement du jamais vu en si peu de temps. Son premier fusible est, lui, entre 30 et 33 %… De quoi lui faire regretter le bourbier de Notre-Dame-des-Landes… A de tels niveaux d’impopularité après 7 mois de pouvoir, alors même que les attentes n’étaient pas démesurées, loin s’en faut, et que notre économie s’apprête à connaître la pire crise de son histoire : rappelons que les 30 milliards de prélèvements supplémentaires du budget 2013 correspondent à 2 points de PIB, soit l’équivalent des conséquences du choc pétrolier de 1973/1974. La crise est derrière nous, nous répète-t-il à l’envi. Aussi va-t-il procéder, très probablement, à un remaniement ministériel. Attention les yeux et les oreilles ! Moscovici sortirait. En même temps, je ne suis pas certain qu’on verra une grande différence. Cahuzac serait repris de justesse, à moins qu’il devienne d’ici là un repris de justice. Cerise (amère) sur le gâteau gouvernemental, ne rions pas : Royal ferait un retour fracassant dans un ministère et pas des moindres : celui de la justice… J’en connais une qui va de nouveau s’exciter sur Tweeter… Evadés fiscaux. La gauche au pouvoir nous régale : elle nous offre des postures médiatiques que n’importe qui avec un fond d’honnêteté intellectuelle refuserait. N’est-ce pas cette généreuse gauche qui souhaite, pour une part non négligeable d’entre elle, ouvrir massivement les frontières à l’entrée : l’immigration serait une aubaine, une opportunité, une chance pour la société française. Millénariste et mondialiste, la gauche devrait donc se réjouir tout autant d’une émigration française, accentuée ces derniers temps du fait de l’avis de tempête annoncée d’ici peu sur notre beau pays. C’est vrai, non ? Puisqu’on devrait se réjouir lorsqu’un jeune malien arrive à Marseille, avec sa force de travail, son envie de progression sociale, et son amour probable pour la culture française, ne devrait-on pas applaudir lorsqu’un des plus grands acteurs français, sinon le plus grand, décide de porter hors de nos frontières le si beau blason de cette incomparable culture française ? Au lieu de cela, c’est le ciel qui tombe sur la tête de notre Gégé national, l’Obélix de la discorde… Rappelons ici une vérité première au gouvernement : s’il y a des « évadés » (fiscaux), c’est bien que la France est devenue une « prison » (fiscale)… A chacun son hymne. Ces derniers jours, tout le monde y va de son couplet. Le prof juge Gégé minable, le Sapin dont on fait la langue parle de « déchéance personnelle »… On appréciera la mesure, la retenue, la hauteur de vue de ceux qui nous gouvernent, gênés qu’ils sont par le symbole du départ d’une réussite artistique tout autant qu’économique… « Cyrano se barre et vous emmerde ! » La palme de l’injure revient au tandem Torreton/Libération, le premier se prêtant à l’insulte dans les pages du second. Extraits : « Tu voudrais avoir l’exil fiscal peinard, qu’on te laisse avoir le beurre et l’argent du beurre et le cul de la crémière qui tient le cinéma français… Tu voudrais qu’on te laisse t’empiffrer tranquille avec ton pinard, tes poulets, tes conserves, tes cars-loges, tes cantines, tes restos, tes bars, etc. »… Avant de conclure : « On va se démerder sans toi pour faire de ce pays un territoire où l’on peut encore, malgré la crise, se soigner correctement, où l’on peut accéder à la culture quelle que soit sa fortune, où l’on peut faire des films et monter des spectacles grâce à des subventions obtenues en prélevant l’impôt… » Grande classe. Sûrement que l’ancien petit patron des programmes de TF1 rêve-t-il de diner un de ces soirs à l’Elysée. Depuis, heureusement, tout le monde y va de son coup de bâton à Torreton. Une mention pour Luchini, qui nous rappelle Corneille : « Jamais un envieux ne pardonnera au mérite » en soulignant, plein de bon sens que « quand on s’attaque à Depardieu, il faut une filmographie solide. » Fermez le ban. En tout cas, on a droit aux vieux mythes révolutionnaires des « bons » et des « mauvais » citoyens. A l’époque, on les guillotinait. Aujourd’hui, on les lynche dans les media. On est civilisé ou on ne l’est pas. En tout cas on voit bien apparaître l’intolérance génétique du camp du bien, qui a le droit et qui surtout qui se donne le devoir de juger les comportements, alors même que ceux-ci n’enfreignent aucune règle ni aucune loi. L’étape d’après, c’est la guillotine. Ou le goulag. Chassez le naturel dictatorial de la gauche, il revient peut être pas au galop mais sur un char soviétique ! Hollande se révèle enfin : incroyable scène du président en Algérie. Alors qu’il est allé plus loin que tous les autres présidents français dans la repentance, notre petit corrézien s’est fendu d’un savoureux « j’ai l’impression de faire l’histoire avec Bouteflika ». Rien que ça ! Mais mon garçon, faire allégeance n’est pas faire l’histoire ! S’aplatir n’a jamais permis de rentrer dans les livres. A moins, il est vrai, de considérer le socialiste Pierre Laval comme un exemple à suivre.
Posted on: Tue, 12 Nov 2013 18:21:20 +0000

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