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août 9, 2013 L’atmosphère était si électrique que la psychose gagne du terrain dans le 4e arrondissement de Bangui, vu le bouclage impressionnant par la Séléka. La population, angoissée, ne sait à quel saint se vouer. Pas de circulation, et celle-ci ne comprend pas pourquoi les éléments de la Séléka arrivent encore, pour la énième fois, à semer la terreur ? Cette situation témoigne en quoi le mot d’ordre du président Dotodja de ne pas voir les éléments de la Séléka à Boy-Rabe n’est qu’un vain mot. Cependant, il convient de noter que cette triste actualité intervient au moment où les Conseillers sont mobilisés pour choisir le nouveau président du Conseil National de Transition qui sera légitimement élu. Après quelques jours de résistance et de campagne pour convaincre les indécis, la journée d’hier jeudi, a été vraiment décisive pour l’avenir de la transition. Mais les Conseillers doivent choisir celui qui parle le même langage que la Communauté internationale, et/ou celui qui parle le même langage que le président Dotodjia. Mais la présence des éléments de la Séléka dans le 4e arrondissement, et l’arrestation du Pasteur Grékoyamé ne facilitent pas la tâche à ceux qui jurent au nom de Dotodjia. Ceci étant, le défi du nouveau président du CNT est de convaincre à la fois le premier ministre et la Communauté internationale de pacifier le pays. Le fait même que les éléments de la Séléka s’agitent en ce jour historique témoigne en quoi rien ne peut se faire dans ce pays, tant que les éléments de la Séléka ne sont pas désarmés. Et, si beaucoup pensent que certains entretiennent l’insécurité, suivez mon regard ! Ils n’ont pas tort. Les Conseillers nationaux sont décidés à donner une chance à la transition par leur choix, soit la continuité, soit la rupture. Mais, très tôt le matin du jeudi, alors que le ministre de la Sécurité Publique, Nourredine Adam, demande pardon pour tout ce que la Séléka a commis comme exactions, les éléments de la Séléka, basés au Lycée Barthélémy Boganda, ont bouclé le quartier Boy-Rabe, non loin du siège du CNT. Plusieurs véhicules 4×4 ont traversé le quartier pour se baser au Carting. Les véhicules n’entrent, ni ne sortent. Toute personne qui passe est soumise systématiquement à une fouille. Cette situation a semé une psychose généralisée au sein de la population. Du coup, l’histoire se répète au grand dam de tous. Pour mémoire, le 13 avril dernier, alors que les Conseillers élisaient le président de la transition, les éléments de la Séléka ont pris d’assaut le quartier Ouango, dans le 7e arrondissement de Bangui, tuaient et violaient. L’attitude des éléments de la Séléka fait rappeler aux Centrafricains cette triste histoire récente. Cette situation sécuritaire a influencé les élections du bureau, et beaucoup sont ceux qui pensent qu’il faut ajourner le vote pour y voir clair. Mais la société civile est formelle et a décidé que les élections se tiennent séance tenante. Mais, parmi les Conseillers, cette campagne d’intimidation, politiquement correcte et orientée, ne saurait prospérer. Ils pointent un doit accusateur contre le président sortant, d’en être le commanditaire. Mais, bien avant la problématique des candidatures, l’arrestation du Conseiller Grékoyamé-Gbangou a fait l’objet de préalable. Cette situation de tension sécuritaire orchestrée intervient au moment où les musulmans célèbrent la fête du ramadan. Alors, on se demande pourquoi cette date ? Selon un Conseiller qui a bien voulu nous parler sous couvert de l’anonymat, « nous ne sommes pas dupes, c’est un match perdu d’avance, et les campagnes d’intimidations ne modifient en rien la détermination des uns et des autres de tourner définitivement la page ». Alors, si l’élection du président du CNT devait se faire dans ce climat de terreur, on s’interroge fort bien sur les motivations réelles des uns et des autres. Plus que sereins, les nouveaux membres de la société civile affirment qu’« on ne change pas l’équipe qui gagne » et, de la même manière que la Charte a été votée, le nouveau président sera élu, car les supposées fraudes seront maitrisées, et que le nouveau président sera le choix des Conseillers. Votre quotidien « Centrafric-Matin » vous propose dans son prochain numéro les temps forts de cette élection du bureau du CNT. Les vieilles pratiques et méthodes de la période de la pierre taillée, restent vivaces dans les us et coutumes des politicards centrafricains. Malheureusement, les Conseillers du CNT aujourd’hui, sont ceux de la révolution démocratique moderne.
Posted on: Mon, 19 Aug 2013 19:43:08 +0000

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