Yasmine... extrait de mon prochain roman... .../... -« Nous sommes désolés que ce maquereau ait pu fuir à la poursuite que nous avions engagée », lui dit le commandant qui semblait désappointé par cet événement fâcheux. -« Ne soyez pas désolé, ce pauvre homme est d’une faible dévotion, qu’Allah l’oriente vers le droit chemin et l’imprègne d’une piété plus éclairée. », retourna-t-elle avec sagesse et grande assurance, ne semblant pas du tout apitoyée par le contretemps mortel qu’elle venait d’effleuré dangereusement ce matin. Je me rappelai alors de l’ensemble du convoi des soldats et de la frousse qui les avait animés d’anxiété quand ils entendirent l’éclat du baroud pourtant venant de loin. Je sentis alors sa force morale et sa grande personnalité au bout de ces quelques prières qu’elle lança sereinement au commandant. Sa tenue bédouine au masculin, ses prières marquant les signes d’un dévouement pieux à l’Islam, et son caractère placide malgré les tourments qu’elle endurait, étaient des points qu’Isabelle et moi avions justement en commun, le commandant avait donc raison en prédisant avec sureté que j’allais facilement accepter cette femme. En effet, je l’ai vite acceptée. -« Je vous présente le Capitaine Slimane, il est le chef du convoi qui va vous ramener à Orléansville », dit le commandant en m’introduisant à cette dame d’une beauté angélique, jeune de son âge, au visage blanc et mince avec des yeux verts qui abritaient profondément un océan d’une autre vie, celle que je taisais en moi depuis le départ de notre expédition du Dahra. Ce pressentiment qui torturait mon intérieur avec l’euphorie d’un bonheur insaisissable et incertain était enfin apparent à mes yeux. J’ai enfin vu cet espoir prédit secrètement par mes élans de joie indistincte, et mes hésitations déçues engendrées par un vécu fade et ténébreux. -« Bienvenue monsieur Slimane, les amis de mes amis sont aussi mes amis », dit-elle avec courtoisie, son sourire agréable et rayonnant ensorcela mon être et provoqua mes sensations les plus doucereuses. Sa présence chatouillait mes doigts énervés qui aimaient tenter le toucher de cette créature féerique qui enivrait mes merveilleux émois. J’ai aimé cette femme étrangère comme si je l’avais depuis toujours connue. J’ai adoré cette offre du destin comme si c’était l’espoir de l’existence que j’avais depuis toujours attendu. Dès le premier regard, mon cœur épousa le visage anonyme de cette silhouette exotique qui semblait fort curieusement familière à mes yeux. Au début, je n’y croyais pas trop, il était impossible que cela soit vrai, cette rencontre appartenait au monde du rêve qu’on ne retrouvait que dans les contes de fées. C’était un miracle. J’en étais subjugué. Je l’ai aimée, je l’ai aimée Avec talent d’un art primé, Plus cher que l’or qui me jaillit Des yeux d’un rêve qui m’envahit, Plus beau qu’un ange au paradis Au cœur d’un vœu jamais prédit. .../... Kader.
Posted on: Thu, 05 Sep 2013 00:18:01 +0000