l a été un des avocats les plus redoutés du barreau de Paris, à la pointe des luttes anti-colonialistes. Prenant pour cibles l’Etat, la société ou la Justice, pour défendre une cause autant qu’un client, cet avocat médiatique et narcissique, fin lettré, aimait provoquer et déstabiliser.Sa première bataille anticolonialiste, fut l’Algérie. Il défend les combattants du FLN et notamment Djamila Bouhired qu’il avait épousé par la suite. La liste de ses clients était impressionnante. Il a notamment défendu le nazi Klaus Barbie, le «révolutionnaire» Carlos ou le khmer rouge Khieu Samphan mais aussi les membres des mouvements d’extrême-gauche européens (Fraction armée rouge, Action directe), les activistes libanais Georges Ibrahim Abdallah et Anis Naccache, le dictateur serbe Slobodan Milosevic, etc. Il était aussi disposé à défendre le dirigeant libye Mouammar Kadhafi. On peut encore citer la famille Boulin, la fille de Marlon Brando, le capitaine Barril, le jardinier marocain Omar Raddad, le tueur en série Charles Sobrhraj, .. Jacques Vergès est né le 5 mars 1925 - mais un an plus tôt selon un biographe – dans l’actuelle Thaïlande (à Ubon Ratchathani), d’un père français de la Réunion et d’une mère vietnamienne, morte lorqu’il avait trois ans. La famille s’installe à la Réunion, où le père devient député communiste et où son frère jumeau Paul créera le PC réunionnais. Il s’engage à 17 ans dans les Forces Françaises Libres, à Londres. Démobilisé, il s’inscrit au PCF, devient président de l’association des étudiants coloniaux et rencontre Pol Pot, le futur Khmer rouge. Puis il séjourne à Prague de 1951 à 1954, avant de rentrer à Paris fin 1955 et d’y suivre de brillantes études d’avocat, puis en 1957 il quitte le PCF. Ce contenu a été publié dans Algérie, France, Monde, Nos Cultures. Mettez-le en favori avec son permalien.
Posted on: Fri, 16 Aug 2013 09:22:34 +0000
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