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par Alister Bull WASHINGTON (Reuters) - La Réserve fédérale ne changera sans doute rien à sa politique monétaire la semaine prochaine, souhaitant au préalable faire un point définitif sur les retombées économiques de limbroglio budgétaire américain. Il se peut dailleurs que le statu quo soit reconduit au moins jusquà la fin de lannée. Je dirais janvier ou mars, répond Scott Brown (Raymond James), lorsquon lui demande quand la Fed commencera à réduire ses rachats dactifs mensuels, actuellement de 85 milliards de dollars. La probabilité pour décembre est inférieure à 50%. Les indicateurs économiques parus depuis la fin du shutdown dune partie des administrations fédérales ont été étonnamment faibles. La croissance de lemploi a ralenti en septembre, période qui a précédé le shutdown de deux semaines, et les projets dinvestissement sont retombés. La confiance des entreprises et des ménages a peut-être subi des dommages durables de la part de politiques qui ont flirté avec un défaut de paiement en refusant jusquau dernier moment de relever le plafond de la dette. Le compromis finalement conclu ne fait que repousser les bisbilles budgétaires jusquà lan prochain. Le shutdown a enfin eu pour effet dinterrompre la parution de plusieurs statistiques en octobre, ce qui évidemment ne peut pas aider la Fed à se faire une idée précise de la conjoncture économique la plus récente. Un autre élément de poids justifie que la Fed ne touche à rien pour le moment: la succession de son président Ben Bernanke qui sera assurée par la vice-présidente Janet Yellen en janvier. On voit mal ce qui justifierait de soit modifier la politique monétaire soit même amender sensiblement le communiqué, observe Dean Maki (Barclays, New York). Le comité de politique monétaire (Fomc) de la Fed doit publier un communiqué mercredi à 18h00 GMT au terme de sa réunion de deux jours. UNE PRUDENCE PERTINENTE La Fed a pris les marchés de court en septembre, lorsquelle a décidé de ne pas réduire ses rachats obligataires mensuels. Elle avait en effet annoncé en juin quelle comptait réduire son programme dassouplissement quantitatif avant la fin de lannée dans loptique dy mettre un terme définitif dici la mi-2014. Les signes de fléchissement de la conjoncture depuis septembre attestent de la pertinence de la prudence de la banque centrale et les économistes pensent à présent quelle attendra jusquà lannée prochaine, soucieuse quelle est dêtre sûre que la reprise économique est bien ancrée. La Fed ne sait sans doute pas très bien, à lheure actuelle, quand le dénouement de sa politique interviendra. Elle veut constater les répercussions du shutdown sur le quatrième trimestre et veut aussi prendre connaissance de quelques rapports sur lemploi de plus, explique Dean Maki. Pour soutenir la croissance et lemploi et garder des coûts demprunt bas, la Fed maintient son taux dintervention près de zéro depuis la fin 2008 et a quadruplé son bilan pour le porter à quelque 3.700 milliards de dollars (2.680 milliards deuros) par le biais de trois vagues massives de rachats obligataires, suivant une politique dite dassouplissement quantitatif (QE). Linstitut démission sest engagé à ne pas relever les taux tant que le taux de chômage ne sera pas retombé à 6,5% au moins, pour autant que linflation reste à moins de 2,5%. Le taux de chômage était de 7,2% en septembre. Ces seuils sont supposés freiner une remontée des coûts demprunt une fois que la Fed aura commencé à réduire ses rachats dactifs. La méthode na pas semblé bien fonctionner durant lété, lorsque les marchés ont avancé leurs anticipations dun resserrement monétaire à lan prochain, après que Bernanke eut dit que la Fed pourrait bientôt dénouer son programme dassouplissement quantitatif. RENFORCER LA FORWARD GUIDANCE Le compte rendu de la réunion de septembre montre que les responsables de la Fed ont songé à renforcer la communication avancée (forward guidance), soit en abaissant le seuil de chômage soit en promettant de ne pas augmenter les taux si les perspectives dinflation étaient en deçà dun certain plancher. Toutefois, le compte rendu révèle aussi que les responsables se sont interrogés sur la pertinence de réviser cette communication en un moment où létablissement allait changer de patron, laissant penser que Yellen pouvait ne pas se sentir forcément liée par les engagements pris par son prédécesseur. Depuis la réunion de septembre, les marchés ne voient pas la Fed remonter les taux avant avril 2015 au plus tôt, nencourageant pas a priori cette dernière à modifier quoi que ce soit à sa forward guidance. Douze des 18 responsables de la banque centrale présents à la réunion de septembre pensaient que la première hausse des taux ne devait pas intervenir avant 2015. Wilfrid Exbrayat pour le service français
Posted on: Sun, 27 Oct 2013 22:42:05 +0000

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