Un vieillard décati J’ai m’absenté, à mon écran un - TopicsExpress



          

Un vieillard décati J’ai m’absenté, à mon écran un mois. J’ai trouvé rien de mes idées et mes lois. Je me sens un garçon, privé des ses droits. Déshabillé, sur la neige, tremblant du froid. Je me sentais un vieillard décati, cherchant son passé, Égaré dans l’oubli, s’attachant par un espoir cassé. Les mots ont quitté, et laissé mes pages. Ils m’ont laissé une solitude sauvage. Ils ont laissé un malheur et une mélancolie Ils ont laissé une espèce pour ma folie. Écran ; j’aime cette technologie; elle a gardé ton bandage. Pour me soulager, et me persuader par ton camouflage. J’envie cet écran ; il couve les écritures. Il a un cœur brillant, rocheux, très dur. Toi ! Tu te dépêches de m’enterrer vivant, Tu me vends pour une bouchée à Satan. J’ai une foi, encore, j’ai un cœur battant. Je récite, cinq fois par jour, mes prières. J’ai des yeux pieux qui voient la frontière. Je suis une réalité; tu ne peux pas m’annuler. Ce n’est pas la gêne, il ne faut pas calculer J’ai un trajet, dans la vie, bien déterminé; Personne ne peut me dévier hors destinée. J‘ai quitté, pour un mois, le jardin. J’ai revenu pour un déserté terrain Je cherche mes fleurs, ma lavande, mon romarin. Je cherche ma rose, mon iris, ma sarriette. Je cherche mon jasmin, mon thym, ma violette. La terre est encore mouillée par mes larmes, Mes illusions ne se sont pas encore évanouies, Je m’abrite, encore, sous ton parapluie. J’ai encore la poussière, de tes charmes, Vague, mes rêveries et mes fantasmes. Le soleil s’est justement levé, la rosée n’a pas séché. Je respire, encore, ton parfum; tu es là, cachée. J’entends, encore, le râle de mon ruisseau, Je caresserais un espoir dans son berceau D’où vient ce désert, j’enfonce mes chevilles dans un marécage. Où est mon oiseau, construisant son nid dans le feuillage Les feuilles mortes enterrent mon âme et mon esprit. Tu as bouleversé les lois de la nature ! Pour quel prix ? Tu as ramassé les fils d’un printemps glorieux ! Tu as abaissé un rideau d’automne prématuré. Tu as annoncé la nuit à mi-jour, Tu as étouffé le feu de mon four. Tu as détaché de mon espoir le demain, le plus éclairé. Tu as supprimé de mon calendrier le jour, le plus désiré
Posted on: Fri, 27 Sep 2013 06:47:45 +0000

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