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andrenicolas.centerblog.net Pas de table ronde : le ministère de l’offense « Quand on veut le voir, il ne veut pas, et quand il veut on ne veut plus... » Voilà résumée par Jean Innocenzi (CFDT) la relation compliquée que partagent les syndicats des personnels de la Défense et leur ministre de tutelle. « Avec le précédent gouvernement, on n’avait jamais de rendez-vous, si ce n’est avec des directeurs de cabinet ou autre. Pour la situation actuelle, les fédérations souhaitent se mettre autour de la table avec Jean-Yves Le Drian, il refuse. Et aujourd’hui, le ministre a demandé si nous voulions être reçu... Mais localement, quel intérêt ? Il faut être logique... » Le militant syndical était hier matin devant la préfecture maritime pour manifester son désaccord (et c’est peu dire) avec le Livre Blanc publié il y a peu, et qui n’a pas fini de faire des vagues dans les rangs des personnels de la Défense. Un Livre Blanc qui préfigure une loi particulièrement redoutée du côté de l’intersyndicale. Philippe Di Muzio (CGT) explique : « En gros, et pour faire simple, on veut vendre les bijoux de famille. Mais les armes, ce ne sont pas une marchandises comme les autres. On ne peut pas brader la sécurité nationale ! » En jeu notamment, la suppression de 34 000 postes. « Au minimum », précise Jean Innocenzi : « Ce chiffre ne prend pas en compte les externalisations programmées... » Pour Alain Bolla, c’est « un rejet de la politique gouvernementale » Déjà amputé de 54 000 postes sous la précédente mandature, la Défense est aujourd’hui au bout du rouleau, comme l’exprime Philippe Di Muzio : « Le changement, c’était pour maintenant l’an dernier, et aujourd’hui, les mesures sont en contradiction avec les promesses de campagne. Si là le gouvernement passe en force, on va commencer à réagir... » Alain Bolla, conseiller régional PCF, approuve : « Les travailleurs de la Défense ne sont pas "hors la vie". C’est donc bien sûr une mobilisation qui part de revendications propres à leur métier, mais qui se traduit par un rejet de la politique gouvernementale. » Un rejet qui pourrait bien aller jusqu’à des mouvements de plus grande ampleur : « Le Livre Blanc n’est pas une loi, c’est une piste, mais c’est surtout du foutage de gueule : des discussions existent déjà pour supprimer des postes, des établissements, ou pour externaliser. » Bref, comme il le dit, le personnel de la Défense « ne s’interdit pas de planter le clou ». D’autant que « la Défense, c’est le poumon économique du Var ». « Les conséquences d’un tel plan mené au bout seront vraiment néfastes pour le département. » Pour résoudre le conflit, l’intersyndicale prône le dialogue social, et déclinera, jusqu’à l’ouverture d’une table ronde, sa présence à l’ensemble des instances nationales. Pour l’heure, le ministre fait la sourde oreille. Alors aux syndicats de se faire entendre. Romain Alcaraz
Posted on: Sun, 23 Jun 2013 18:42:18 +0000

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