Uniformité Combien de fois me suis je jugé? Combien de fois me suis-je exécuter? Combien de fois ai je assisté a ma pendaison? Combien de fois ai je hurlé silencieusement mes aspirations? Combien de fois suis je devenu le juge et laccusé de tribunaux populaires? Jai répandu la colère aux quartes coins, avec mes regards seulement Jai critiqué dinnombrable fois, sans jamais bouger mes lèvres Jai vu sans observer parfois, parfois jai pleuré sans larmes Et parfois je me suis figé ainsi, dans le secret dune pièce sombre Au centre du néant, dans labsolue obscurité Jai vomi ma détresse sur mon corps dénudé, broyer mon désarroi dans mes poignées Ainsi je me suis habitué aux souffrances, aux profondes blessures Je me suis détruit mille fois peut être, puis naquit de nouveau En amoureux passionné par exemple, de ceux cité dans les légendes Ou en héros également, de ceux qui ont gagné droit aux panégyriques Jai imaginé ces situations, dans lostentation du jour comme dans laveuglement de la nuit Je nai jamais eu à pâlir de honte, pas même manquer de bienséance Je nai envié la propriété de personne, ni manipuler, aucunement Même mes mensonges demeurèrent dun blanc étincelant, apparent dans les ténèbres Je me suis tu trop souvent, accumuler trop de plainte Vécu, comme cette flamme opiniâtre qui éclaire et sublime dans la noirceur des nuits Mes rétrospectives noffrent aucun péché culpabilisant Même les cœurs blessés sont absents de mes souvenirs, je pourrais devenir le premier impie à traverser lAs-Sirāt Javance mes pas avec une grande attention, comme ci je marchais dans un champ de mine Une pression gigantesque je minflige, tu dois apprendre répète ma conscience par exemple Avec Nietzsche je décrypte les femmes, avec Platon je requalifie la justice Avec Diogène je moppose à la cupidité, avec Socrate je critique les élites Avec Épicure je méprise le matérialisme, avec Aristote je cherche à comprendre lunivers Avec Voltaire je blâme la stupidité des guerres, avec Marx je cherche une alternative Avec Dostoïevski je déblatère sur loccident, avec Victor Hugo je moppose aux exécutions Avec Yachar Kemal je découvre la vie de bandit, avec Proust je retrouve mon enfance Avec Mehmed Uzun je mapproprie les souffrances de ma nation, avec Zola je désirs des révolutions Avec Kafka je me crispe, avec Dumas je planifie mes vengeances Avec Aragon je découvre la passion de lamour, avec Neruda je mimagine Matilda Avec Nazim Hikmet Ran jabandonne les femmes, en laissant les fleurs de Baudelaire sur mon chemin Avec Pouchkine je loue la grandeur de la liberté, Avec Rimbaud japprécie la beauté de la nature Avec Kipling je me fixe des objectifs, Avec Henley jalimente ma détermination Sans attendre personne, sans écouter, je minflige mes critiques De mes claques je me contente, ma faiblesse je vain de ma force seule Je cherche à vivre comme ce soleil temporaire et quotidien qui propage la vie sur terre Et que personne ne me considère, que je sois seul dans limmensité comme une feuille au vent Je peux être également perdu dans létendue de lespace, ou inconnu comme les profondeurs des océans Quaucune lèvres ne citent mon nom, que les sourires évitent de se joindre a ma vue Que le proche me semble flou, tant quune lumière subsiste à lhorizon Que mignore la richesse, la gloire, la célébrité, que mignore le confort, la simplicité, la vie longue Que les difficultés se répandent sur mon chemin, que la fatigue accompagne mes regards Pourvue que, nul ne disent, femme ou homme, lui, ma oppressé, lui comme tous, est faux Pourvue que, nul ne disent, il est des nôtres, je ne veux ressembler à aucun, pour pouvoir me reconnaître parmi tous! Reşo Zer/Reso Zer
Posted on: Sun, 24 Nov 2013 11:49:04 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015