UNE ANCIENNE LETTRE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE Au Pr - TopicsExpress



          

UNE ANCIENNE LETTRE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE Au Pr Alpha Conde’, President de la Republique de Guinee. Monsieur Le President, Je vous adresse cette correspondance par soucis pour notre pays et mon voeu plein et entier de vous voir reussir votre politique gouvernementale. A un moment comme celui-ci, je pense qu’il y a lieu pour chaque fille et fils du pays, de ne voir que la nation dont la reussite, dans une large mesure, suscite celle du citoyen. C’est pourquoi Monsieur Le President, je ne peux me retenir quant a’ soumettre a’ votre attention quelques observations que je trouve utiles et de nature a’ vous alleger la tache dans les differentes reformes que vous avez en face. Ainsi dit, Monsieur Le President, sauf erreur de jugement de ma part, je crois fermement que vous devez vous attaquer a’ un certain nombre de choses, et, dans la plus grande urgence, malgre’ que malheureusement , vous n’avez herite’ que des urgences. Notamment : * La tenue d’un discours par vous, sur la solidarite’, la fraternite’et l’unite’ nationnales , meme si vous avez touche’ ce point auparavant. Cette nouvelle fois, vous devez visiblement en faire une priorite’ ; * La persuasion des freres et soeurs du Fouta sur le bien-fonde’ de votre politique qui engage au meme degre’ tous les citoyens du pays, en considerant que les elections sont finies et que la fraternite’ , la justice et le devoir pour le pays doivent ceder le pas aux habitudes negatives de chacun de nous. L’interet de cette approche, Excellence, serait de ne plus vivre cette ere de « lutte de classes » ou’ des guineens ont servi de « peaux de banane » non seulement a’ d’autres guineens, mais aussi a’ l’Etat. Pour eviter la repetition d’un tel climat, il faut adopter la politique du « sel et du baton », ou’ vous n’aurez pas toujours a’ critiquer ouvertement et a’ reprimander, pour ce depart ou’ le tissu social est plus que fragile. N’oubliez pas , Monsieur le President que vous avez plus a’ gagner parfois en mixant la souplesse, surtout verbale a’ la fermete’dans les principes. Une telle initiative, a’ mon humble avis, aura pour avantage d’avoir une partie de ces individus que vous risquez de perdre rien que par cette rigueur verbale, assimilee, du point de vue de ces personnes, a’ l’esprit revanchard, a’ l’exclusion et au dedain ( que ce soit a’ tort ou a’ raison). Sans etre un politicien, je pense que par un certain language ou une certaine souplesse verbale, il y a un nombre important de vos concitoyens que vous pouvez avoir pour partenaires et interlocuteurs. Cela, sans aucun doute favorisera la paix sociale qui est le facteur le plus important pour notre pays en ce moment precis. C’est pourquoi la reconciliation et l’esprit de paix sont les premiers exemples attendus de vous au maximum, parce qu’ ils seront createurs d’une meilleure atmosphere de collaboration, apte a’ vaincre la mefiance et la culture de la haine qui deja’ sont monnaie courante dans notre pays. A ce jour, pour reussir avec moins de problemes, vous devez simplement faire attention a’ ceux qui tiennent un courant different autour de vous. En cette periode de fragilite’nationale, Monsieur Le President, vous n’avez rien a’ perdre en donnant la primaute’ a’ la pacification concrete qui rend possibles tous les autres acquis. Un autre element de mon jugement serait l’attention particuliere que vous devez preter a’ certains propos publics dont les interpretations peuvent rendre vos taches d’unification et de construction plus difficles. Les mots et leur maniere d’utilisation peuvent a’ la fois construire et detruire. Le prix de la paix n’est jamais de trop, Excellence. Il faut utiliser tous les moyens pour acheter la paix et realiser vos differents programmes. Je suggererais a’ propos, qu’en tant que President de tous les Guineens, que vous indexiez un porte-parole pour certaines de vos interventions publiques. L’interet de cette stragegie est de pacifier au maximum et le plus rapidement le pays qui doit parler d’un seul et meme language. Je n’oublierai pas aussi pour le cas de la meme reussite de l’action gouvernementale, que vous rapprochiez vos « ennemis » a’ changer en adversaires, et les adversaires en partenaires. Ne les laissez pas a’ eux-memes pour dire qu’ils ne peuvent rien contre vous. La plus grande atteinte a’ un homme public ou d’Etat est de nuire a’ son programme. Negocier certaines choses laisse plus de bonnes traces que certaines confrontations directes. Ce serait la voie la plus facile pour vous d’etre le batisseur de cette nation, Excellence. Je prie pour votre reussite, Monsieur Le President pour le bien de toute une nation. Que Dieu protege la Guinee et les Guineens. Lamine Sununu Kaba, a’ Washington, dc. Le 16 Mars, 2011.
Posted on: Mon, 26 Aug 2013 15:28:46 +0000

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