Thauvin, à cœur ouvert « Il y a une photo chez ma - TopicsExpress



          

Thauvin, à cœur ouvert « Il y a une photo chez ma grand-mère, j’ai entre 6 mois et un an, j’ai déjà un ballon dans les mains. » Florian Thauvin a toujours joué au foot. Son grand frère, supporter de l’OM, y est pour beaucoup. « Je ne le remercierai jamais assez. Il m’a transmis la passion ». Je n’ai pas profité de mon enfance,j’aimerais me rattraper L’enfance de Florian n’est pas simple. Il est balloté entre des parents divorcés jusqu’à son départ précoce pour un centre de pré-formation à Châteauroux. « A l’âge de dix ans, mes parents se sont séparés. Un week-end sur deux, j’allais chez mon père. Puis, j’ai quitté ma ville natale, Orléans, pour Châteauroux. Je revenais le samedi et le dimanche seulement. Je réalise aujourd’hui les sacrifices endurés pour arriver où je suis. Je n’ai pas profité de mon enfance, de mes parents, ma grand-mère, comme je l’aurais souhaité. J’espère me rattraper.» Le propos est sincère, la voix posée. A l’image d’un garçon apaisé, loin de l’étiquette de «sale gosse» collée durant son bras de fer avec le LOSC afin de rejoindre l’OM. « J’essayais de faire abstraction, ne pas lire tout ce qui se disait sur moi. Mais il y avait toujours quelqu’un pour me le rapporter. Le plus dur, ce n’était pas tant pour moi, mais pour mes proches. On a tenté de m’atteindre à travers eux. Je pense à mon père, à mon «tonton» Adil qui me conseille et m’épaule depuis le tout début. Ça a été une période difficile. Je me suis réfugié dans la spiritualité, ça m’a aidé. Heureusement, aujourd’hui, tout ceci est derrière moi. » Je me suis excusé auprès de Steve Tout bascule la saison dernière lors d’un déplacement au stade Vélodrome avec le SC Bastia, un club, une ville où il a laissé un excellent souvenir. « Ce jour-là, j’ai su que je voulais rejoindre l’OM. Il y a quelque chose de spécial ici, d’inexplicable. Il suffit de voir tous ces gens arborer les couleurs du club. Il y a une ambiance, une ferveur. Je ne les ai vues nulle part ailleurs.» Lors de ce match, Florian Thauvin inscrit un but, mettant un terme à une série d’invincibilité de sept matches de Steve Mandanda. «Plus tard, je me suis excusé auprès de Steve. Si j’étais satisfait d’un point de vue personnel d’avoir marqué ce jour-là, je me suis senti gêné vis-à-vis de lui.» Ca en dit long sur la grandeur d’âme ce de joueur dont nombre de jeunes Marseillais ont déjà adopté la coupe de cheveux. Un phénomène sans précédent depuis le passage de Chris Waddle. «On me l’a rapporté. Ça me touche. J’espère désormais pouvoir répondre aux attentes des supporters et du club par des exploits sur le terrain.» Pour ce faire, le n°14 de l’OM s’impose une hygiène de vie stricte. «Après les entraînements, je rentre chez moi. Je récupère, je fais une sieste. Je ne suis pas trop du genre à sortir. Le reste du temps, j’aime le passer avec mes amis, à jouer à des jeux vidéos.» Son échappatoire : la musique. «J’aime bien conduire tout en écoutant de la musique. Ça me permet de m’évader, m’aérer l’esprit, faire le vide.» Parmi ses artistes favoris : Booba, Fababy, la sulfureuse Rihanna, la jolie Cassie et un certain… Eminem. «Au-delà de sa musique, je suis intrigué par le personnage, son parcours, ses relations avec sa mère. J’aimerais le rencontrer un jour. Son film « 8 Mile » m’a marqué. Alors que d’ordinaire, je ne regarde que très peu de films.» Survêt, baskets, tee-shirt Ünkut, « Flo » est dans l’air du temps, à l’image de beaucoup de jeunes de sa génération. A une différence près : il voit plus loin. «Je me suis toujours fixé des objectifs élevés. Même si on ne les atteint pas, ça permet d’avancer. Tout est possible quand on se donne les moyens. Quand on veut, on peut. Le foot va si vite, je peux en témoigner. J’avais pour ambition d’être élu meilleur espoir de L1, d’être sacré champion du monde avec les U20. Je suis arrivé à mes fins. Ça reste des moments inoubliables.» Derrière chaque grand homme se cache une femme Son nouveau challenge : la coupe du monde 2014 au Brésil. Pour y parvenir, une nécessité, celle de briller avec l’OM. «Je me sens prêt. J’ai besoin d’enchaîner des matches pour retrouver mes sensations et être à 100%. Mon récent passage chez les Espoirs et la confiance du sélectionneur Willy Sagnol m’ont fait beaucoup de bien. Je suis venu à Marseille pour m’imposer, être décisif. Il me tient à cœur de donner le meilleur de moi-même pour ce club. » La confiance, l’assurance que Florian Thauvin dégage pourraient être perçues comme de l’arrogance. Fausse route. Le garçon se livre à cœur ouvert à qui veut bien voir au-delà des apparences. Un cœur à prendre : «Pour faire une bonne carrière, il faut de la stabilité. Seule une femme peut te l’offrir. Plus tôt je la trouverai, mieux ce sera. C’est bien connu, derrière chaque grand homme, se cache une femme.» Quand les médecins m’ont déclaré inaptepour ce sport, je me suis accroché Florian Thauvin a l’art du contre-pied à l’image de son modèle Ronaldinho dont il s’amusait plus jeune à reproduire les dribbles. «J’ai toujours voulu devenir footballeur. Je me suis accroché à ce rêve. Y compris quand les médecins m’ont déclaré inapte pour ce sport à cause de problèmes au dos. Ou encore quand j’ai dû faire face au dépôt de bilan de Grenoble. Mais je me suis accroché. Avec le soutien de mes proches, j’y suis arrivé.» L’histoire continue à Marseille. Un nouveau chapitre s’ouvre. Les plus belles lignes sont à écrire...
Posted on: Thu, 17 Oct 2013 16:10:02 +0000

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