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"Uvira : Les électeurs critiquent les parlementaires vacanciers" RD Congo 16-09-2013 Le 15 septembre prochain, les députés nationaux congolais vont revenir de vacances. Ceux élus d’Uvira ont profité de leur congé pour organiser des conférences et discuter avec certains de leurs électeurs. Un calcul perçu comme politicien, avec à la clef des rendez-vous parfois vides de contenu. Le 15 septembre prochain, ce sera la fin des vacances pour les députés nationaux. Ces derniers mois, Placide Mushombe, environnementaliste, a assisté avec ses amis à trois conférences débats d’élus nationaux d’Uvira de retour dans leur ville. Une nouveauté à ses yeux : ″Tous nos élus sont venus pendant ces vacances. Preuve qu’ils ont eu vent des revendications de la population selon lesquelles les députés ne revenaient pas vers leur base une fois élus.″ Un membre de la société civile ajoute : ″Entamées le 15 juin, ces vacances sont une occasion pour eux de se rendre compte de ce qui prévaut dans leurs circonscriptions électorales et de faire rapport à la chambre basse du parlement à leur retour.″ Selon Jean-Bosco Lubatu, journaliste pour les droits humains, les cinq députés d’Uvira de la législature 2011-2016 ont été marqués par la débâcle électorale de leurs prédécesseurs et ne veulent pas subir le même sort... ″Un seul, parmi les cinq précédents députés, a été réélu en 2011. Les habitants d’Uvira leur reprochaient énormément de ne pas prendre le temps d’échanger avec eux″. Actifs ou pas ? Selon l’article 100 de la Constitution, le rôle du parlement, que composent les députés et les sénateurs, est de voter les lois. Il contrôle le Gouvernement, les entreprises publiques ainsi que les établissements et les services publics. ″Aucun élu d’Uvira n’a encore pleinement joué ce rôle″, affirme Séraphin Majaliwa, porte parole du Mouvement de libération du Congo (MLC) au Sud-Kivu, un parti d’opposition. Par ailleurs, pour lui, il est inconcevable qu’un élu vienne au chevet des victimes de telle ou telle autre catastrophe ou affrontements armés. ″Ils ne doivent que proposer de grandes solutions et non faire ce qu’un membre du gouvernement aurait dû faire″, conseille-t-il. Ce à quoi un proche d’un député répond : ″Ces actions sont uniquement posées dans un cadre humanitaire, pour compatir avec nos compatriotes, pas en tant que député″. Un autre constat. ″Je n’ai jamais entendu un député d’Uvira proposer une loi″, déclare André Byadunia, président territorial du conseil des jeunes. Un représentant du peuple se justifie ainsi : ″Nous contribuons aux travaux de l’assemblée, essentiellement dans des commissions d’où émanent les lois votées puis promulguées !″ Les élus d’Uvira ont profité de leur congé pour tenter de montrer qu’ils étaient actifs. Début août, trois d’entre eux ont échangé avec six responsables de groupes armés présents dans la région. A la suite de quoi, ces chefs ont promis d’intégrer les FARDC. Ce qui n’est pas encore fait... Pendant ses vacances, Justin Bitakwira, un autre élu d’Uvira, a été à Kiliba, à 25 km au nord, pour voir si des militaires burundais y étaient : ″Effectivement, je les ai vus. Je vais faire un rapport à l’assemblée, afin que nous sachions le motif de leur présence.″ Déconnectés de leur base En dépit de cela, André Byadunia déplore que la plupart des conférences des élus étaient sans intérêt ou presque. ″L’un d’eux a même refusé de plaider pour la carence et l’irrégularité dans la desserte en eau potable et la fourniture en électricité, estimant que c’était une tâche qui n’était pas la sienne″, regrette P. Mushombe. Il critique par ailleurs la façon dont se sont déroulés ces débats. En vue de restituer aux électeurs les résultats des travaux réalisés, ″on ne doit pas seulement le faire dans des conférences auxquelles ne viennent que des intellectuels. Les non intellectuels sont plus nombreux ! Il faut organiser des meetings populaires pour atteindre toute la population comme ils le faisaient en campagne électorale″, avise-t-il. JB Lubatu lâche une autre priorité. ″Uvira est en proie à des conflits interethniques. Les élus devraient réunir les leaders locaux et les chefs de différentes notabilités pour leur montrer que ces conflits continuent à endeuiller notre territoire au lieu de le développer″. Au cours de ces vacances, aucun parlementaire n’a exhaussé ce vœu. Trésor Makunya Muhindo
Posted on: Mon, 16 Sep 2013 20:33:27 +0000

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