emplit notre connaissance et notre espace, de vérités - TopicsExpress



          

emplit notre connaissance et notre espace, de vérités artificielles, et d’objets essentiellement humains.Donc l’une et l’autre, se rapportant si directement à nous, sans intermédiaires, doivent soutenir entre elles des rapports particulièrement simples ?Tel est le profit, et tel le désavantage, d’être asservi aux objets réels ; chacun d’eux est une pluralité de choses pour l’homme, et peut entrer dans une pluralité d’utilités différentes pour ses actes... Ce que tu dis du peintre me fait songer aussi à ces enfants, auxquels le pédagogue demande de raisonner sur Achille et la tortue, et de trouver le temps qu’il faut à un héros pour rejoindre un pesant animal. Au lieu de chasser la fable de leurs esprits, et de ne retenir que les nombres et leurs rapports arithmétiques, ils imaginent d’une part, les pieds ailés ; de l’autre, la tardive tortue ; ils épousent successivement les deux êtres ; pensent l’un, et pensent l’autre ; et créant ainsi deux temps et deux espaces incommunicables, ne parviennent jamais à l’état dans lequel il n’y a plus d’Achille ni de tortue, ni de temps même, ni de vitesse ; mais des nombres et des égalités de nombres.une abondance inépuisable d’explications et de mythes qu’elle engendre sans effort ; et elle crée, pour cette émotion invincible que les formes calculées et les justes intervalles lui imposent, une infinité de causes imaginaires, qui la font vivre mille vies merveilleusement promptes et fondues.sensations de mon oreille. La symphonie elle-même me faisait oublier le sens de l’ouïe. Elle se changeait si promptement, si exactement, en vérités animées et en universelles aventures, ou encore en abstraites combinaisons, que je n’avais plus connaissance de l’intermédiaire sensible, le son.musique ne fait pas penser à la musique, ni une construction à une autre construction ? C’est en quoi, — si tu as raison, — une façade peut chanter ! Mais je me demande en vain comment ces étranges effets sont possibles ?Imposer à la pierre, communiquer à l’air, des formes intelligibles ; n’emprunter que peu de chose aux objets naturels, n’imiter que le moins du monde, voilà bien qui est commun aux deux arts.toucher, — ou bien de l’ouïe, — mais aussi de la raison, du nombre, et de la parole.
Posted on: Tue, 23 Jul 2013 11:01:35 +0000

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