Vers le règne des dé­trousseurs de cadavres ? 24 juillet 2013 - TopicsExpress



          

Vers le règne des dé­trousseurs de cadavres ? 24 juillet 2013 par Milliere Guy dans La Une, Politique, C’est un fait confirmé par plusieurs sources policières qui doivent garder l’anonymat, mais qui se sont confiées à des agences de presse étrangères : des détrousseurs de morts et de blessés sont passés à l’action immédiatement après le déraillement. Des rescapés se sont, eux aussi, fait détrousser. Des secouristes ont subi des vols avec violence. La police a dû faire appel à des renforts de CRS et a subi des jets de pierres. Cela fait longtemps que la barbarie monte en France. Des émeutes ont eu lieu en divers endroits au cours des dix dernières années. Des quartiers entiers sont devenus des zones dans lesquelles la police n’entre plus et dans lesquelles les pompiers et les ambulanciers eux-mêmes ne pénètrent qu’accompagnés de forces armées. L’irrespect pour la vie humaine et la civilisation sont présents depuis que la barbarie monte. Mais c’est la première fois qu’on assiste à ce genre de scène, dignes de celles qu’on a pu rencontrer dans des pays revenus à l’état sauvage. Des morts et des blessés se sont fait détrousser, cette fois. Quelle sera la prochaine étape ? Un commissariat assiégé et des scènes de guerre civile, comme à Trappes ? Ensuite ? Au-delà de l’extrême gravité de ce qui s’est passé et continue à se passer, il y a, précisément, le fait que les policiers doivent se taire sous peine de sanctions. Il y a le fait que la presse, pour l’essentiel, se trouve asservie. Il y a le fait que le gouvernement semble penser que recouvrir les faits d’un manteau de silence, ou se livrer à des opérations de diversion, comme l’arrestation d’un soi-disant ad­mirateur de Breivik dans le Massif Central, peut se révéler suffisant pour que les problèmes disparaissent ou qu’ils puissent être transférés à un hypothétique gouvernement futur. Mais, le silence et la diversion, l’asservissement de la presse, le silence imposé aux policiers, ne font pas disparaître les problèmes. Au contraire, ils leur permettent de s’aggraver. Un pays où des faits aussi graves peuvent se passer et où la barbarie monte, sans que les pouvoirs publics adoptent une autre attitude que celle du chien crevé au fil de l’eau (et c’était, hélas, la même chose avant François Hollande), un pays où la police est muselée et ne peut pas faire son travail, ne serait-ce que parce que la justice ne fera ensuite pas son travail, un pays où la presse n’est plus digne du nom de presse, et où des gouvernements peuvent se comporter comme le gouvernement actuel, est un pays asservi à la loi de la horde. Ce n’est plus un pays de droit, mais un pays d’arbitraire, glissant sur la voie d’un totalitarisme qui ne dit pas son nom, car il sait se faire subtil, et se comporter à la façon décrite par Aldous Huxley davantage qu’à la façon décrite par George Or­well. C’est un pays au bord du chaos et du précipice. Un redressement est-il encore possible ? J’aimerais le penser. Mais il m’arrive souvent d’en douter. Il se dissémine un pourrissement généralisé. Il n’existe pas qu’en France, mais dans toute l’Europe. Des appels au sursaut existent, mais semblent minoritaires. Les civilisations européennes sont-elles au crépuscule ? La question mérite d’être posée.
Posted on: Thu, 25 Jul 2013 11:14:38 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015