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V — DISCUSSION DE TROIS ARGUMENTS DES CHRETIENS (3) qui était décrété pour lui selon la prescience et la volonté de Dieu. Ces deux personnages, de premier plan chez eux, l’ont déclaré exactement comme nous l’avions interprété et le fils de Jona a renchéri encore, en disant que c’était “un homme” et que les prodiges et les signes, accomplis par ses mains, ne sont pas dus à son action propre, mais que c’est Allah seul qui en est l’auteur, comme il le déclare par ses paroles: “Un homme qui se montra au milieu de vous de la part de Dieu avec les prodiges et les signes que Dieu a accomplis par ses mains”. Or, ce disciple qui nous a fait part de tout ce qui a précédé, il ne peut venir à l’esprit de personne d’entre eux, de le contredire. Le texte de l’Evangile, d’ailleurs, exprime clairement d’une manière générale, aussi bien qu’en particulier, la nécessité de suivre cet apôtre et de s’en tenir à ce qu’il dit. Jo.20-21 D’une manière générale d’abord, lorsque Hadrat Î’sa dit à ses disciples: “En vérité, je vous le dis, tout ce que vous aurez lié sur terre sera lié au Ciel, et tout ce que vous aurez délié sur terre sera délié au Ciel.” Matt.16-18 D’une manière spéciale, lorsque s’adressant à Pierre (seul) il dit: “Tu es Pierre et sur cette pierre je construirai mon Eglise”, et il aujouta: “Ce que tu auras lié sur terre, sera lié au Ciel, et ce que tu auras délié sur terre, sera délié au Ciel”. Jo.21-27 L’ensemble de ces déclarations générales ou individuelles, se trouve dans l’Evangile de Matthieu. Î’sa a dit également: “Pais mes agneaux. Pais mes béliers. Pais mes brebis”, visant par là les groupements de son peuple. Cela est rapporté par Jean à la fin de son Evangile. Jo.8.57 La légitimité de cette interprétation trouve également un appui dans ces paroles: “J’étais avant Ibrahîm aleihissalâm”. L’antériorité ne peut être ici rapportée à son humanité, fût-elle considérée séparée de la Divinité ou unie à elle. Elle ne peut être non plus rattachée à la troisième Substance comme il ressort de ce qui précède, car toutes ces choses sont d’existence - 57 - Jo. récente et ne pouvaient exister déjà du temps de Hadrat Ibrahîm. Mais ce qui est visé ici par l’antériorité c’est la connaissance qu’avait Hadrat Ibrahîm du décret éternel d’Allah relatif à la mission de Jésus, et à tout ce qui s’y rattachait pour la conduite des peuples vers la Vérité. C’est cela qui l’a porté à se réjouir. Si l’on dit: “Quel privilège pour ‘Îsâ aleihissalâm en cela, puisque ce que nous lui reconnaissons ici, lui est commun avec les autres Prophètes, bien plus, avec tous les êtres? Nous répondons: Jésus n’a pas mentionné cela à titre de privilège; il a voulu seulement s’opposer victorieusement à l’incrédulité des Juifs au sujet de la joie et de l’allégresse éprouvées par Hadrat Ibrâhîm à la vue du son jour, et pour défendre la véracité de ce qu’il rapportait; car les Prophètes quand ils en viennent à tenir pareil langage, ils le font en réponse à un démenti donné à leurs paroles, et à leur prétention d’être en toute vérité des Envoyés d’Allah. Leurs déclarations constituent ainsi une réplique au négateur et lui signifient que leur mission est réellement vraie, elle est décrétée par Dieu de toute éternité. L’exactitude de cette interprétation est démontrée par le fait que Î’sa n’a dit cela que lorsque les Juifs s’indignèrent contre la hardiesse de ses paroles et dirent: “Tu n’as pas encore atteint cinquante ans”. Il donna la raison qui justifiait la joie d’Ibrahim alehissalâm. C’est de cette manière que les Prophètes d’une part, amènent leurs contradicteurs à les croire quand ils prétendent posséder la Prophétie et la qualité d’envoyés, et que d’autre part ils fortifient la foi de ceux qui leur font crédit, sans avoir cependant atteint le degré de la connaissance claire. On trouve quelque chose de semblable dans les paroles du Maître des Envoyés, quand il dit: “J’étais déjà Prophète, lorsque Adam[Salut de l’Eternel soit sur lui] était encore eau et boue”. Il se peut également, d’ailleurs, que Î’sa aleihissalâm ait mentionné là un privilège et ce serait alors la connaissance donnée à Ibrahim aleihissalâm de sa mission totale et de tout ce qui s’y rapporte: conduite des hommes vers la vérité et manifestation des prodiges produits par ses mains et qui lui sont propres, à l’exclusion de tout autre parmi les Prophètes -58- précédents. Voilà comment il faudrait entendre le désir louable ressenti par Ibrahim aleihissalâm. Comment donc peut-on établir la divinité d’un homme avec des preuves de ce genre! 3 — La Réponse à Philipe: Qui me voit, voit le Père. Troisième argument. — Il est donné dans le récit du fils de Zébédée, au chapitres 1er des chapitres du Paraclet: Jo. 14 8-12 “Philippe lui dit: Maître, montre-nous le Père et il nous suffit! Jésus lui dit: je suis avec vous tout ce temps et tu ne me connais pas encore, Philippe! Celui qui me voit, voit le Père. Comment dis-tu alors: montrenous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi? Ces paroles que je dis, ne sont pas de moi, mais mon Père qui est en moi accomplit ces oeuvres. Croyez en moi: je suis dans le Père et le Père est en moi. Du moins croyez à cause des oeuvres mêmes. En vérité, en vérité, je vous le dis celui qui croit en moi, fera les oeuvres que je fais et de plus grandes encore il fera, car je vais au Père!” (explicit). Je dis donc: Ce passages est semblable à celui dont les Juifs avaient contesté la portée. Hadrat ‘Îsâ s’en était alors expliqué en leur servant un exemple. Ici, il apporte encore plus de clarté au sujet en s’y comportant comme à son ordinaire, à savoir de ne recourir à aucune expression ambiguë sans la faire suivre de ce qui en decouvre le sens caché. La preuve en est que lorsque ses disciples lui demandèrent de leur montrer Allah, comme il ne pouvait rien faire pour eux sur ce point, il tourna l’objet de leur requète en disant: Celui qui m’a vu a vu le Père”, signifiant par là que ‘Allah, du moment qu’il ne peut être vu par les fidèles a constitué les Prophètes pour être Ses représentants dans la transmission de ses vouloirs, comme il en est pour les rois, qui se dérobent à la vue de leurs sujets. C’est ainsi que les Prophètes ordonnent ce qu ‘Allah ordonne, défendent ce qu’il défend, et jugent suivant Ses jugements. Il a ensuite clairement insignifié qu’il n’entendait pas ce qu’il venait de dire au sens littéral en déclarant: “Et ces paroles que je vous dis ne sont pas de moi”. Et ne craignant pas d’être trop - 59 - clair, il ajouta encore: “Mais mon Père qui est en moi accomplit ces oeuvres”, voulant dire par là qu’on doit rapporter à Allahu ta’âlâ non pas Ses paroles seulement, mais encore ses oeuvres. Il veut dire ainsi: Toute parole émanant de moi et impliquant un jugement, vient d’Allah, car c’est de Lui qui je suis venu parler, et toutes les oeuvres que vous voyez, qui jettent votre esprit dans l’admiration et rappellent les prodiges des Prophètes, tout cela est accompli par Lui, parce que produit par un effet de sa puissance. I. Tim 2.5,42 Nous avons déjà cité la déclaration de Paul qui appuie cette interprétation et nous avons rapporté ses propres paroles: “Dieu est Unique, et le Médiateur entre Dieu et les Hommes, c’est l’homme Jésus- Christ”. Jésus poursuit encore son discours et ce qu’il dit alors ne permet plus de supposer qu’il ait employé dans leur sens littéral les paroles indiquant qu’il est luimême Allah. Il dit donc, signifiant bien qu’il ne les entendait pas au sens obvie et invitant ses auditeurs à considérer les raisons qui l’ont amené à user d’un pareil langage: “En vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera les oeuvres que j’ai faites et de plus grandes encore il fera”. Il a donné là le fondement de la métaphore, car on ne peut imaginer qu’il soit possible à quelqu’un d’entre les mortels d’accomplir en aucune manière des oeuvres plus grandes que les oeuvres d’Allahu ta’âlâ. Puis voulant être plus clair encore, il ajouta: “Car je vais à mon Père”. S’il avait été lui-même le Père, il n’aurait pas dit: “Car je vais à mon Père”. On ne peut en effet concevoir quelqu’un qui puisse dire: “Je vais à Zeid” alors qu’il est luimême Zeid en personne! Les paroles: “Ne croyez-vous pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi?” — Il veut signifier par là, l’absence de toute divergence dans les jugements et les volontés, suivant ce que nous avons déjà exposé au sujet de l’usage qu’il fait du - 60 - terme “Holul”[1] La preuve en est qu’il y ajoute: “Et ces paroles que j’exprime ne sont pas de moi. Que celui qui réfléchit considère donc ce passage. Nombreuses y sont les déclarations et les indications fournies par le contexte qui montrent bien que Î’sa distingue entre Allah et lui. Comment alors peut-il être déclaré Allah lui-même! Bien plus, à supposer même que tout ce passage soit ambigu, il ne serait pas permis pour autant d’aller contre la raison et d’ajouter foi à ces dires. A plus forte raison alors, s’il faut entendre ce passage, comme nous l’avons fait! Allahu ta’âlâ soit loué qui nous a guidés en cette recherche! Nous n’aurions su y atteindre si Allah, le Très- Haut, ne nous y avait conduit. Matt. 11-17 Ce passage comporte un autre aspect, confirmé clairement par l’Evangile de Matthieu quand il dit: “Et personne ne connaît le Fils sinon le Père, et personen ne connaît le Père sinon le Fils”. Il y dèclare que nul ne le connaît (parfaitement) si ce n’est Allah seul. Ainsi sa réponse à celui qui demandait de voir Dieu serait négative: “Je suis avec vous tout ce temps, et tu ne me connais point encore! Alors que je ne suis qu’un homme et que la connaissance de l’homme est accessible! Comment prétendre alors à connaître Allah, le Très- Haut, lui dont la connaissance ne peut dépandre du sens de la vue et dont on n’explique point la nature profonde par distinction de genre et d’espèce. Puis passant outre, il montra que l’on ne demande au fond à connaître Allahu ta’âlâ qu’afin de s’assurer que tous ces jugements sont de lui. Il dit donc: Celui qui m’a vu a vu le Père, c’est-à-dire je rapporte ce qui est en Lui. Puis exliquant encore il dit: “Et ces paroles que je dis, ne sont pas de moi”. Et non content d’attribuer ses paroles à Allahu ta’âlâ, il ajouta: “Mais mon Père qui est en moi, est celui qui accomplit ces oeuvres...”, et il poursuivit son discours, en accord avec l’interprétation qui en a été donnée. [1] Demeure en personnalité de Dieu, compénétration. - 61 -
Posted on: Wed, 11 Sep 2013 09:34:35 +0000

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