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bonne lecture ETHIQUE DE CONVICTION ET ETHIQUE DE RESPONSABILITE : LE CAS DE PIE XII SOUS LE PRISME DE MAX WEBER D’une manière devenue désormais classique, Max Weber distingue l’éthique de la responsabilité et l’éthique de la conviction. L’homme de conviction est soucieux de témoigner de ce qu’il croit juste , même si cela le prive de moyens d’action , voire a des effets pratiques négatifs. L’homme de responsabilité s’efforce de calculer dans chaque circonstance les effets positifs et négatifs de ce qu’il dit et fait et mesure ses propos en fonction de cela. La responsabilité pèse sur celui qui, n’ayant pas rempli une obligation, cause un dommage. L’éthique engage à une réflexion dont la sanction ne saurait se situer ailleurs que dans la conscience de celui qui la mène. Le thème général de votre séance peut m’aider à sortir de difficulté en utilisant les mots "science" et "patient" qui entourent l’éthique. Il m’appartient, me semble-t-il, de rechercher pour ce qui vous concerne en votre qualité de praticiens, comment s’articulent la responsabilité dans les domaines juridique et sanitaire sous l’éclairage de l’éthique. Mais ce dernier mot, dont présentement on abuse, exige quelque élucidation. Ilestfortancien.Maissonsensaétérenouvelé.Onentrouvel’acceptionàpartirdes travaux du Comité consultatif national d’éthique. En considération des fulgurants progrès scientifiques et surtout biologiques des trente dernières années, une réflexion s’impose. Les avancées sont certes prometteuses mais elles soulèvent nombre d’interrogations et elles appellent des choix dans les applications. Là doit se situer la pensée éthique qui procède de l’élargissement considérable du domaine scientifique et qui précède dans une bonne mesure une traduction juridique. Il existe un Droit de la responsabilité qui légifère en termes d’obligation et d’imputabilité liés à des fautes. A côté de cette dimension juridique de la responsabilité,mais aussi peu à peu à sa place, comme le fait remarquer Ricoeur, se développe la dimension morale de la responsabilité, encadrée par les concepts de solidarité et de risque. A l’opposition morale/éthique s’est substituée une articulation qui a permis d’envisager des rapports de réciprocité et de contrôle mutuel d’un terme sur l’autre, par lesquels le conflit se trouvait en quelque sorte dépassé pour laisser place à une dialectique entre des valeurs universelles traduites par des normes morales et la reconnaissance de la relativité de ces mêmes valeurs que la visée éthique borne et dynamise en permettant de les interroger A l’opposition réciprocité/responsabilité s’est également substituée une articulation par laquelle la relation de référence doit s’expérimenter en termes de réciprocité dans l’engagement relationnel et de responsabilité inconditionnelle de la part du référent, l’une et l’autre dimension se co-contrôlant là aussi pour ouvrir à l’autre son accès à lui-même Non seulement l’éthique n’est pas contradictoire avec l’efficacité et le bonheur, mais, à bien penser, elle en constitue la condition vraie. Ne confondons pas éthique et moralisme. Loin de se borner à un code d’obligations et d’interdits, l’éthique est l’expression de la liberté de l’homme en quête de bonheur et d’harmonie. Elle se caractérise comme un état d’esprit qui vise à situer l’homme dans un équilibre parfait. Elle concourt à la réalisation de l’humain dans ses trois composantes, corps, âme et esprit. Les entreprises prennent alors conscience de leurs responsabilités. La réflexion sur « l’entreprise citoyenne » (Centre des Jeunes Dirigeants 1992) est suivie de l’idée de « performance globale » (Commissariat Général du Plan 1993). La question se pose de savoir si les entreprises dotées d’un management éthique bénéficient d’un avantage concurrentiel et sont plus performantes à long terme. La Commission européenne a inauguré la méthode du « triple bottom line » afin de mesurer la valeur globale des entreprises : leur performance économique, leur adhésion au principe de précaution environnementale, l’impact de leurs activités sur la cohésion sociale. L’éthique des affaires semble conduire l’entreprise vers un nouveau conformisme, puisqu’il s’agit pour elle de se conformer à des normes. La politique de responsabilité sociale et environnementale se situe tant au plan opérationnel qu’au plan stratégique. Elle recoupe les différentes disciplines de gestion. L’éthique est finalement un questionnement permanent de la conscience. Elle ne se résume certainement pas à un code de bonne conduite, qui voudrait donner bonne conscience sans effort ni dépassement de soi. L’éthique naît du discernement de la conscience de chacun face aux choix dans l’action. L’homme se parle à lui-même dans une forme de procès dialectique intérieur, qui tente de discerner la voie droite pour l’accomplissement de la vie. bonne lecture
Posted on: Fri, 12 Jul 2013 06:06:38 +0000

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