UN RESUME DE MON COMBAT C’est un constat, qui n’a au demeurant rien de surprenant, ce qui étonne le plus mes lecteurs est cette question des deux Eglises au départ. Ce n’est pas une simple vue de mon esprit, c’est une réalité indiscutable, et indiscutée par l’Université. Bien sûr qu’il y a l’Eglise de saint Pierre (fondée sur les écrits de saint Paul), mais il y a aussi l’Eglise de saint Jacques (parfaitement définie par saint Jean). Saint Jacques a été le seul évêque nommé par Jésus. C’est un fait historique, attesté par plusieurs auteurs contemporains. Il est vrai qu’on en a peu parlé puisqu’il a été assassiné dès aussitôt ou presque, lors de l’épuration romaine de 44 où presque tous les apôtres sont morts, sauf saint Pierre « par miracle » mais dont on ne parlera plus jamais, et sauf saint Jean qui s’est exilé en actuelle Turquie, à Ephèse : l’Anatolie, patrie de tous les pères de l’Eglise. Aucun, absolument aucun n’a appartenu à Rome ! Ca aussi, c’est indiscuté par l’université. Telle est la question que j’ai posé sans cesse au cardinal ratzinger dès 1983 où je suis en relation permanente avec lui. Ratzinger était alors Préfet de Jean-Paul II mais il lui était mille fois supérieur sur le plan intellectuel. Ma question est toujours la même, parfaitement formulée dans mon livre CONVICTION ET DISSIDENCE que je lui ai adressé à son élection papale : « Si j’ai tort, condamnez moi, mais si vous me condamnez, dites-moi en quoi je suis condamnable ». Non seulement je n’ai eu aucune condamnation, mais Ratzinger a fini par renoncer à sa chargé pétrinienne. Non pas une démission, bien au contraire, mais une ouverture plus importante encore à cette question de la primauté de Pierre tellement remise en question. Désormais, le pape se présente comme évêque de Rome. Je continue ma relation avec Ratzinger, bien plus forte encore que jamais. On nous parle chaque jour davantage d’une nouvelle Eglise, rebâtie sur de nouvelles assises. Mais, bien certainement, c’est l’Eglise selon saint Jacques qui va ressurgir. Et croyez-moi, il y a loin du christianisme de Jacques, qu’on appelle le christianisme dynastique, au christianisme romain, qui n’est finalement qu’un paulinisme. Saint Pierre n’a jamais rien écrit, il n’a jamais rien dit, et il n’a jamais rien fait. Quant à l’existence d’une papauté à Rome, il faut attendre saint Irénée (vers la moitié du 2è siècle) pour qu’on en parle. A bientôt…. Si vous le voulez bien. DAN
Posted on: Tue, 08 Oct 2013 09:50:30 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015