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Voici ce que le Président de l’Assemblée nationale a dit sur la situation politique actuelle au Niger «Je ne vais pas terminer mon propos, sans évoquer la situation politique qui prévaut actuellement dans notre pays. Je l’aborde cependant sans aucune intention d’ouvrir la polémique, mais simplement parce qu’il m’est impossible de la taire, tant elle cause de soucis à nos concitoyens. Au point où ils appréhendent avec une réelle et terrible inquiétude l’ouverture de la présente session de notre parlement. Pourtant la rupture d’alliance intervenue récemment au sein de la mouvance présidentielle, n’a rien en soi d’exceptionnel, en démocratie. Elle est même, dirai-je, dans l’ordre naturel des choses, dans le domaine politique. En effet, les coalitions peuvent se faire et se défaire au gré de l’évolution des relations entre partis, sans pour autant toujours générer pour le pays une crise politique comme le redoutent nos concitoyens, las, on le comprend, de vivre l’instabilité chronique, instabilité d’un Etat qui, il est vrai, change constamment de République et de Constitution. Dans le cas présent, les récents évènements intervenus au sein de la mouvance présidentielle résultent tout simplement d’une perte de confiance réciproque entre des membres qui la composent. Quoi donc de plus normal que de se séparer en douceur afin de ne pas tomber dans le piège des sables mouvants de l’amitié sans sincérité, au sourire éclatant de dents blanches mais remplies de venin, c’est-à-dire un semblant d’amitié fait d’invectives, d’insultes par procuration, et de guerres de tranchées, qui ne peuvent déboucher à terme, qu’au discrédit collectif de la classe politique ainsi du système institutionnel. Aujourd’hui donc, il faut l’avouer est totale, et semble définitivement consommée. Il reste que, de part et d’autre, il nous faut la gérer sans colère ni rancune. Il faut l’admettre sans sombrer dans le ressentiment vindicatif et les représailles qui ne feront qu’élargir le fossé et déboucher sur une crise véritable. Il convient aussi de la gérer en évitant de conduire le Niger à la déstabilisation politique car le contexte sous-régional reste encore menaçant, et il nous faut avec réalisme en craindre les fâcheuses conséquences. Du reste, cette rupture d’alliance ne semble même pas mettre en cause l’existence d’une majorité de soutien au gouvernement. Dès lors, il n’y a pas lieu pour notre peuple de perdre sa sérénité, tant que les acteurs politiques de tous les bords feront preuve de mesure pour agir et rester dans les limites du cadre démocratique. Et même dans l’hypothèse d’un basculement de cette majorité en faveur de l’opposition, la loi fondamentale sous l’empire de laquelle vit le Niger, a déjà prévu les solutions à la résolution des problèmes politiques susceptibles de naître de cette reconfiguration du paysage politique. Il appartient par conséquent, au détenteur suprême des prérogatives constitutionnelles, de les mettre en œuvre opportunément, afin d’éviter par ces moyens, à notre pays de tomber encore une fois dans la confusion et les tiraillements politiciens, qui ont été fatals à tant de régimes et de la Républiques au Niger. Il convient aussi que l’exercice du pouvoir reste démocratique, quelle qu’en soit la situation. Ca le recours abusif à la force contre les adversaires politiques, est en soi un aveu de faiblesse, la force n’étant pas nécessaire, ni les violations de la loi pour gouverner, lorsque le soutien du peuple est effectif. Il est donc important pour la sérénité collective de la nation, que l’exercice du pouvoir d’Etat sorte du champ de l’émotion et des sentiments personnels pour s’exercer selon les seules règles démocratiques, au nom desquelles, la classe politique nigérienne s’est si souvent battue. En effet, la démocratie ne doit pas être seulement dans les discours, elle doit se manifester concrètement dans chacun des actes de la gouvernance politique autant que dans les comportements des opposants eux aussi. C’est pourquoi nous nous devons de prier Dieu, honorables Députés, afin qu’il nous guide dans la voie de la sagesse et que nous agissions tous, avec mesure, probité, intégrité morale et un sens aigu de responsabilité, dans la difficile mission que nous a confiée le peuple nigérien, celle de veiller à la stabilité du pays. Gardons à l’esprit, qu’au-delà de tout, seuls doivent compter les intérêts de la nation. Le peuple nous regarde.»
Posted on: Fri, 04 Oct 2013 10:43:59 +0000

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