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allez-y les berets rouge: ya du vrai taf pour vous!! Rejet de purin Rejet de purin Les agriculteurs doivent gérer des quantités deffluents délevage importantes et faire face à des pratiques culturales qui peuvent être également polluantes pour les eaux. La Bretagne est caractérisée par la pratique dune agriculture intensive. Les quantités deffluents délevage et dengrais minéraux apportés aux cultures demeurent largement excédentaires par rapport aux besoins des cultures. Pour les productions végétales, des quantités importantes de pesticides sont utilisées. Ainsi, différents éléments migrent dans leau et viennent perturber léquilibre chimique et microbiologique des écosystèmes aquatiques et les divers usages de leau. Porcs Porcs En 2004, sur 6 % de la surface agricole utile, la Bretagne participe à 56 % de la production nationale de porcs, 46 % de poulets de chair, 48 % de dindes et dindons et 31 % de veaux de boucherie. Cela amène les éleveurs à gérer des quantités importantes de déjections animales. Parmi celles-ci, les lisiers sont riches en éléments nutritifs (azote, phosphore et potassium) sous des formes directement assimilables par les plantes. Ils renferment aussi des éléments dits secondaires, tels que le calcium ou le magnésium, et des oligo-éléments (présents en petites quantités), comme le cuivre, le zinc et le fer. Tous sont essentiels à la nutrition des cultures. Le volume et la composition chimique des effluents varient selon lespèce animale, son régime alimentaire, la présentation des aliments et, dans une moindre mesure, lâge des animaux. Il est donc difficile destimer globalement la part dazote, de phosphore ou des autres éléments présents dans les effluents. Par exemple, un apport de 170 unités dazote sous forme de lisier de porc représente en moyenne 108 kg de phosphore ; par contre, pour les fientes sèches de volailles, 170 unités dazote correspondent à 162 kg de phosphore. De plus, les fécès des animaux à sang chaud sont très riches en microorganismes 1 . Et, si lon rapporte la quantité rejetée en fonction de la masse de fécès excrétée, on considère quun bovin représente pour les apports en microorganismes léquivalent dun rejet de 10 habitants, un porc 30, et une volaille 0,06. A titre dexemple et en partant de la population animale recensée dans le Finistère 2 , on obtient les flux théoriques suivants (tableau) Tableau : Population animale (Finistère) et flux associés théoriques en bactéries (E. coli.) Population animale (recensement agricole 2000) Flux journalier théoriques de bactéries (milliard E.coli / jour) Bovins 518 364 4 680 000 Porcins 2 711 420 133 000 000 Volailles 25 003 882 4 278 000 Ces apports théoriques en Escherichia coli engendrés par la population animale sont globalement 100 fois plus importants, en terme de flux, que ceux issus de la population humaine du Finistère (85 millions déquivalent habitants animaux par rapport aux 852 418 personnes présentes sur le territoire du département). Escherichia coli (E. coli) est une bactérie fréquente dans lintestin de lhomme et des animaux à sang chaud. La plupart des souches de E. coli sont sans danger. Certaines souches, cependant, peuvent être à lorigine dinfections alimentaires graves. En 2000, lagriculture bretonne a produit 227 000 tonnes dazote dorigine animale 3 . Ce chiffre correspond à une charge moyenne de 188 kg dazote dorigine animale par hectare de surface potentiellement épandable (SPE). Cette moyenne cache de fortes disparités car quelques cantons finistériens et costarmoricains se situent même au-delà de 300 kg/ha. Or un canton est considéré en excédent structurel dazote (Zes) dès lors que la quantité totale deffluents délevage produite annuellement conduit à un apport supérieur à 170 kg dazote organique par ha. Sur les 104 cantons classés en Zes, les exploitations porcines produisent plus de 40 % de lexcédent, les exploitations avicoles un peu plus de 30 % et les exploitations bovines 7 %. Le reste est attribué aux élevages mixtes (associant deux ou trois espèces comme bovins et porcins) 4 . Cette inégale répartition des effluents délevage sur la région amène les agriculteurs à utiliser des engrais minéraux sur leurs cultures. Ces apports se font également sur lensemble du territoire en complément qualitatif aux épandages. Lapport dazote minéral en Bretagne est supérieur à 100 000 t/an. Lutilisation dazote dorigine animale et dazote dorigine minérale conduit à des excédents dapports estimés à 110 000 t/an en 2000. Les efforts de résorption réalisés (alimentation des animaux, traitement des effluents, transferts, etc.) et la réduction des apports dazote minéral ont permis de réduire cet excédent qui reste cependant à un niveau très élevé en 2005 (estimé à 75 000 / 80 000 t). Plus généralement, la maîtrise de la fertilisation reste insuffisante malgré les dispositifs mis en place tant dans des cadres contractuels (exemple Bretagne Eau Pure) que réglementaires (Directive nitrates). Lorsque les effluents délevage et les engrais minéraux sont épandus en quantité supérieure aux besoins des cultures, lépandage nest pas une solution satisfaisante. En effet, les éléments chimiques migrent par lessivage (cas de lazote) ou par transfert (cas du phosphore) vers les milieux aquatiques. A cela sajoute des pratiques culturales qui peuvent être polluantes pour les eaux. Lutilisation de pesticides est susceptible dentraîner une toxicité importante même à faible dose pour la faune, la flore et les usages de leau. Mais encore, les aménagements (recalibrage des fossés, drainage, etc.) et les remembrements mal réalisés (abattage de haies, arasement excessifs des talus), la présence de sols nus en hiver favorisent lérosion des sols et le ruissellement des eaux chargées en azote, pesticides, matières organiques, phosphore. Les pollutions dorigine agricole touchent les eaux superficielles, souterraines et littorales. Elles sont essentiellement dues aux excédents dazote, de phosphore, de pesticides et de microorganismes. Lazote organique et minéral Nitrate et flux dazote : tendance évolutive et cycles hydrologiques Nitrate et flux dazote : tendance évolutive et cycles hydrologiques Depuis 1994, la totalité de la Bretagne est classée en zone vulnérable au titre de la Directive nitrates. En effet, tout le territoire breton présente des eaux dont la concentration en nitrates approche ou dépasse le seuil de 50 mg/l (seuil au-dessus duquel leau est considérée comme impropre à la consommation) ou ont tendance à leutrophisation. Par conséquent, lapport deffluents est limité à 170 kg dazote dorigine animal (N) par hectare sur tout le territoire breton. En 2004, 31 % des concentrations maximales en nitrates relevées sur les stations du réseau national de bassin ont au moins une fois dépassé le seuil des 50 mg/l. Cette proportion atteint 60 % sur les bassins versants Bretagne eau pure. Quant au flux dazote provenant des nitrates, entraîné à la mer, il était de plus de 135 000 tonnes en 2000. Il serait dun peu plus de 60 000 tonnes pour 2004. Le flux dazote est fluctuant, il dépend fortement des conditions climatiques. Les apports en phosphore Comme pour les nitrates, on constate des apports trop importants de phosphore dans les eaux bretonnes. Les matières phosphatées (phosphore dissous) arrivant dans les cours deau sont parfois supérieures à 2,5 kg de phosphore par hectare et par an. Le stock de phosphore total dans les sols est estimé entre 8 et 12 millions de tonnes. Lexcédent du bilan annuel (qui se réduit cependant chaque année) serait de lordre de 30 000 tonnes par an 5. Il est à ce jour difficile davoir une estimation précise du flux de phosphore qui transite chaque année dans les rivières bretonnes. Certains auteurs évaluent ce flux autour de 5 000 tonnes par an dont 4 000 tonnes seraient dorigine agricole 6. Dautres auteurs évaluent ce flux entre 10 000 et 15 000 tonnes par an. Cette présence de phosphore, en excès, se traduit notamment par lapparition du phénomène d eutrophisation en eau douce. Les pesticides dans les eaux superficielles En Bretagne, la part la plus importante du tonnage de pesticides consommé par l‘agriculture est liée aux traitements des cultures de céréales et de maïs, notamment pour les désherbages. Lemploi de ces produits génère des pollutions des eaux comme lindiquent les résultats des analyses des eaux des rivières du réseau Corpep (Cellule dorientation régionale pour la protection des eaux contre les pesticides) que suit la Direction régionale de lenvironnement de Bretagne. Les résultats 2004 montrent que la contamination, par une grande diversité de résidus de pesticides, touche lensemble des rivières du réseau. Les pesticides dorigine agricole les plus souvent quantifiés sont des herbicides (atrazine, isoproturon, glyphosate et leurs produits de dégradation). Bien que moins fréquente que celle des herbicides, une présence significative dinsecticides (carbofuran, lindane) et de fongicides (fenpropidine, cyprodinil, époxyconazole, fenpropimorphe) utilisés en traitement de grandes cultures est mise en évidence dans leau des rivières du réseau Corpep. Les microorganismes dans les eaux superficielles Les rejets de bactéries dans lenvironnement sont limités par les pratiques agricoles qui consistent à stocker le lisier dans des fosses. Lorsque les conditions dépandage sont respectées (stockage des effluents au moins deux mois sans nouvel apport en fosses à lisiers, épandage et enfouissement respectant la réglementation -calendrier, parcelles-), ces rejets sont bien absorbés par lenvironnement. Dautant que certains microorganismes ne survivent pas très longtemps, de lordre dune semaine, dans les sols et les rivières 7 . Toutefois, certains peuvent perdurer des semaines, voire des mois dans lenvironnement et poser des problèmes. La capacité épuratrice des cours deau, associée à une bonne pratique agricole, limite limpact sur lenvironnement. Malheureusement la non-conformité de certains établissements (sous-équipement en fosses à lisiers) dans des régions sensibles (bord de rivière ou bord de mer) peut avoir des conséquences importantes sur la détérioration des ressources en eaux 8 . En zone délevage intensif, le risque de détecter des microorganismes pathogènes dans les rivières peut alors être important 9 . Les observations effectuées sur une rivière des Côtes dArmor (Frémur) montrent des variations très rapides de la qualité de leau en fonction des conditions hydrauliques. Le ruissellement des sols par la pluie peut multiplier concentrations et flux dun facteur 10 à 100 en quelques heures . Les compléments alimentaires et les antibiotiques Laccumulation de métaux (cuivre, zinc) dans les sols est également observée. Ils proviennent de lalimentation des animaux délevage et des résidus dantibiotiques utilisés contre les infections ou pour favoriser leur croissance. Limportance des rejets médicamenteux dans les eaux est mal connue aujourdhui. (1) Données: Geldreich E.E. 1966. Sanitary significance of fecal coliforms in the environment. Robert A. Taft Sanitary Engineering Center-Cincinatti Ohio et Monique Pommepuy (Ifremer) (2) Recensement général agricole 2000 (3) Excédent azoté : la résorption samorce (4) De lazote dorigine animale à résorber (5) Recensement agricole, enquête 2003-2004 (6) Rapport de janvier 2003 du conseil scientifique de lenvironnement en Bretagne (7) Corre S., Jacq E., Moullec B. 1999. Quantification et survie des bactéries dans les eaux du Coët-Dan Dans Pollution diffuses : du bassin versant au littoral, Acte de Colloques, Ploufragan, sep. 1999. Coordinateur M Merceron. Ed Ifremer. 157-168. (8) données Ifremer, Monique Pommepuy (9) Dupray E., Caprais MP, Derrien A, Montfort P, Convenant A, Perrot J, Fach P, Dilasser, Perelle, Grout J, Federighi M, Jugiau F, Rama F. 1999. Flux bactériens et qualité sanitaire des coquillages en Fresnaye. Dans Pollution diffuses : du bassin versant au littoral, Acte de Colloques, Ploufragan, sep. 1999. Coordinateur M Merceron. Ed Ifremer. 169-178.
Posted on: Tue, 05 Nov 2013 08:57:56 +0000

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