Une Fête réconfortante La fête d’aujourd’hui nous - TopicsExpress



          

Une Fête réconfortante La fête d’aujourd’hui nous console parce que l’on célèbre non seulement le fait prodigieux de l’Assomption au ciel de la mère de Jésus, corps et âme, mais aussi la foi avec laquelle nous croyons que nous serons avec elle dans la gloire. Et nous le serons, si nous faisons l’« impossible » pour vivre comme elle dans la foi, dans la prière, dans l’espoir, dans la charité et dans le service, si nous savons transfigurer chaque souffrance, même celle de nos péchés, en pureté et amour, si nous nous adressons à elle, toujours, pour être dignes du pardon et de la miséricorde du Christ. Marie, acceptée au ciel signifie que l’amour gagne sur la mort et que la mort n’est pas la fin, mais plutôt la frontière entre une condition de mortalité et une condition d’immortalité. Comme Marie a embrassé la divinité du Verbe, le Ressuscité embrasse l’incomparable humanité de Marie. L’Assomption est donc une espèce de restitution de la part du Christ, de l’embrassement reçu sur la terre par sa mère; nous sommes nous aussi, compris dans cette embrassade. Cela est très significatif que, pour la fête de l’Assomption, la liturgie choisisse le chant du magnificat, où la Madonne loue Dieu et montre comment ses yeux pleins de grâce et de foi regardent la réalité. Elle est heureuse parce que le Seigneur a regardé (le texte grec utilise un verbe qui signifie regarder en bas) son humilité, c’est-à-dire son être « humus », terre. Dieu regarde donc en bas, vers nous dans notre réalité de poussière. Cette poussière, humble par définition, est observée par Dieu, par son amour. Cette conscience d’être poussière, d’être petite, a permis à la Madonne, de dire oui, Amen (= je crois) et d’être certaine qu’elle, petite femme, ne portait pas dans son ventre, un petit mais un grand Homme : « le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses ». Dans cette fête de lAssomption, disons avec la Vierge Marie le Magnificat, reconnaissant que notre petitesse peut accueillir la grandeur du Christ comme sa mère l’a fait. Si nous agissons de cette façon, nous participerons, non seulement à la joie, mais à l’Assomption. A cette vocation, les vierges consacrées sont particulièrement engagées comme l’indique le rituel de leur consécration les invitant à la prière des louanges (cf. n. 27 : « Recevez le livre de la prière de l’Eglise. Ne cessez jamais de louer le Seigneur ». Je me permets de leur rappeler l’invitation de Saint Ambroise faite à ses consœurs : « Que l’âme de Marie soit en chacune d’elles pour magnifier le Seigneur; que l’esprit de Marie soit en chacune d’elles pour exulter en Dieu. S’il existe une seule mère du Christ selon la chair, selon la foi, alors Christ est le fruit de tous car chaque âme reçoit le Verbe de Dieu à condition que, immaculée et sans vices, elle garde la chasteté avec une pudeur sans tâches ». (Commentaire de saint Luc 2,26 : PL 15,1642). Comme Marie, la plus petite sœur de Marthe, elles « ont choisi la meilleur part ». Aujourdhui, comme la grande Marie, toujours Vierge et Mère de Dieu, elles prient le Magnificat, pour obtenir pour elles-mêmes et pour toute l’Eglise la meilleure part : celle d’être inséparablement unies au Seigneur pour être toujours avec lui, dans la joie sans fin.
Posted on: Sun, 03 Nov 2013 08:34:50 +0000

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