Trail des Vosges 16 juin 2013 68km(65 annoncés) pour 3000 de - TopicsExpress



          

Trail des Vosges 16 juin 2013 68km(65 annoncés) pour 3000 de dénivelé + Cette année est difficile pour moi en matière de trail. Après une belle performance aux Lucioles, j’ai attrapé la grippe, particulièrement vicieuse cette année. Il m’a fallu plus d’un mois pour m’en débarrasser. Ensuite, c’est une tendinite à l’épaule qui m’a gâché la vie. Là, ce furent de vraies douleurs avec des interrogations terribles sur la suite de ma vie sportive. Hors condition, je décide malgré tout de participer à la course des Célestes et là, c’est une chute qui entrave mes envies de courir. Les côtes, c’est surtout la nuit que c’est douloureux. Bref un début de saison (pour peu que la notion de saison existe encore) désastreux ! C’est dans cet état d’esprit que je décide malgré tout de participer au Trail de la Vallée des Lacs, dans les Vosges, un trail auquel j’ai déjà participé l’année dernière. Objectif : casser la spirale négative. Il faut que je finisse quelque chose, même si ma condition physique est déplorable. Yannick et moi partons le vendredi en début d’après-midi. Guillaume a accepté de s’occuper des révisions de Laura, aidé par Chloé. Nous nous rendons chez Chloé et Erick, des jeunes qui ont ouvert des chambres d’hôtes que nous vous conseillons. Un endroit cosy et relax à la fois. Nos hôtes sont particulièrement agréables et accueillants et Erick s’est mis au trail (44eme au trail des Marcaires sur le 52km) jeanmyvonne/ Samedi nous repérons calmement le parcours. C’est un trail idéal pour suivre les coureurs. Nous sommes en montagne, mais l’accès est aisé et le temps merveilleux : doux et dégagé. On n’a vraiment plus l’habitude en Belgique. Nous sommes 280 au départ, c’est raisonnable. Je ne fais guère attention au briefing qui nous annonce des changements par rapport à l’année passée. J’ai tort. Départ bien pensé,nous entamons la première côte, mais en palier. J’aime bien cette première ascension, mais je me rends compte que ce n’est plus du tout comme l’année passée. Quelques kilomètres plus loin, je commence à comprendre les changements annoncés : plus de distances dans la première partie, mais aussi plus de dénivelé et plus de technicité. C’est assez merveilleux comme endroit, mais qu’est-ce que c’est dur. Nous foulons des endroits visiblement peu fréquentés. Cela sent terriblement la carotte sauvage et le sol semble un peu sableux. Première descente, pas encore trop technique et premier rendez-vous avec Yannick, un peu inquiète du temps mis. C’est là que je me rends compte qu’il y a des barrières horaires. Elles vont me poursuivre toute la course. Je m’étais fait une image du parcours, mais ce n’est pas la bonne. Les organisateurs ont gardé les cartes de l’année dernière alors que des changements conséquents ont été adoptés. Deuxième grosse montée. Tout va bien, nous sommes au 22ème et c’est le premier ravito (Nous devrions être au 20ème). J’ai à peine dix minutes d’avance sur les barrières…le stress. Je n’en profite pas bien, même si je m’alimente correctement. La montée se poursuit, les écarts entre coureurs s’accentuent. Cela devient vraiment gai de courir. C’est la partie la plus ludique du trail, très très variée, avec de très beaux moments. Un rocher avec une vue incroyable sur le lac des Corbeaux, par exemple. On peut souvent courir, et ça, ça me plait. Je croise Yannick 2X coup sur coup et je cours même dans les montées, comme je l’avais annoncé au repérage. Et puis, d’un seul coup, rupture. On entame une longue descente très très technique sur un sentier à peine fréquenté. J’ai la chance d’avoir été précédé et je peux plus ou moins repérer le passage. Je regarde ma montre et constate que la deuxième barrière horaire se rapproche, mais pas l’endroit. Je suis énervé, d’autant plus que je n’ai plus de vision globale de la course. J’entame alors la montée la plus terrible de la course. Nous nous dirigeons vers le Rainkopf . Nous sommes au trentième. D’abord dans des milieux très humides, ensuite ce sont des rochers éparpillés là pour emm… les traileurs. Une accalmie au lac de Blanchemer (où la barrière horaire se trouve, mais personne) et puis un mur… effrayant. Il fait terriblement chaud et il n’y a pas d’air, malgré les sous-bois. La montée se poursuit, un peu plus facile et nous arrivons à une route. Yannick est là et me rassure en me disant qu’à cet endroit-là, tout le monde passe, exténué, le visage tiré. L’ascension n’est pas encore terminée, mais nous sortons des arbres et avec l’altitude, il y a maintenant de l’air. Je reprends vie, mais la montée n’est pas digérée, et j’ai du mal à recourir. Nous nous dirigeons à présent vers le Hohneck que l’on aperçoit au loin, la distance semble impressionnante, mais je sais que là, nous contournons la montagne avant de l’attaquer. Je retrouve de l’allant, même si je me bats toujours contre les barrières. Ce sont les endroits les plus hauts des Vosges et il faut en profiter. On voit la grande plaine de l’Alsace (On n’ est pas très loin du col de le Schlucht), on voit tous les sommets des Vosges, il y a encore de grandes plaques de neige,… Du plaisir. Yannick m’attend au pied du dernier raidillon avant le Hohneck. J’ai droit à un massage des genoux et me voilà escaladant les derniers mètres du Hohneck. Ensuite, longue descente vers le ravito deux. Je suis dans les temps et je prends mon temps, je mange beaucoup, je bois beaucoup de coca. J’irai même jusqu’à boire de la soupe. J’ai besoin de salé mais ni le saucisson, ni les chips ne me tentent. Je repars avec l’impression d’en avoir bien profité et surtout d’être encore bien comparé à certains coureurs. Un sentier très humide à flanc de colline, où certains ne courent plus. Il ne faut pas se laisser aller à suivre. Il faut dépasser et relancer. On arrive très rapidement au Collet avec un nouveau mur. Ce n’est pas très long, mais c’est l’endroit le plus dur de la course. Un pourcentage étonnant en plein soleil. Quand on passe là, on sait qu’on entame le denier tiers de la course. On se dirige alors vers le lac de Longemer et même s’il reste des côtelettes, globalement on peut courir jusqu’au dernier ravito. Passage par Balveurche, un endroit dégagé que j’adore. Je me sens bien à cet endroit. J’arrive au lac avec un sentiment d’euphorie, c’est la dernière barrière horaire, je sais donc que je serai finisher. J’y passe un certain temps et je vois quelques traileurs qui abandonnent. Il y en a même un qui essaie visiblement de m’entrainer aussi à abandonner. Yannick me masse les jambes, je suis prêt pour la dernière ascension. Après un mur, comme sur la bouillonnante après le ravito, la montée devient raisonnable et comme j’ai décidé d’y aller à mon rythme, elle me parait plus facile. En tout cas, je reviens sur tous ceux qui m’ont dépassé pendant mon massage et courir me semble toujours agréable. Je vois défiler les kilomètres plus vite que pendant tout le reste de la course. Par contre, ce qui me déplait énormément, ce sont les déchets des coureurs qui sont passés avant moi. Je n’ai pas vu cela sur le reste du parcours et c’est la partie commune avec la petite distance. Cela me rappelle vraiment le Trail des Bosses, un problème qu’il faudra résoudre. La fin a été modifiée. Il n’y a plus cette descente interminable sur les pistes de ski. C’est plus varié même si les derniers mètres il faut encore remonter deux bosses. Arrivée accueillante, avec beaucoup d’émotion. Je retrouve enfin après de longs mois le plaisir de finir un « long ». Vivement la prochaine course, la Restonica au cœur de la Corse, à nouveau une escapade avec Yannick. Yes ! Kwad
Posted on: Sat, 22 Jun 2013 19:15:02 +0000

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