Un texte qui résume bien cette année Du goudron pour dépenser - TopicsExpress



          

Un texte qui résume bien cette année Du goudron pour dépenser nos thunes… Et la vie quotidienne, dans tout ça ? Jours après jours, je regarde Marseille changer, bouger, se transformer et, en ce mois de juillet 2013, je m’interroge, prise entre enthousiasme et inquiétude… Belle Marseille, désormais dotée d’un des plus beaux musées, le Mucem, avec le fort Saint-Jean, magnifiquement pensés en terme d’espace public, ils offrent aux Marseillais de superbes balades, de jour comme de nuit. Belle Marseille, qui a montré son désir d’accueillir de grands événements populaires, dans une ambiance bienveillante et bon enfant, loin de l’image violente et agressive que les médias véhiculent depuis des mois. Belle Marseille, dont le Vieux-Port s’est joliment ouvert à la promenade, avec son amusante ombrière qui projette l’image des passants la tête en bas, ses nouveaux équipements culturels, ses projets architecturaux de renom, ses transports en commun qui s’adaptent peu à peu, ses façades rénovées, nettoyées… Bref, de quoi se sentir bien dans sa ville, non ? Et pourtant… Quand on jette son regard sur ce Vieux-Port, et au delà vers le J4, le J1, la Joliette, Arenc : pas d’arbres pour se mettre à l’ombre du soleil, pas de bancs pour s’asseoir et regarder passer les passants, pas d’espace pour que nos enfants puissent jouer. Marseille se fait belle, accueillante, mais pour qui ? Pour les gens de passage. Des gens qui visitent, prennent des photos en marchant. Des gens qui ne s’assoient pas sur les bancs. Des gens qui n’ont pas d’enfants à amener au parc les mercredis après-midi. Des gens qui prendront l’air frais des clim, à l’ombre des boutiques des rues Saint-Fé et Paradis, celles de la rue de la République dont les enseignes finiront bien par s’installer, celles du Centre Bourse qui fait peau neuve, celles des Terrasses du port qui ouvriront bientôt, celles de la galerie commerçante des anciens Docks en cours de rénovation, celles des Voûtes de la Major en cours de réhabilitation. Des commerces, des commerces et encore des commerces… Dans un contexte de crise économique et de récession, où le capitalisme libéral montre son vrai visage, où les inégalités se creusent, où les populations pauvres sont montrées du doigt quand elles ne sont pas mises à l’écart, Marseille la populaire, la métisse, la multiculturelle, la rebelle (!), se paie pas moins de six espaces dédiés au commerce franchisé et standardisé dans un centre-ville élargi. Centre-ville où il n’y a pas d’espace vert, pas une piscine ou un stade municipal, pas un accès à la mer pour se baigner, pas un toboggan pour les minots, pas de bancs publics… Nos décideurs (Mairie centrale, Mairies de secteur, Métropole, Euroméditerranée pour citer les principaux) nous imposent un modèle de vie exclusivement axé sur le consumérisme dans le but d’accueillir une population de passage. La ville brade ses espaces verts aux promoteurs et voudrait voir des flopées de touristes dépenser l’argent qu’ils n’ont pas. Tout ce qui fait du quotidien, du vivre ensemble, du lien, de la relation, du partage est banni des projets de développement urbain de la zone Euroméditerranée. On coupe les arbres, on goudronne les pelouses, on détruit la mixité sociale du centre ville en expulsant les plus démunis, on ne peut pas s’asseoir dans la rue (et l’air de rien, on évite les sdf…), on interdit les apéros musicaux, on laisse les petits lieux fermer les uns après les autres, nos enfants n’ont pas d’espaces dédiés aux jeux… Marseille bouge et c’est tant mieux, mais la direction prise m’inquiète au plus haut point. C’est de notre quotidien qu’il s’agit ! J’aime Marseille, j’y vis, mes enfants y grandissent. Le débat qui s’ouvre pour les municipales de mars 2014 doit être l’occasion d’aborder ces questions et d’imposer une concertation. Même si la fenêtre est toute petite, j’ai encore assez d’optimisme et d’enthousiasme pour me dire que tout n’est pas joué. Restons mobilisés, attentifs et actifs. Ne laissons pas les autres décider à notre place ! merci Fanny Bee nous aussi nous aimons cette ville et nous étouffons , pendant que nos élus construisent des villas et paient des études a leurs enfants a nos frais , puis mettent de côté le cash pour la campagne 2014 ...... au delà de tous ces dossiers que nous mettons à jour il faut que chacun prenne conscience de ce tournant .... soit on quitte pagnol et ses santons soit nous continuons tel quel et nous disparaitrons avec nos différences ....
Posted on: Wed, 24 Jul 2013 15:45:55 +0000

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