Un cri strident fit envoler les oiseaux des arbres. Anita se - TopicsExpress



          

Un cri strident fit envoler les oiseaux des arbres. Anita se retourna comme si elle reconnaissait ce son. C’était Corine. Elle ne l’avait jamais entendu crier et pourtant son intuition était la bonne. Quelques que malfrats, profitant de la situation, avaient décidé de piller les tentes en l’absence de leur propriétaires. L’un planta son couteau dans la toile et la fendit de haut en bas. A la vue de la lame qui déchirait sans peine le tissu dans un bruit de zip d’une fermeture éclair, la petite eut très peur et cria de toutes ses forces. Anita venait de prendre sa ration. Elle lâcha tout et courut aussi vite qu’elle pouvait. Un militaire aussi se mit rapidement en mouvement. L’homme qui ne s’attendait pas non plus, eut et peur s’enfuit à toute vitesse. Roméo ne savait pas quoi faire. Roméo ramassa alors la ration d’Anita pour le lui apporter et un autre soldat croyant qu’il voulait la dérober lui dit : - Ne touchez pas à ça ! Reculez ! - Ça va ! Doucement je voulais seulement le lui apporter. - Elle à un enfant ? - Oui ! répondit Roméo. - Elle ne prenait qu’une ration ! Tenez apportez lui ces deux rations et dites lui qu’elle peut en prendre deux. Pas besoin de faire la queue quand vous reviendrez prendre le vôtre. - Merci, merci, beaucoup. Elle serra Corine dans ses bras et l’apaisa en lui disant des choses rassurantes et en l’embrassant sur la tête. Le soldat lui rapporta une autre tente et la lui monta. Elle était plus spacieuse car il n’y avait plus de double place. Roméo lui remit les rations. - Ça va ? demanda Roméo ? Elle secoua la tête pour répondre. - Tien ! - Pourquoi tu me donnes ta part ? Roméo hésita pour répondre. Elle venait de lui donner l’occasion de marquer un point si elle croyait que c’était sa ration à lui. Mais il pensait aussi que de toutes les façons elle le saurait en y retournant demain, et il passerait pour un menteur. - Ce n’est pas ma ration. Tu as doit à une ration aussi pour ta fille a dit le militaire. - Elle s’appelle… elle s’appelle Sasha, moi c’est Anita. - Je m’appelle Roméo ! Anita sourit et dit : - Et où est ta Juliette ? - Il n’y à jamais eu de Juliette. - Tu veux me faire croire qu’un homme charmant comme toi n’a jamais… - Non jamais. Et je viens juste de prendre une résolution pour changer les choses. - Mieux vaut tard que jamais dit-on ! Enchanté Roméo. Tu manges avec nous ? - J’aurais préféré vous inviter, dit-il en riant. Je vais chercher ma ration vous pouvez commencer, j’arrive. - Tiens ! Mange ma chérie. Anita aimait bien le genre de Roméo. De plus elle était sur le point de rompre avec sa dernière rencontre. Le tremblement de terre avait surement arrangé les choses dans ce sens là. Roméo ferait le compagnon idéal pensait-elle. Corine aurait pris son teint pâle de son côté. De plus, elle n’avait pas dit que c’était sa fille c’est lui qui l’avait dit. Et puis s’il avait décidé de prendre la vie au sérieux la première venue dans sa vie aurait beaucoup de chance. Elle se rendit compte rapidement qu’elle devait saisir sa chance. Roméo revint rapidement ce qui étonna Anita. - Comment tu as fait ? - Je suis passé devant tout le monde ! - Non ! - Si ! - Tu n’as pas fait ça ? - C’est ce que j’ai fait. J’ai dit que j’étais invité avec repas tiré du sac et que j’étais en retard. Non je rigole ! Celui qui sert m’avait dit que ce n’était pas la peine de ne pas faire la queue en revenant chercher ma ration. Tu vois un peu, ce que tu as le pouvoir de faire ? Je me demande justement s’il l’avait fait pour moi ou par rapport à toi ! - Peu importe l’essentiel c’est que tu sois à l’heure. Je t’ai attendu. - Bon appétit tout le monde, dit Roméo. - Merci ! Il regarda la petite et Anita. - Je crois qu’elle est encore effrayée, dit Anita. - Je comprends tu as raison, excuse-moi. Elle est mignonne ta fille. Elle enchaina : - Tu travailles où ? - Chez Blandin. - Tu fais quoi ? - Directeur commercial. - C’est beaucoup de responsabilités ce genre de poste ? - Oui, mais quand chacun fait son travail c’est très jouissif, car la santé financière de l’entreprise passe par là ! J’imagine que tu n’as pas autant de poids à porter. - Tu as raison je suis au guichet de la SGBA. - Oh ! je vois. C’est toi qui gère nos avoirs ! - Non je n’ai pas de portefeuille client. Madame et monsieur tout le monde voilà qui sont mes clients. - Dommage pour moi. Mais tu n’as peut-être pas tout perdu. - Comment ça, je n’ai pas tout perdu ? demanda t-elle toute étonné. Roméo déposa sa fourchette prit tout son sérieux et fonça dans le mur. Il n’était pas assuré, mais il fonça en espérant que les dégâts seraient réparables. Quelques minutes n’étaient pas suffisantes pour installer la confiance. - Je veux être un de tes clients privilégiés. - T’es fou Roméo ! - Oui je suis fou de toi Anita. Ça fait quelques jours que j’ai pris la décision de changer ma vie. Depuis quelques temps je t’observais. L’occasion m’a été offerte de te le dire en ce jour. Si tu ne veux pas, tu n’as qu’a me le dire. Je ne veux surtout pas souffrir. Il y à assez de désolation ici pour être une nouvelle fois affligé en plein cœur. - Chuuut ! Tu parles trop Roméo on te l’a déjà dit ? Sasha et moi nous recherchons quelqu’un pour veiller sur nous. - Je ne suis pas un garde du corps mais je pourrais apprendre rapidement. - Je l’avais déjà remarqué c’est pour cela que je te l’ai proposé. Il faudra que la garde se rapproche pour être plus efficace. Il y a de la place apporte ta tente ici.
Posted on: Sat, 19 Oct 2013 19:10:39 +0000

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