Une Famille se Raconte Frank D. Léonard Frank D. Léonard - TopicsExpress



          

Une Famille se Raconte Frank D. Léonard Frank D. Léonard est né le 25 mars 1926 dans les environs de St-Jean-Baptiste. Il est le fils de Frank J. Léonard et de Joséphine Comeau, originaire du comté de Kent au N.-B. Le jeune Frank apprend le français à l’école et avec les gens qu’il fréquente car son père ne parle que l’anglais. Il est élevé en compagnie de ses 9 frères et sœurs. Enfant, il aime bien faire de mauvais coups pour s’amuser. Une petite anecdote cocasse de son enfance se passe un dimanche alors que ses parents sont à la messe. Lui et son frère Joe n’ont pas le droit de toucher au pommier de la famille. De toute façon, les pommes sont assez hautes. Les deux garnements décident donc d’attacher un cheval à l’arbre et de le faire partir au galop. L’arbre est déraciné et les pommes sont alors faciles d’accès… Il paraît que le père des deux jeunes n’était vraiment pas content. Frank commence à travailler pour le moulin Miller en tant que «showboy» (de l’anglais ‘chore boy’) alors qu’il est âgé d’environ 12-14 ans. Durant la Deuxième Guerre mondiale, il s’enrôle dans l’armée canadienne à titre d’infirmier. Il reste au Canada car il s’occupe des blessés arrivant d’Europe. Quelques années après la guerre, soit en août 1948, il se marie à Graziella Goupil à St-Jean-Baptiste. Cette dernière, née en février 1931, est originaire du Lac-au-Saumon. Elle est la fille de Wilfrid Goupil et dAngéline Béland. Elle grandit en compagnie de ses 2 frères et ses 3 sœurs. Graziella aide sa mère à entretenir la maison et à faire le ménage. De plus, elle se rend souvent au couvent des sœurs où il y a une culture d’abeilles pour y ramasser du miel qui est tout à fait délicieux. Elle arrive à Saint-Jean-Baptiste où elle rencontre Frank suite au déménagement de sa famille à Menneval. Après la guerre, Frank est retourné travailler pour la compagnie Miller où il monte en grade. Même s’il n’a qu’une troisième année à l’époque, il devient commis-comptable puisqu’il excelle en calcul. Un jour, le moulin Miller de Menneval où il travaille est réduit en cendres suite à un incendie et est reconstruit à Kedgwick en 1960. Frank et sa famille déménagent donc au village cette année-là pour que M. Léonard puisse conserver son emploi. La compagnie lui construit même une maison sur le site du moulin. À son arrivée au village, il porte le nom de famille Leonard que l’on prononce avec un accent anglais puisque son père est anglophone mais il doit changer son patronyme à Léonard pour faire plus français. À un moment donné, ses patrons désirent avoir quelqu’un de plus instruit au poste qu’il occupe et lui propose de terminer sa douzième année tout en conservant son travail. Frank va voir les religieuses et il suit des cours avec elles. Il passe tous les tests et obtient son diplôme après avoir répondu correctement à un problème mathématique complexe. Il devait calculer combien il y avait de pieds cube de «chips» de bois dans un wagon. Cela ne lui a pris que quelques minutes. De son côté, Graziella travaille en tant que cuisinière au moulin Miller de Menneval puis comme enseignante à l’école de St-Jean-Baptiste. Après avoir déménagé à Kedgwick, elle demeure à la maison pour s’occuper de ses enfants, Alain et Mario. Frank passe beaucoup de temps à travailler puisqu’il doit faire les payes de tous les employés en plus des inventaires. Il est à noter qu’il n’existe pas d’ordinateurs pour faire les calculs à l’époque. Après que le moulin soit devenu la propriété de Fraser, la maison des Léonard est déménagée sur la rue St-Camille où elle est toujours actuellement. C’est d’ailleurs Alain qui en est propriétaire de nos jours. À l’époque, les enfants sont contents de se rapprocher du village car ils peuvent ainsi rendre visite à leurs amis plus facilement et jouer à un autre endroit que dans la cour du moulin. On décrit Frank comme un homme franc, ponctuel, honnête et vaillant. Il n’hésite pas à rendre service à quelqu’un. Un très bon exemple est que lorsqu’un homme arrive en état d’ébriété au moulin, Frank va le reconduire chez lui et appelle quelqu’un d’autre pour le remplacer afin que le fautif ne perde pas son emploi. De plus, il est parfaitement bilingue et il prie la Sainte-Vierge tous les matins. De son côté, Graziella est une excellente cuisinière et ses enfants aiment beaucoup les poutines râpées qu’elle fait dans le temps des fêtes. Dans leurs temps libres, les Léonard aiment bien rendre visite à leur famille à St-Jean-Baptiste et Menneval. De plus, Frank et son épouse écoutent la lutte et le hockey. Bien entendu, ils supportent les Canadiens de Montréal. Ils aiment également aller au cinéma et se rendent même parfois au Maine pour regarder un film dans un ciné-parc. Alors qu’il est âgé de 57 ans, on offre à Frank de prendre sa pension puisque son âge et ses années de services additionnés ensemble font plus de 100. Un beau jour alors qu’Alain est en route pour St-Quentin avec son père, il remercie ce dernier pour l’avoir élevé et pour tout ce qu’il avait fait pour lui au cours de sa vie. Frank ne laisse pas paraître ses émotions immédiatement, mais à son arrivée chez lui il pleure tellement il est ému des remerciements de son fils. Cest l’une des premières fois qu’Alain entend dire que son père a pleuré. Trois semaines après cet épisode, un événement tragique survient. Alors que Frank traverse la rue devant chez lui pour aller ramasser une mouffette, une auto roulant dans le mauvais sens le percute de plein fouet. Il décède sur le coup alors qu’il est âgé de 70 ans le 2 octobre 1996. Il est en pleine forme au moment de son décès et il aurait encore pu vivre plusieurs années. Le jour de ses funérailles, l’église est pleine à craquer car M. Léonard était un homme très apprécié de ceux qui l’ont connu. L’année suivante, Graziella, dont la santé est plus fragile, décède d’une crise cardiaque le 2 décembre 1997 à l’âge de 66 ans. Le fils de Frank et Graziella, Alain, habite toujours la région et est marié avec Léonidas Rousselle avec qui il a eu deux enfants, Cédric et Johannie qui a elle-même un fils, Gabriel. Leur autre fils, Mario, vit désormais à l’extérieur.
Posted on: Thu, 31 Oct 2013 01:30:35 +0000

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