Transat Jacques Vabre. Riou : « Cest une belle histoire » 2 novembre 2013 - Le télégramme Riou et Le Cam : on se demande comment ça nest pas encore arrivé. A bord de « PRB », ce sera la onzième Transat Jacques Vabre des deux amis (cinq pour Riou, six pour Le Cam). Une jolie histoire qui cache de réelles ambitions. Ils ont été adversaires (beau duel sur le Vendée Globe 2004-2005), sauveteur (Riou) et sauvé (Le Cam), compagnons dinfortune (démâtage après sauvetage) en 2008-2009 mais ils nont jamais réussi à disputer une course sur le même bateau. Enfin, Vincent Riou et Jean Le Cam vont y remédier. « Cest une belle histoire. Il fallait quon le fasse. Cétait marrant de nous associer un jour sur une course comme celle-là. Cette année, cétait loccasion », lance Vincent Riou, qui na toujours pas décroché de victoire sur cette transat, quil a déjà disputée cinq fois et dont le meilleur résultat est quatrième. « Être interchangeables » « Cest une transat qui ne me réussit pas. Jaime bien pourtant, je ne lui en veux pas. Ça ne marche pas mais jy retourne, cest que jai envie. » Surtout envie de bien faire après son abandon sur collision avec un ofni sur le Vendée Globe. Pour cela, Le Cam et lui Cam ont pas mal navigué depuis la mise à leau de « PRB » pour le Fastnet : « On essaie dêtre interchangeables parce que cest un peu la clé de la réussite du double. Sur les longues courses comme ça, il faut aller vite et pour aller vite, il faut avoir un bon bateau et savoir lutiliser. On a une bonne machine. Le bateau est né avec moi donc je le connais par coeur. Par contre Jean, il faut quil apprenne à sen servir, à le manoeuvrer... ». Mais lexpérience du Forestois va lui permettre de sadapter rapidement. « Lidée, ce sera déchanger au max. Pour ce qui est de la nav, je maîtrise peut-être un peu mieux les outils donc on va en profiter pour que ça aille plus vite. Pour le reste, il faut quon arrive à être interchangeable au niveau manoeuvres, conduite... On y est presque », poursuit le skipper de « PRB », qui avoue avoir fait quelques petites modifications sur son 60 pieds : « Surtout au niveau des dérives pour trouver les fonctionnements optimums. Il y a longtemps que je sais quil y a des choses à faire. À chaque fois, je me suis dit : Jy vais, jy vais pas. Du coup, on va prendre le risque sur cette transat, il faut être joueur un peu ». Le Rhum en point de mire En effet, pour gagner, il faut savoir prendre des risques. Un temps tenté de vendre ce monocoque, PRB a finalement décidé de le conserver. Si le Loctudiste a trouvé une queue de budget pour cette transat, cétait surtout pour investir sur lavenir : « Lannée prochaine, on a décidé daller sur la Route du Rhum. Jaurais les moyens et cest aussi pour cela que je fais la Jacques Vabre. Après, on va voir ce qui se passe avec lImoca. Ils avaient envisagé de vendre le bateau et de voir pour en faire un autre pour le Vendée Globe suivant. Au final, on garde celui-là pour le Rhum parce que cest la meilleure solution pour nous pour être compétitifs. Faire des bateaux à larrache, cest bon, on a déjà fait. Il vaut mieux quil soit optimisé ». Une Route du Rhum puis un Vendée Globe 2016 ? « Je dois donner ma réponse lan prochain. Je pense que PRB y sera... avec moi ou pas. Je veux juste être bien sûr davoir envie dy aller avant dembarquer tout mon petit monde avec moi. Jai aussi besoin de reprendre du plaisir sur leau. » Pour préparer la transat en solo, Riou part en double avec Le Cam : comme une évidence. « En descendant à Itajai, il est possible, voire probable, que la transat se joue sur les deux ou trois derniers jours. Il va falloir saccrocher, ça ne sera jamais fini. » Les deux hommes sont tenaces et, avec un brin de chance, ils seront redoutables. Aline Merret
Posted on: Sat, 02 Nov 2013 15:58:38 +0000