Une leçon pour les Africains et leurs pseudos - TopicsExpress



          

Une leçon pour les Africains et leurs pseudos intellos!!! L’ESPRIT DU PEUPLE CHINOIS par KOU-HOUNG MING (1856 - 1927) J’ai écrit ce livre pour expliquer l’esprit de la civilisation chinoise et pour en montrer la valeur. Il me semble que, lorsqu’on veut estimer la valeur d’une civilisation, on ne doit pas considérer si elle a construit ou si elle peut construire de grandes cités, de magnifiques maisons, de belles routes, si elle a su imaginer des meubles beaux et confortables, inventer des outils et des instruments utiles et ingénieux. On ne doit même pas s’attacher aux institutions, aux arts et aux sciences qu’elle a créées. Ce qu’il faut examiner avant tout, c’est le type d’humanité qu’elle a su produire, le caractère des hommes et des femmes qu’elle a formés. Seul, l’être humain, l’homme aussi bien que la femme, révèle l’essence, la personnalité, l’âme de la civilisation dont il est issu. J’ajouterai que le langage parlé par cet être humain révèle son essence, sa personnalité, son âme. C’est un fait bien connu des Français, qui aiment à répéter que « le style c’est l’homme ». J’ai donc consacré les trois premiers chapitres de ce volume à l’homme chinois, à la femme chinoise, à la langue chinoise. J’ai fait suivre ces trois chapitres de deux essais dans lesquels j’ai essayé de montrer comment et pourquoi certains étrangers, qui sont considérés comme des autorités en cette matière, ne comprennent pas exactement l’homme chinois et la langue chinoise. Le révérend Arthur Smith, qui a décrit les mœurs chinoises, ne saisit pas le véritable caractère de l’homme de mon pays. C’est que le révérend Smith est Américain, et les Américains n’ont pas assez de profondeur pour comprendre les Chinois. Le Dr Giles, qui est considéré comme un grand sinologue, n’entend pas exactement la langue chinoise ; il est Anglais et ne possède pas la pénétration philosophique nécessaire, la largeur d’esprit que donne cette pénétration. J’aurais voulu joindre à ce volume un article que j’ai écrit en 1911 à propos du livre de J. B. Bland et de Brackhouse sur la fameuse Impératrice Douairière. Mais cet article avait été publié alors dans la National Review de Changhaï, et je n’ai pas pu en retrouver le texte. J’avais essayé d’y montrer que J. B. Bland et Blackhouse ne pouvaient pas comprendre le véritable caractère de la femme chinoise, et notamment celui de l’Impératrice Douairière, qui est le type de femme le plus élevé qu’ait produit la civilisation chinoise. Des hommes comme J. B. Bland et Blackhouse ne sont pas assez simples. Ils sont trop savants et, comme tous les hommes modernes, ils ont l’intelligence déformée ; ils ont perdu la simplicité de l’esprit. Au fond, pour comprendre le Chinois et la civilisation chinoise, il faut avoir l’esprit profond, étendu et simple, car les KOU-HOUNG-MING — L’esprit du peuple chinois trois traits principaux du caractère chinois et de la civilisation chinoise sont : la profondeur, l’étendue et la simplicité. Les Américains, qu’on me permette de le dire, ne comprennent pas facilement les Chinois parce que si, dans l’ensemble, ils ont l’esprit étendu et simple, ils manquent de profondeur. Les Anglais ne peuvent pas comprendre la Chine : leur esprit est profond et simple mais il manque d’étendue. Les Allemands, eux non plus, ne peuvent pas nous comprendre car, surtout lorsqu’ils sont cultivés, ils possèdent la profondeur et l’étendue, mais n’ont pas la simplicité. Je crois que ce sont les Français qui ont le mieux compris les Chinois, qui sont le plus aptes à apprécier la civilisation chinoise. Les Français, il est vrai, n’ont pas la profondeur des Allemands, ni la largeur d’esprit des Américains ni la simplicité des Anglais ; mais ils ont à un degré tout à fait supérieur une qualité qui manque aux trois autres peuples que nous avons mentionnés, une qualité nécessaire avant tout pour comprendre la Chine, c’est la délicatesse. Car aux trois traits principaux de la civilisation chinoise, je dois en ajouter un quatrième, la délicatesse, qui est le plus caractéristique. Cette délicatesse, les Chinois la possèdent à un degré si éminent qu’on n’en trouve nulle part l’équivalent, excepté peut-être chez les anciens Grecs. D’après ce que j’ai dit, on peut comprendre que les Américains, s’ils étudient la civilisation chinoise, manqueront de profondeur, que les Anglais manqueront de largeur d’esprit, et les Allemands de simplicité et qu’en outre ces trois peuples manqueront d’une qualité qu’ils ne possèdent pas à un degré éminent : la délicatesse. Quant aux Français, ils manqueront tout à la fois de profondeur, de largeur d’esprit et de simplicité ; ils manqueront même d’une certaine délicatesse d’un ordre encore supérieur à celle qu’ils possèdent actuellement. Aussi, je suis amené à penser que l’étude de la civilisation et de la littérature chinoises sera certainement profitable à tous les peuples d’Europe et d’Amérique.
Posted on: Tue, 10 Sep 2013 10:40:24 +0000

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