Un nouveau scénario irakien est en préparation en Syrie. La - TopicsExpress



          

Un nouveau scénario irakien est en préparation en Syrie. La guerre froide s’invite de nouveau sur la scène internationale. Et la cause de cette querelle des puissants de ce monde est l’islam qui est utilisé par l’Occident comme une arme de destruction massive contre ses ennemis. Comme les djihadistes n’ont pas pu rééditer le coup de Benghazi à Homs ou à Alep pour avoir un point d’appui afin de faire chuter le régime de Bachar Al-Assad, alors un scénario irakien est en préparation pour l’abattre. Le régime syrien dispose d’armes chimiques et les aurait utilisées contre ses adversaires en causant la mort de 1450 civils dont 400 enfants selon Washington et ses supplétifs, des preuves sont trouvées pour aller lui faire la peau. Le va-t-en guerre l’emporte sur la modération. Pourtant Paris comme Washington n’ont aucun élément matériel prouvant le gazage de la population syrienne par son président. Les preuves avancées se fondent sur des présomptions constituées essentiellement de vidéos truquées comme Al Jazzera sait en fabriquer, de témoignages fournis par des médecins et des sympathisants proches de la rébellion syrienne et en partie par des combattants islamistes. En fin de compte, ces preuves proviennent d’une seule source qui est loin d’être indépendante. Il faut souligner que le régime syrien n’est pas un modèle de démocratie, ce n’est pas celui d’un enfant de chœur. Il torture, emprisonne ses opposants. Il aurait tiré sur des manifestants qui réclamaient plus de liberté selon son opposition mais les révélations des services américains et français sur une attaque chimique ne sont pas encore prouvées. Et même si ces attaques ont eu lieu, une intervention militaire massive contre la Syrie, en dehors du cadre de l’ONU, se justifierait-t-elle ? Ce sera encore un point noir dans les relations internationales. Ce sera la loi de la jungle qui régira les conflits entre les pays, et l’ONU, ce machin, deviendra un corps sans âme. Quand le président Hollande parle de punition de la Syrie, aidé dans sa logique guerrière par les va-t-en-guerre socialistes et mêmes les écologistes qui se présentaient jusque là comme des pacifistes (leurs masques viennent de tomber) et leurs alliés américains, ont-ils pensé à l’après intervention ? Les djihadistes qui auront assurément pris le pouvoir à Damas, entre-temps, car l’opposition démocratique syrienne ne représente absolument rien du tout sur le terrain, feront-ils la paix des braves avec les minorités ? Sans aucun doute, ils passeront bon nombre d’entre elles à la trappe, notamment les chiites, les alaouites et les chrétiens. Déjà que la guerre chiite-sunnite bouillonne dans les esprits des uns et des autres, il suffirait d’une étincelle pour embraser toute la région pour plusieurs décennies. L’intervention des américains et de leurs alliés en Afghanistan, sous couvert de la lutte contre le terrorisme, n’a pas réglé les problèmes auxquels sont confrontés les Afghans (démocratie, liberté, droits des minorités religieuses, celles des femmes). Au contraire, les talibans que les soldats occidentaux ont chassés de Kaboul, risquent fort bien d’y retourner bientôt et en force. Le régime de Saddam Hussein fut balayé par un mensonge du président Bush et remplacé par un terrorisme que n’a jamais connu l’Irak qui est au bord de l’implosion ethnico-confessionnelle. La facture de l’intervention américaine s’élève à près d’un million de morts en plus des milliards de dollars de dégâts matériels. Et Al-Qaïda est solidement implantée en Mésopotamie. Quant à la Libye, elle est entre les mains des milices rivales qui s’entretuent en plein centre de Tripoli et est aussi un arsenal à ciel ouvert où les djihadistes du monde entier font leur marché. La Libye est un bon exemple de la démocratie promise par BHL et Sarkozy sans oublier l’ami des frères musulmans Juppé. La démocratie est malmenée par ceux qui, derrière de beaux discours sur les droits de l’homme destinés à convaincre les opinions publiques occidentales abusées par des médias en service commandé, se cachent en réalité des intérêts géostratégiques qui dépassent le cadre de la Syrie. Car, si réellement, les pouvoirs américains et français étaient animés de bonnes intentions envers le peuple syrien, ils pourraient s’appuyer sur l’opinion mondiale pour faire pression sur les antagonistes (le régime syrien et ses opposants) pour les ramener à la table des négociations afin d’y trouver une sortie de crise du drame dans lequel se trouve embarquée la Syrie depuis plus de deux ans… Mais l’intention n’y est pas. Au contraire les Etats-Unis et leur allié français veulent en découdre avec le président Syrien coûte que coûte, même au prix d’allumer un incendie régional pour satisfaire ses protégés locaux (Israël, Arabie Saoudite, Qatar, Turquie…). Et donner ainsi un avertissement sérieux à l’Iran. Et surtout rester maîtres du monde.
Posted on: Mon, 09 Sep 2013 09:23:16 +0000

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