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lisez BOGHÉ : SIT-IN DE PROTESTATION CONTRE L’ATTRIBUTION DE 31000 HA À DES INVESTISSEURS SAOUDIENS Boghé : Sit-in de protestation contre l’attribution de 31000 ha à des investisseurs saoudiens Les représentants de plusieurs villages des communes de Ould Birome, de Dar El Barka et d’Ajouer ont organisé ce jeudi en début d’après-midi, un sit-in de protestation devant la mouqata’a de Boghé contre le projet d’attribution de 31 000 ha à la Société saoudienne Al Rajihi avec l’accord du ministère du développement rural. Ce vaste projet qui a fait l’objet d’une affiche devant les locaux de la mouqata’a et des chefs-lieux des communes depuis le 5 juin 2013 est délimité au nord par les villages de Boutimbiskitt et Bougoutra, au sud à environ 4 km de la route Rosso-Boghé, à l’est par l’affluent Loueïd et le village de Zem-Zem et à l’ouest par la limite administrative entre le Trarza et le Brakna ». Le 19 août, soit 14 jours après l’expiration du délai légal de 60 jours, la commission départementale de prévention et d’arbitrage des conflits fonciers s’est réunie pour envoyer à la Wilaya, un procès-verbal rejetant les réclamations des populations riveraines du projet ». Dans une déclaration remise au Hakem mouçaïd, les protestataires s’insurgent contre un projet « qui couvre de vastes zones agricoles et pastorales et risquant du coup d’accentuer la pauvreté des populations qui y vivent ». En effet, selon le Président de la commission inter-villageoise chargée du suivi du projet, M. Mohamed Salem O. Nagi, « cette attribution signerait la mort du secteur agro-pastoral pour les populations des communes de Ould Birome, Dar El Barka (Brakna) et Ajouer (Trarza) ». « C’est dans ce sens, explique-t-il, que nous avons rencontré à Nouakchott le ministre de l’intérieur, le Président du Sénat, le Président de l’Assemblée nationale, la Commission nationale des droits de l’Homme, le FONADH pour exiger son annulation car il englobe des aires de culture, d’élevage, des cimetières, des villages (Mguerinat, Bir El Voez et Vellouja), 3 forages et 6 puits ». Pour étayer leurs revendications, les manifestants évoquent l’article 8 du code pastoral qui stipule que « le principe de la communauté des ressources pastorales est de droit ». Interrogé à ce sujet, le Hakem mouçaïd, M. Mohamed Salem O. Sellahi nous a confié que « ce projet a fait l’objet d’une affiche publique depuis le 5 juin accordant un délai de 60 jours aux personnes physiques ou morales qui ont des prétentions sur les dits terrains délimités mais celles-ci n’ont pu apporter des documents administratifs justifiant leur propriété ». L’adjoint au chef de l’exécutif départemental qui rappelle que la terre appartient à l’Etat exclut toute revendication basée sur la tenure traditionnelle. Il confie cependant « qu’une commission du MDR sera dépêchée pour examiner toutes les réclamations avant l’exécution du projet ». Ces tentatives d’attribution, les énièmes du genre, suscitent l’ire des populations locales qui dépendent étroitement des ressources agro-pastorales et ne cessent de s’interroger sur les conditions de concession entre l’Etat et ces investisseurs. Un bail a-t-il été signé entre les deux parties ? Si oui pour combien de temps ? Combien le Goupe Al Rajihi a versé au gouvernement et quelles opportunités d’emplois offre-t-il aux jeunes mauritaniens ? Où est destinée la récolte brute ? Voilà autant de questions que se pose le citoyen lambda auxquels le gouvernement doit apporter des réponses claires et rassurantes.
Posted on: Sun, 25 Aug 2013 11:56:41 +0000

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