(lundi 1er juillet. début du chapitre 15) Chapitre quinze Léña Inaria, jeune commerçante herrienne, regarda les enfants courir vers son chariot. Elle et son ami patientaient sur le bord de la route depuis le mitan de la nuit. La veille, après avoir subi pour la deuxième fois une fouille totale, ils avaient entamé leur voyage du retour et alors qu’ils bivouaquaient, le chef du convoi avait reçu un étrange appel mental. Un vieil homme lui avait expliqué qu’une jeune herrienne et un mutant couraient un grand danger et le suppliait de les prendre en charge. Inaria s’était proposé de les attendre. Au marché, ils avaient troqué épices et céréales contre du tissu coloré. Elle put donc installer Ocab et Olie sur une grosse épaisseur de textiles. Zaïa s’invitait à midi depuis leur fuite dans les sous-sols, le court hiver débutait. Olie savait qu’il le passerait sur les routes, car Inaria leur avait dit qu’ils n’arriveraient à Léña qu’au cours de l’été suivant. Le deuxième de l’an 2790. Dix jours après leur rencontre, la grêle, le gel et les tempêtes secouèrent le chariot. Ils durent s’arrêter à chaque relais pour se réchauffer avant de continuer leur voyage. Puis le soleil réapparut au couchant. Ils avancèrent plus vite. Jusqu’à ce qu’Ocab tombe malade. L’astre brûla sa fine peau et le plongea dans des fièvres inquiétantes. Ils durent interrompre leur périple pendant trois jours pour laisser à l’ami d’Inaria le temps de lui prodiguer les soins appropriés. Pose d’onguents cicatrisants, imposition des mains, concentration… La fragile constitution mutante épuisa l’énergie du jeune homme. Inaria et Olie profitèrent de cette longue pause pour épaissir la toile du chariot et ils purent reprendre leur route en toute quiétude.
Posted on: Mon, 01 Jul 2013 09:09:25 +0000
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