Vendredi 20 septembre 2013 1Th6, 2-12 Psaume 48 : Heureux les pauvres de cœur : le royaume des cieux est à eux. Luc 8, 1-3 Méditation « Cherchez d’abord le Royaume des Cieux et le reste vous sera donné par-dessus tout ». Ainsi s’exprimaient le Christ à ses disciples qui se préoccupaient du lendemain et de son contenu. Lorsque le Seigneur envoie ses disciples en mission, il les accompagne avec la consigne selon laquelle ils n’ont rien à emporter sur eux. C’est d’abord lui-même qui prend l’initiative avec les douze d’aller annoncer la bonne nouvelle. Il part sans ressources. Ce sont les femmes qui ont trouvé grâce auprès de Lui qui les accompagne de leur charité. Si le Christ est animé de cet esprit et le recommande à ses disciples, c’est parce qu’il sait que la parole de Dieu est déjà une richesse. Quand elle est proclamée, elle finit toujours par tomber sur une terre fertile, qui reconnaît sa valeur et la retourne en reconnaissance à Dieu qui construit et bâtit. Ce qui signifie que le disciple de Jésus ne peut manquer de rien. Sa mission bien accomplie et exercée avec une conscience droite, suffit pour l’envelopper de richesses. De mémoire d’homme, je n’ai jamais entendu un prêtre ou un prédicateur sérieux manquer de quelque chose ou mourir de faim dans la vigne du Seigneur. Le Seigneur est son berger. Il ne manquera de rien. Malheureusement, le virus du capitalisme exacerbé gagnant du terrain, ce qui était à l’endroit se retrouve à l’envers. Il y a des « hommes de Dieu qui placent l’argent au-devant de tout et qui font du nom de Jésus un fonds de commerce. Ces pasteurs, on les voit drapés dans des costumes de qualité exceptionnelle au prix spécial. Ils érigent souvent leurs autels sur des organes humains et créent des églises à tous les carrefours des villes et villages. Dans leurs églises, la quête ne s’évalue pas en pièces et en monnaies. Ce sont les billets de banques flambant neufs qui sont exigés. Et la part de la veuve qui a donné de son indigence ? Qu’est-ce qu’ils en font ? Cette part n’est-elle pas évangélique ? Pis, ils sont dans les sociétés secrètes et pactisent avec toutes les forces maléfiques. Quel est le Dieu qu’ils proposent pour la foi des fidèles ? Malencontreusement, on retrouve parfois ces genres de personnes dans nos rangs. Plaise au Ciel que la prophétie d’Isaïe reprise par Jésus ne nous ressemble en rien. « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte. Leurs enseignements ne sont que des préceptes d’hommes ». Les fidèles ne sont pas à exclure de ces reprises. Ils sont généralement aux premières loges de nos Eglises. Mais devant l’argent ou pour l’argent, ils deviennent tout autre chose. Ils fraudent, ils corrompent, ils détournent le bien public, font des sacrifices humains et tuent parfois, rien que pour les richesses. Dans ces conditions, que signifie Jésus que nous adorons et prions ? Que devient la parole de Dieu ? Où se trouve la vérité évangélique ? C’est pour ne pas tomber dans ce piège, pour ne pas se précipiter dans la ruine et la perdition que l’apôtre Paul, en avertissant Timothée, nous met aussi en garde : « La racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent ». L’amour de l’argent égare de la foi et inflige des tourments sans nombre. Que gagnerions-nous à acheter le monde s’il nous faut perdre notre âme ? Notre profit est ailleurs. Il est dans la présentation de l’image d’un homme juste, dans la lutte pour la foi et dans l’obtention de la vie éternelle. C’est le lot de notre salut. C’est pour cette raison que nous sommes devenus Chrétiens. Seigneur ! De l’argent, nous en avons besoin pour ne pas tomber dans l’indigence et vivre au mieux en t’aimant jour après jour. Aide nous Seigneur et prends pitié de nos vies.
Posted on: Fri, 20 Sep 2013 11:48:33 +0000
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