V — DISCUSSION DE TROIS ARGUMENTS DES CHRETIENS 1 — Le - TopicsExpress



          

V — DISCUSSION DE TROIS ARGUMENTS DES CHRETIENS 1 — Le Prologue de Jean et la doctrine Trinitaire Jo.1 Voici la finale qui est parmi les arguments[1] les plus forts sur lesquels ils s’apuient pour établir la divinité de Î’sa aleihissalâm. Jean l’a placé au prologue de son Evangile qui débute ainsi: “Au commencement était la parole, et la Parole était en Dieu, et la Parole était Dieu. Il en était ainsi au commencement en Dieu. Tout était en Lui et sans Lui rien n’était de ce qui est...” etc... jusqu’à la fin, où il dit: “Et la Parole s’est faite chair et elle a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire”. Le début de ce passage n’a aucun rapport avec l’établissement de la divinité de Hadrat Î’sa. Ils tiennent, en effet que l’essence du Créateur est une dans son substrat, mais qu’elle possède différents aspects. Si on la considère déterminée par un attribut dont l’existence ne dépend pas de l’existence antérieure d’un autre attribut, comme il en est par exemple pour l’Existence elle-même, c’est ce qu’ils apellent “la personne du Père”. Considérée sous le jour d’un attribut dont l’existence dépend de l’existence antérieure d’un autre attribut, comme nous apparaît la Science (en effet attribuer la Science à une essence, suppose qu’on lui a d’abord attribué l’existence de cette essence), c’est cela qu’ils nomment la personne du Fils ou la Parole. Si on considère enfin cette essence en tant qu’elle est connue d’elle-même, c’est cela qu’ils appellent la Personne du Saint Esprit. Le Père comporte donc la notion d’existence, la Parole ou le [1] L’arabe dit Pour rendre exactement l’idée qui est contenue ici et que précise le contexte il faudrait dire: “Le passage précédent est l’un de ceux qui fait le plus de difficulté à leurs yeux et sur lequel ils s’appuient etc...” Nous avons traduit, comme nous le ferons encore plus loin, par “argument”. - 47 - Fils, celle de Connaissant, le Saint Esprit, le fait que l’essence du Créateur est connue. Voilà le contenu de cette terminologie. L’essence divine serait donc Une dans son substrat, mais qualifiée par chacun de ces attributs. D’autres disent que l’essence divine, considérée en tant qu’essence et prescindant de tout attribut, représente pour eux l’Intellect pur et c’est ce qu’ils appellent la personne du Père. Considérée comme se connaissant elle-même, elle correspond pour eux à la notion du Connaissant et c’est ce qu’ils appellent la personne du Fils ou la Parole. Considérée enfin en tant que connue par elle-même, c’est la Personne répondant à la notion du Connu et qu’ils appellent Esprit-Saint. Suivant cette terminologie l’Intellect représenterait seulement l’essence divine et le mot “Père” en serait le synoyme. Le Connaissant serait cette essence en tant que se connaissant elle-même”. “Fils et Parole” en seraient les synoymes. L’intellection serait la Divinité en tant que son Essence lui est pleinement connue et l’exprimerait par le terme “Saint-Esprit”. Il est bien établi d’après cette double terminologie, que la Parole c’est l’essence dotée de Science et d’Intelligence; et de même le Fils. Parole et Fils sont donc une Personne qui correspond à Connaissant et Intelligent. Ainsi les paroles “Au commencement était la Parole” signifient: “Au commencement était le Connaissant” et la phrase: “Et la parole était en Dieu” signifie: “Et le Connaissant n’a pas cessé d’être un attribut de Dieu”, c’est-à-dire que Dieu a toujours possédé cet attribut. Ici le mot “était” est employé dans le sens de “n‘a pas cessé d’être”. Les mots: “Et la Parole était Dieu”, veulent dire: “Cette Parole, représente le Connaissant, et ce Connaissant est Allah”. Les mots: “Et cela était au commencement en Dieu” veulent dire: “L’objet de cette considération, c’est-à-dire le Connaissant qui est désigné par la Parole, n’a jamais cessé d’être un attribut d’Allahu ta’âlâ. Il est Allah, en outre, car il a été dit de lui: “Et la Parole était Allah” afin d’exclure la supposition de qui croirait que le Connaissant désigné par la Parole est autre qu’Allahu - 48 - ta’âlâ. Telle est leur croyance quant aux Personnes divines et telles sont les paroles du commantateur de leur Evangile au début de ce chapitre. Si les idées sont justes, peut importent la terminologie et les conventions du langage. Or il est clair d’après leurs explications même que le début de ce chapitre ne peut fournir aucune indications pour la divinité de Hadrat Î’sa. Il reste dans le chapitre deux passages obscurs où le pied peut trébucher. Le premier, où il est dit: “Il y eut un homme envoyé par Dieu qui s’appelait Jean. Celui-là est venu pour le témoignage, pour porter témoignage à la lumière afin que tous croient par lui. Et il n’était pas la lumière, mais il devait porter témoignage à la lumière, qui est la lumière de la Vérité, qui éclaire tout homme venant dans le Monde. Dans le monde elle était et le monde a été fait par elle et le monde ne l’a point connue”. Nous disons: Ce qui est décrit dans ce passage comme étant toujours dans le monde et par lequel le monde a été fait, c’est soit l’humanité, considérée, à part de la divinité, ou dans son union avec elle; soit la divinité en tant que divinité ou dans son union avec l’humanité, c’est-à-dire, son apparation en elle; soit enfin une troisième Substance. Or tout cela est faux, à l’exception de la divinité en tant que divinité. Que ce ne soit pas l’humanité, cela s’impose, que nous la considérions à part de la divinité ou unie à elle. Prise sans cette union, la chose est claire. De même, unie; car son union avec la divinité est produite dans le temps, puisque l’union ne lui est survenue qu’après sa propre création. Comment donc peut-on dire d’elle qu’elle a créé le monde et qu’elle n’a cessé d’être dans le monde? De même pour la troisième Substance. Car cette troisième Substance, l’un de ses éléments, c’est l’humanité qui est produite dans le temps. Il faut donc que cette troisième Substance ait été dans le néant avant que l’Humanité soit créée. Il devient impossible de lui appliquer la description qui précède. Même chose pour la divinité en tant qu’apparaissant dans l’humanité. Cette apparition n’a eu lieu que lorsque la divinité -49- eût créé l’humanité. Si donc nous jugeons de la divinité par rapport à cette union créée, il devient impossible de lui attribuer ce qui a été mentionné. Il ne reste plus que de rapporter ces attributs à Allahu ta’âlâ (lui-même), en tant qu’Allah, et non en tant qu’IL est uni à l’humanité ou que l’humanité se trouve réunie à Lui. . Il faut donc rapporter ces paroles à Allahu ta’âlâ et voici comme il faudrait entendre ce passage: “Mais pour porter témoignage à la Lumière qui est la Lumière de Vérité, par laquelle la Vérité éclaire tout homme, car la Vérité est ce qui guide chacun par la Lumière de sa connaissance vers les vraies connaissances et qui le met, en l’éclairant, au courant des secrets de ses oeuvres. Ces secrets, les esprits ne peuvent les atteindre que guidés par Sa Lumière”. C’est là un sens clair qui se passe de plus amples développements. Le mot “Lumière”, d’ailleurs, est déjà employé dans l’Evangile avec le sens de “guide”. C’est dans les paroles suivantes de Î’sa aleihissalâm: Jo. 9.5 “Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde”. Jean donne ce passage au chapitre 22me. De même ces autres paroles: “Je suis venu, lumière du monde”. Jean les donne au chap. 25. Ces déclarations corroborent l’interprétation à laquelle nous nous sommes livrés en prenant la Lumière au sens de guide. La seconde difficulté, c’est sa déclaration à la fin du chapitre: “Et la Parole s’est faite chair et elle a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire”. Il est indispensable ici de rapporter comment cette expression se trouve employée en copte, afin que l’on voie ainsi comment ils ont glissé dans l’erreur en s’écartant du sens exigé par l’étymologie et en détournant cette étymologie du sens le plus convenable pour lui en donner un autre, en opposition avec les principes de la raison. Le substrat de cette locution est: “Woh Bisagi Af’er ou Sarks”. Ce qui signifie en copte: “Et la Parole a fait un corps”. Car “Af’er” veut dire en copte: “Faire”. Sur cette étymologie il ne - 50 - subsiste aucun doute, mais bien au contraire, l’expression prend ainsi un sens très clair, à savoir que le Connaissant qui correspond à la personne de la Parole, dont il a été dit qu’elle était Allah par ces mots: “Et la Parole était Allah”, ce Connaissant a façonné un corps et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, c’est-à-dire, ce corps façonné par Allah est lui-même Hadrat Î’sa et c’est lui qui a apparu et dont on a vu la gloire. Ils se sont excusés de répudier ce sens évident, en disant: “Etymologiquement, ce mot se trouve partagé entre les deux sens de “faire” et “être fait”. Une telle considération vaut bien que l’on s’en excuse, mais c’est une dérision, car un mot équivoque est déterminé dans un sens ou l’autre par le moindre indice qui indique, dans le contexte, le sens que l’on a en vue. Qu’as-tu donc à disputer contre la raison qui exige de prendre ce mot dans le sens que nous avons signalé! En outre, concéder même que ce mot possédât à l’origine une double acception, le traducteur aurait cependant agi à l’inverse de ce qui est de règle en cas de vocables amphibologiqes. En effet, lorsqu’on hésite entre les différentes acceptions d’un vocable amphibologique, c’est le contexte qui détermine quelle est la bonne. Pour notre traducteur, il a simplement décidé de détourner le vocable de ce qu’il doit signifier, et de le prendre dans un sens que la saine raison condamne chez l’auteur. Or il l’a fait pour obtenir ainsi que l’Omniscient[1] se soit fait chair! Je ne connais personne qui ait envers Allah insolence pareille à celle de cette secte. Par Allah, vraiment, il n’y a point de stupidité plus grossière que celle de gens qui croient que le Dieu du monde a été enseveli. Ils y ont encore porté la comble en ajoutant: “C’est même le seul samedi où il faut jeûner”, car celui qui a fait la terre est resté enseveli en ce jour. C’est ce qu’on lit dans leurs canons, transcrits d’après la tradition de leurs chefs et apôtres. Vraiment celui que Dieu égare ne peut plus trouver de maître pour le guider! Si l’on dit: “Ce mot a été pris dans cette acception parce que [1] Allahu ta’âlâ est Omniscient. IL a l’attribut d’omniscience. -51- c’est le contexte qui l’a fait prévaloir”, je réponds: “Tout déterminatif qui contredirait la raison est à repousser et l’on ne peut s’y appuyer. Sans compter que c’est ignorance que d’appeler cela “déterminatif”. Celui qui le fait n’a point de règle scientifique qui le guide dans la poursuite de la Vérité. Nous pourrions nous arrêter à l’exposé de ce cas très clair. Cela suffirait à résoudre la difficulté qu’ils y ont introduite en recourant à la falsification. Mais si nous voulions couper court à toute contestation et concéder que ce mot possède étymologiquement une double acception et que le contexte qui l’accompagne fait prévaloir le sens de “devenir” sur celui de “façonner”, la réponse à cette difficulté serait également claire. Pris dans cette acception, aucun homme raisonnable n’aurait la moindre hésitation à détourner ce mot de son sens littéral. En effet, la Parole dont il est question au début du chapitre, a été déclarée Dieu en ces termes: “Et la Parole était Dieu”. Comment peut-on alors dire de Dieu qu’il s’est fait chair! Voici donc comment il faut rectifier ce langage: La Parole chez eux consiste dans l’essence (divine) considérée sous le rapport des attributs de Science et d’Expression, comme cela a été dit au début du chapitre. Ce vocable se trouve ainsi désigner les attributs de Science et d’Expression. Cet emploi n’est pas limité à Allahu ta’âlâ car le terme litigieux, de quelque manière qu’on l’emploie, doit s’ appliquer, en toute vérité, à chacun des objets qu’il désigne. Ce vocable de “Parole”, en conséquence, serait employé pour désigner l’essence sous le rapport de la Science et de l’Expression et en prescindant de la corporéité, que l’essence la possède ou en soit dépourvue. C’est ainsi qu’au début du chapitre, la Parole a été appliquée au Connaissant, substantiellement dépourvu de la corporéité, et qui est Dieu. Mais à la fin du chapitre, ce terme est appliqué au Connaissant ou Parlant, substantiellement doué de corporéité et qui est en même temps Envoyé. Le sens des paroles: “Et la Parole s’est faite chair”, serait donc que ce Dieu connaissant qui était désigné par la Parole, était dépourvu de la corporéité, mais que maintenant, cette désignation est passée à un Connaissant doué de corporéité et qui est l’Envoyé d’Allahu ta’âlâ. Car si ce mot a été formé pour désigner l’essence sous le rapport de la science, la notion du - 52 -
Posted on: Wed, 11 Sep 2013 09:19:18 +0000

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