Tous semblaient faire fi de l’excellent programme musical concocté par « Mister Giovanni » en personne. C’est le moment que le maître de maison, choisit pour ranimer la flamme de la nouba qui semblait quelque peu essoufflée. - Aller tout le monde sur la piste ! S’écriât-il Giovanni se mit aux platines et une frénétique lambada aimanta tous les noceurs vers la terrasse qui faisait office de piste de danse. Des couples se formèrent presque automatiquement, Valérie et Ludivine semblaient s’être engagées dans un jeu de rivalité, Bruno en était l’enjeu. Ce dernier, encore une fois trahi par son amour inconsidéré pour ces merveilleuses créatures que sont les femmes, semblait se complaire dans ce rôle : celui du dragueur dragué. Une triangulaire qui pourrait s’avérer néfaste. Il le savait pourtant, mais c’était plus fort que lui. Lui qui s’était juré d’éviter ces jeux de rôle aux interprétations nocives. Au grand désarroi de Valérie, Ludivine eut de nouveau l’apanage de cette danse. Giovanni était un remarquable DJ, Linda s’évertuait à maintenir l’ambiance à son top niveau. Elle se démultipliait, entrainant les hommes un à un sur des rythmes plus endiablés les uns que les autres, initiant les femmes sur cette touche de lascivité qu’il faut savoir imprimer à ces cadences. Certaines de ses chorégraphies étaient spectaculaires. Avec quelques séries de slow, nos amis laissaient momentanément de côté l’explosivité transcendante des rythmes tropicaux ou Anglo-Saxons pour l’empreinte lascive de musiques enclines à l’abandon de son être. L’alcool coulait à flots, jouant son rôle de chaleureux ingrédient de convivialité, sans effluves d’agressivité ni débordements contrariants. Des atomes crochus se dévoilaient petit à petit entre certains convives. En cette fin de soirée la lascivité et le libertinage faisaient tour à tour leur apparition, sous forme de scènes révélatrices. Bruno, lui, avait les faveurs de ses deux admiratrices, d’un côté, Valérie, son ex belle sœur à l’apparence réservée, de l’autre, la pulpeuse Ludivine, ex actrice, démonstrative à souhait. Il ne semblait pas avoir jeté son dévolu sur l’une ou l’autre des deux ravissantes femmes. Tout cela ressemblait à un jeu en triangle, de la tentation par la séduction, quelle sera l’issue de cette sulfureuse partie ? Il était quatre heures du matin, après une telle débauche d’énergie les noceurs semblaient à bout de souffle et l’on se dirigeait tout droit vers une courte mais salvatrice nuit de repos ou, pour ne pas perdre rythme, une période doucereusement agitée d’ébats amoureux pour les plus fringants. Bruno, à l’insu de ses « amoureuses », semblait résolu et sur motivé, ce jeu il en raffolait. Il semblait aussi le plus « frais » de la bande, les autres étant, pour la plus part proche de la rupture, hormis peut être les deux vieux briscards qu’étaient Jeannot et Jojo.
Posted on: Mon, 28 Oct 2013 16:23:27 +0000
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