la capitale grecque refuse obstinément de construire une mosquée - TopicsExpress



          

la capitale grecque refuse obstinément de construire une mosquée ! Malgré le feu vert du gouvernement Samarás qui n’est pas à une gabegie près, aucune entreprise n’a répondu à l’appel d’offres – à hauteur de 940.000 euros – pour la construction de la mosquée. C’est le troisième appel d’offres gouvernemental qui vient de finir en eau de boudin – si Allah m’y autorise – et le quatrième, prévu pour début septembre, risque bien de connaître le même sort. En fait, le prix des travaux est estimé à 1,1 million d’euros, une somme jugée excessive par les opposants nationalistes et religieux chrétiens orthodoxes, surtout en ces temps de crise que traverse le pays. L’Église veille au grain : le métropolite Séraphin du Pirée a déclaré que « la Grèce a souffert de cinq siècles de tyrannie musulmane sous le pouvoir turc. Construire une mosquée serait une insulte pour les martyrs qui nous ont libérés. » Un message qui passe davantage que celui des politiques, car le clergé orthodoxe – qui aujourd’hui se charge de nourrir les plus démunis – a été de tout temps proche du peuple, l’aidant à reconquérir sa liberté et à secouer quatre siècles de joug ottoman. Le voisin ottoman n’est d’ailleurs pas à une provocation près : le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdoğan, a eu le toupet de proposer, en février dernier, de financer la construction de la future mosquée d’Athènes. Un peu héroïquement, le trop fier Antónis Samarás a refusé l’offre, rappelant poliment à son homologue des rives du Bosphore que la Turquie ne respectait guère les minorités religieuses dans son pays. Hormis l’islam, pas de salut ! La Turquie s’oppose, entre autres, à la réouverture de l’école théologique (orthodoxe) de Halki, qu’elle a fermée en 1971. Elle refuse surtout de reconnaître un statut légal au patriarche œcuménique de l’Église orthodoxe – « pape » des orthodoxes grecs à travers le monde – qui, malgré toutes les vexations, siège courageusement à Constantinople depuis le Ve siècle. Même si « Sainte-Sophie la putain », comme l’appellent les Grecs, est devenue une mosquée, puis un musée. Déjà, à la veille des Jeux olympiques de 2004, l’Arabie saoudite avait joué les « souteneurs », en proposant de construire un centre culturel islamique et une mosquée à proximité de l’aéroport. On imagine l’impression que cela aurait donnée aux visiteurs arrivant à Athènes. Bienvenue chez Allah ! Malgré le feu vert du gouvernement socialiste de l’époque, les autorités locales du parti conservateur et les habitants s’opposèrent au projet. Ils érigèrent une croix de trois mètres de haut à l’endroit proposé pour la construction, ce qui exorcisa à tout jamais les velléités de Riyad. Le projet de rouvrir une ancienne mosquée au pied de l’Acropole en 2006 se heurta à la même opposition des habitants, malgré l’avis favorable de la municipalité d’Athènes. C’est aujourd’hui un musée pour les arts populaires. La culture n’a pas perdu au change… Même si un lieu de prière officiel peut paraître nécessaire, plutôt que quarante lieux de culte insalubres recensés par la police, Athènes restera sans doute, pour un moment encore, la seule capitale européenne à ne pas vouloir de mosquée. Si les entrepreneurs du bâtiment tiennent bon, les minarets ne viendront pas ternir les cariatides du Parthénon… Pourtant, les orthodoxes grecs savent coexister avec l’islam : en Thrace, dans le nord de la Grèce, la minorité nationale pomak d’origine bulgare dispose de quelque 300 mosquées, de presque autant d’imams et de quelques muftis. Des minorités islamiques qui se sont parfaitement intégrées à la vie grecque, ce qui – hélas Hélas ! – n’est pas le cas des musulmans d’Athènes – environ 300.000 – la plupart sans papiers, d’origine pakistanaise ou albanaise et que la crise a souvent jetés dans la délinquance.
Posted on: Tue, 20 Aug 2013 04:09:20 +0000

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