Turquie, des Ottomans aux islamistes On l’a oublié, mais - TopicsExpress



          

Turquie, des Ottomans aux islamistes On l’a oublié, mais l’Empire ottoman fut, à partir du XVIe siècle, une grande puissance européenne. A deux reprises, en 1529 et en 1683, ses troupes, après s’être emparées des Balkans et d’une partie de l’Europe orientale, avancèrent jusqu’aux portes de Vienne. Mais ces épisodes militaires ne résument pas les relations entre cette puissance musulmane et les Etats chrétiens. Nombre de ces derniers tentèrent de nouer des alliances avec les « mahométans », contre leurs rivaux tout aussi chrétiens. Ainsi, le roi François Ier fut le premier, en 1536, à établir une entente franco-ottomane qui transcendait les clivages religieux. Des ambassadeurs envoyés par Paris auprès de la Sublime Porte témoignent des ces liens, et Louis XIV lui-même tenta, à plusieurs reprises, de les renforcer. Si l’Empire ottoman domine en Europe, il s’engage aussi dans l’« âge des explorations », mais ses vaisseaux, au lieu de cingler vers l’ouest, explorèrent l’océan Indien, et assurèrent ainsi sa domination sur une partie importante du commerce mondial. Le XIXe siècle marqua le début du déclin ottoman. Si l’empire cherche des alliés, se rapproche même de son rival russe, c’est d’abord sur les réformes internes qu’il compte pour faire face à sa crise mais aussi aux ingérences croissantes de ses rivaux européens. C’est l’époque des Tanzimat (« réorganisations »), qui commence en 1839. Istanbul tente de construire un Etat moderne, en se dotant d’un Parlement et d’une Constitution. Ces réformes feront long feu, suscitant de fortes oppositions conservatrices, alors même que les puissances extérieures grignotent l’assise territoriale de l’empire, qui sombrera avec la première guerre mondiale. La Turquie faillit même disparaître de la carte politique. Les aventures du baron de Busbecq chez Soliman le Magnifique. Dimitri N.Ciotori Quand le Grand Seigneur et le Grand Roi se réconciliaient G.D. Makrinitsas Un envoyé extraordinaire du calife en mission auprès de Louis XIV G.D. M. L’âge ottoman des explorations Giancarlo Casale La Russie, une alliée éphémère Constantin de Grünwald Modernisation ratée Serif Mardin Atatürk, l’armée et la démocratie Aligné sur l’Empire austro-hongrois et l’Allemagne, l’Empire ottoman ne devait pas survivre à la première guerre mondiale. Le traité de Sèvres de 1920 prévoyait la réduction de son territoire autour d’Istanbul et de la partie occidentale de l’Anatolie. C’est contre ce traité inique que se dresse Mustafa Kemal, qui lève l’étendard de la révolte, remporte de nombreuses victoires et réussit à imposer des frontières plus larges pour son pays. Il ne se contente pas de ces succès, mais impose la fin du califat et la création d’une république qu’il voulait moderne et européenne. La suppression de la référence à l’islam comme religion d’Etat, une forme de laïcité et l’adoption de l’alphabet latin marquèrent cette volonté. Il instaure aussi un système de parti unique et un Etat centralisé qui réprime toute velléité de révolte des Kurdes. Après sa mort en 1938 et la seconde guerre mondiale, le pays évolue lentement vers le multipartisme, sous l’œil vigilant de l’armée. Celle-ci fomente trois coups d’Etat, en 1960, en 1971 et en 1980. Même quand elle cède le pouvoir aux civils, elle garde le dernier mot en matière politique. Mais les années 1960-1980 voient une lente transformation de la société et de l’économie, qui se modernisent. La contestation s’accroît. Les réformes mises en place par le premier ministre Turgut Özal à partir de 1983 « ouvrent » la Turquie à la mondialisation, mettant un terme aux politiques d’autarcie héritières du kémalisme. La grande œuvre révolutionnaire de la République Taner Timur Portrait de Kemal Atatürk vingt ans après sa mort A. Langas-Sezen Du parti unique au multipartisme Ali Kazancigil Pouvoir militaire et « dictature de la bourgeoisie » A.K. De l’usage du kémalisme A.K. Une longue transition politique A.K.60 Sous l’oppression, la culture Abidine Dino Mémoire d’un coup d’Etat Lucie Drechselová et Joseph Richard ..........................................................
Posted on: Fri, 15 Nov 2013 17:16:23 +0000

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