Travailleurs à l’étranger : La dépouille de Stéphanie sur le - TopicsExpress



          

Travailleurs à l’étranger : La dépouille de Stéphanie sur le point d’être jetée à la mer si… (06-09-2013) - Certes, Madagascar a beaucoup de problèmes à résoudre, mais jusque là, il n’y-a pas plus grave et plus urgent que celui des travailleurs malgaches à l’étranger. C’est le droit humain qui est maintenant mis en jeu. « Stéphanie était une jeune fille malgache, partie au Liban pour chercher de meilleures conditions de vie, un meilleur travail, d’après ce qu’on lui a promis et c’est selon son contrat. Mais une fois arrivée à destination, elle n’a pas eu cette chance, comme tant de ses semblables. Et pire encore, pour Stéphanie, après avoir été malade et dépourvue de moyens pour survivre, elle a succombé à sa maladie», d’après le témoignage de l’une de ses compatriotes. Mais le problème ne s’arrête pas là pour elle, même si elle a déjà rendu l’âme. D’après les explications de Jeannoda Norotiana, Présidente du Syndicat des Travailleurs Sociaux (SPDTS) qui s’occupe de la préservation des droits des domestiques nationaux ou transnationaux, un projet financé par l’Union européenne, son corps sans vie fait maintenant partie des principaux problèmes de ses amies malgaches dans ce pays. En effet, Stéphanie aurait fait un « extra », aussi appelé « travail hors contrat », des surplus de travail, pour gagner un peu plus d’argent, la rendant malade. Ainsi, elle aurait été admise dans un hôpital où rien n’est gratuit. Du coup, ne bénéficiant ni d’assurance vie ni d’aides venant des deux pays, Madagascar et Liban, elle est décédée. « Priez pour moi car je suis malade », son message adressé à sa famille, un jour avant sa mort, selon les témoignages. Et le lendemain, «soyez forts parce que Stéphanie n’est plus », le message de ses amies. De plus, la conservation du corps à la morgue aurait été également payante. Soit 39 dollars par jour. Ses amies sur place ne peuvent pas fournir cet argent car d’après les dires, elles ne gagnent que 100 dollars par mois. Et c’est là que se pose le problème. Selon toujours les dires de Jeannoda Norotiana, sa famille à Madagascar n’a pas les moyens pour financer les frais de rapatriement du corps au pays. Par ailleurs, les autorités locales malgaches sur les lieux ne veulent pas intervenir vu qu’elle a été tuée lors d’un « extra ». « D’après mes connaissances, quand les proches du défunt n’arrivent pas à s’occuper du corps, certains pays arabes se contentent de le jeter à la mer », rapporte toujours la militante pour les droits des domestiques. Et si par malheur, l’Etat malgache ne prend aucune mesure pour rapatrier au plus vite ce corps, la défunte ne connaitra pas le repos en terre ancestrale. Ce qui rallongera encore la liste des hontes de Madagascar envers les autres pays. Et d’après ce qu’on a rapporté, très récemment, il y avait déjà un cas semblable à celui de Stéphanie au Koweït, un malgache appelé Steph. « Jusqu’à maintenant, l’on ne sait plus où se trouve le corps », témoigne sa famille à Madagascar. Très triste ! Clandestins comme prétexte Cette situation devrait inviter les travailleurs à bien réfléchir avant de s’aventurer vers ces pays étrangers. Pour preuve, l’on rapporte qu’actuellement, quinze travailleurs malgaches sont actuellement emprisonnés au Koweït tandis que cinq autres sont écroués au Liban. Les motifs de ces emprisonnements seraient que, d’après les témoignages, ces travailleurs malgaches à l’étranger ont des faux papiers. Des clandestins. Ainsi, selon Jeannoda Norotiana, à chaque fois que ces travailleurs malgaches à l’étranger ont des problèmes, l’on a tellement cette aisance de dire que ce sont des clandestins. «Est-ce vraiment la pure vérité? », s’inquiète-elle. Et de continuer, « clandestins ou pas, ils ont bien signé des contrats validés par le MinFop avant de quitter le pays. Des faux-papiers fournis par leurs agences de placement, pouvant impliquer le maire, les chefs de Fokontany, les familles». « Ce n’est donc leur faute s’ils ont tout fait pour arriver dans ces pays, puisqu’on leur a promis le paradis », explique la présidente du SPDTS en voulant pointer du doigt tous ceux qui les ont aidés à faire le mauvais choix. De plus, selon encore Jeannoda Norotiana, la plupart des agences de placement ne veulent que de l’argent et ne se soucient de rien. « Une fois à l’aéroport, certaines agences de placement ne veulent plus rien savoir sur ces travailleurs à l’étranger. Pourtant, ces dernières ont des droits de regard sur ces travailleurs à l’étranger», confirme-t-elle. Messages importants Devant une telle situation, Jeannodat Norotiana de lancer des messages importants à l’endroit des malgaches qui veulent partir à l’étranger. « Je sais que maintenant, il y a des milliers de malgaches qui sont partis travailler à l’étranger, surtout au Koweït et au Liban. Or, à chaque jour, il a de plus en plus de victimes. Ainsi, j’exhorte ceux qui veulent toujours faire partie de cette mauvaise aventure à laisser une copie de leur contrat à leur famille à Madagascar. Ensuite, une fois arrivé à destination, il faut savoir respecter son travail bien que c’est parfois difficile de ne pas se laisser tenter par les extras pour éviter le désengagement des autorités compétentes en cas de problème, afin de ne pas finir comme Stéphanie », conclut la présidente du SPDTS. A cet effet, elle d’inviter tout le monde à prendre ses responsabilités.
Posted on: Fri, 06 Sep 2013 11:41:44 +0000

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