Vague de manifestations en Egypte : quel bilan de Morsi un an après son élection ? 24 juin La première année de présidence de Mohamed Morsi à la tête de l’Egypte s’est révélée mouvementée. A plusieurs reprises, de violents heurts parfois meurtriers, ont opposé les partisans du régime islamique aux opposants. A l’approche du premier anniversaire de l’investiture de M. Morsi l’opposition continue d’appeler le peuple égyptien à manifester le 30 juin, faisant ainsi écho à la campagne « Tamarod » (rébellion en arabe). L’opposition habituellement désorganisée et fragmentée, a finalement réussi à trouver un terrain d’entente afin de redonner une visibilité aux revendications communes des Egyptiens. Le mouvement « Tamarod », indépendant de toute mouvance politique, tire ses racines des critiques et de la colère formées à l’encontre du pouvoir politique. Une pétition issue de l’organisation « Tamarod », appelant à la démission du gouvernement Morsi et à la tenue d’elections anticipées, circule depuis quelques semaines sur internet, et aurait réuni plus de 15 millions de signatures. La pétition a toutefois reçu le soutien du Front de Salut National, coalition des partis et des principales figures de l’opposition. En juin 2012, le Frère musulman Morsi hérite d’un Etat dysfonctionnel, dont la priorité était jusque-là l’enrichissement d’une infime élite et la marginalisation constante des masses. Pourtant, un an après ces élections qui avait suscité tant d’espoir chez les Egyptiens, la situation économique s’est dégradée. La vie quotidienne n’a cessé de se durcir : les Egyptiens font régulièrement face à des coupures d’électricité et à une augmentation continue du prix du gaz et des denrées alimentaires. De plus, la nomination d’un fondamentaliste salafiste au poste de gouverneur de la région de Louxor a entrainé de violentes altercations dans le Nord du pays ainsi que la démission du ministre du Tourisme. Face à cette vague de contestation, les islamistes égyptiens partisans du régime, ont tenu vendredi 21 juin une manifestation au Caire destinée à soutenir le gouvernement Morsi et à « sauver la révolution ». Ils ont ainsi revendiqué la légitimité et le caractère démocratique des élections qui ont porté Morsi au pouvoir et dénoncé l’usage de la violence par les manifestants de l’opposition. Les autorités politiques redoutent un embrasement de la situation.
Posted on: Mon, 24 Jun 2013 16:55:17 +0000
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