Vu de Paris Les vacances chez les Français du président Hollande, l’erreur de M6 et la naissance d’une force Maghrébine ! Gauthier de Voland Bien sûr, cette semaine, un chaud soleil sur la capitale parisienne a continué de donner des airs de vacances à une ville qui se vide de ses habitants. Le seul, ou presque, à continuer de travailler c’est François Hollande. Le président français a entamé une tournée dans différentes villes de province pour aller à la rencontre de Français qui ne sont pas en vacances. À la recherche d’une popularité qui lui fait défaut. François Hollande a bien fait savoir qu’il ne prendrait qu’une seule semaine de congés, en réalité il passe ses vacances à rendre visite aux Français. Une manière comme une autre de respecter la consigne donnée à ses ministres de demeurer en France durant leurs congés. Il est vrai que ni la Tunisie ni le Maroc ne sont très calmes en ce moment pour aller bronzer. Au Maroc, le roi Mohamed VI a commis une bourde historique qu’il tente de rattraper en expliquant que seuls des sous-fifres dans l’administration ont fauté alors même que son plus proche conseiller Fouad Ali El Himma est impliqué pleinement comme l’ont montré plusieurs journaux. C’est en tous cas la première fois qu’un souverain alaouite livre des explications sur sa décision avant de la corriger. Autant dire que la grâce royale accordée à un pédophile espagnol d’origine irakienne aura été un véritable tremblement au royaume du Maroc. Après avoir fait la sourde oreille et laissé le gouvernement islamiste dans l’embarras ne sachant comment justifier la décision royale, Mohamed VI a fini par répondre à la colère d’un peuple d’abord mobilisé sur les réseaux sociaux avant de descendre dans la rue. Après la répression policière féroce contre ces manifestants qui avaient clamé des slogans anti-Roi, Mohamed VI a considéré qu’il lui fallait d’urgence rectifier la position. Et c’est ainsi que ce qu’avait demandé le pédophile espagnol, de pouvoir purger sa peine en Espagne, a finalement eu lieu après que la grâce royale a été annulée. Mais de là à considérer l’affaire terminée, rien n’est moins sûr. Mohamed VI, sur ces questions de mœurs, a senti son trône vaciller un peu, et une société civile beaucoup mobilisée. Pendant ce temps là, à Paris, on observait le week-end dernier la première opération militaire conjointe entre l’Algérie et la Tunisie au Mont Chaambi, où depuis de nombreux semaines quelques dizaines de Jihadistes harcèlent les forces militaires tunisiennes. Alger, qui depuis quelques mois, effectue de la formation anti-terroriste avec les Libyens et les Tunisiens, ainsi que TSA l’a révélé cette semaine, participe de plus en plus ouvertement à des opérations militaro-sécuritaires communes. Les 10 000 soldats engagés à la frontière tunisienne peuvent savoir que leur rôle au-delà d’empêcher des terroristes d’aller et de venir est un acte pionnier. Les premières patrouilles algéro-tunisiennes forment l’embryon d’une éventuelle force maghrébine de demain avec l’Algérie comme acteur majeur au cœur des alliances. Il faut dire que de chaque côté des frontières algériennes, le feu couve. Il n’y a bien que sur une partie du versant frontalier marocain que des Jihadistes de tout poil ne sont pas rassemblés. Ils cèdent ici la place aux trafiquants de cigarettes, de drogue et de carburant. C’est plus sympathique ! En Libye aussi, les Algériens sont à présent accueillis comme des partenaires à part entière pour tenter de briser le cycle du chaos qui règne dans le pays et la prolifération du jihadisme. Dire qu’il aura fallu l’absence de Bouteflika pour que Sellal et les autorités militaro-sécuritaires prennent enfin leurs responsabilités et permettent enfin à l’Algérie de jouer pleinement son rôle de puissance régionale. Comme quoi rien ne vaut les vacances ou le repos! vendredi, 09 août 2013 10:59
Posted on: Fri, 09 Aug 2013 16:08:16 +0000
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