cnrs.fr/cw/dossiers/dosnano/decouv/02/02_3/01_1.htm Les nanobiotechnologies Diagnostiquer et soigner les maladies Autre application à la croisée du développement des connaissances et des outils, la détection électronique des mutations génétiques, causes de nombreuses pathologies dont la surdité héréditaire chez l’enfant. Des microgoutelettes contenant de l’ADN (acide désoxyribonucléique) sont déposées sur un réseau d’une centaine de transistors en silicium dits « à effet de champ », de quelques micromètres. S’il y a mutation, la charge électrique des transistors se modifie. L’analyse rapide via un "laboratoire sur puce" est même envisagée. Autre procédé à l’étude : fixer l’ADN sur une microbille magnétique. La molécule est alors étirée à l’aide d’une pince en aimants. Selon les modifications d’élasticité du brin, l’interaction avec une enzyme se révèle, preuve d’un dysfonctionnement génétique ou cancérigène. Des nanoparticules sont également à l’étude pour le traitement des tumeurs cancéreuses. Fonctionnalisées par des anticorps spécifiques, elles peuvent se fixer sur les cellules cancéreuses puis être chauffées par un rayonnement approprié. L’objectif? Détruire sélectivement les cellules tumorales. Mieux connaître les procédés biologiques en jeu contribue ainsi à faire émerger de nouvelles techniques de thérapie cellulaire. Notamment, des nano objets magnétiques sont insérés dans les cellules par interaction électrostatique avec leur membrane. Ces nanoparticules magnétiques peuvent alors être triées ou guidées vers un organe précis pour y délivrer la molécule thérapeutique. Suivies en temps réel par IRM (Imagerie par résonance magnétique), elles promettent des avancées dans le traitement non invasif de pathologies cérébrales par exemple. Des nanocapsules sont également à l’étude pour amener une molécule active au cœur de l’organe à soigner. Autres recherches en cours : le développement de nouveaux biomatériaux (« matériaux non vivants utilisés dans un dispositif médical destiné à interagir avec les systèmes biologiques", selon la Société européenne des biomatériaux), pour la régénération des os et des tissus, ainsi que pour la création de prothèses biocompatibles avec l’organisme.
Posted on: Fri, 14 Jun 2013 02:27:51 +0000
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