partie II; histoire du Maroc source Wikipidia Les Phéniciens, - TopicsExpress



          

partie II; histoire du Maroc source Wikipidia Les Phéniciens, commerçants entreprenants originaires du pays de Canaan, installent leur premiers établissements sur les côtes marocaines dès le xie siècle av. J.-C. et fondent des comptoirscomme Tingi (Tanger) ou Lixus (près de Larache). Cest à partir de la fondation de Carthage (en Tunisie, Maghreb de lEst) que la région commence à être réellement mise en valeur. Linfluence de la civilisation carthaginoise se fera sentir près de mille ans au Maroc : en effet à partir du vie siècle, les Carthaginois en quête de métaux précieux (extraits des mines de lAtlas et de la vallée du Draâ), de pourpre (issu dun coquillage, le murex, que lon trouve à Mogador par exemple, à lorigine de la teinture du même nom), vont commercer avec les populations locales et introduire des éléments culturels propres à la société phénicienne. Cest à partir du ive siècle av. J.-C. que, dans le nord du Maroc, apparaît la première organisation politique du pays : le royaume de Maurétanie, résultat de la fédération de différentes tribus berbères imprégnées des valeurs phénico-puniques dÉtat unitaire6. La Maurétanie connaît dès lors une organisation centralisée autour du roi, détenteur de tous les pouvoirs. Les cités sont administrées par des magistrats appelés suffètes, inspirés du modèle carthaginois. Les chefs des tribus conservent une certaine autonomie mais sont tenus de fournir des contingents variables de guerriers. Le punique est la langue officielle utilisée pour les documents administratifs, les rapports diplomatiques et les cultes de Baal et de Tanit. Lorsque les Romains arrivent vers le iie siècle av. J.-C., après la destruction de Carthage, ils sallient au roiBocchus de Maurétanie. Cette stratégie leur permet de prendre à revers leur ennemi, le chef numide Jugurtha, gendre de Bocchus. Celui-ci y gagne le titre dAmi du peuple décerné par la République romaine ainsi que lestime de Caius Marius. La Maurétanie devient un royaume vassal, un « État-client », qui, sil dépend étroitement de Rome et prendra part à toutes les querelles internes de lEmpire, reste de fait autonome. Le roiJuba II (25 av. JC) se distingue par son ouverture à toutes les cultures du bassin méditerranéen. Nourri à la culture grecque la plus classique, il épouse Cléopâtre Séléné, fille de Marc-Antoine et de Cléopâtre VII. Une civilisation maurétanienne se constitue ainsi, principalement urbaine, synthétisant avec originalité lhéritage punique et les influences hellénistiques et égyptiennes. En 40, le royaume des Maures perd son dernier monarque, Ptolémée de Maurétanie. Caligula, qui la fait assassiner, fait face à la guerre dAedemon : Il faudra quatre ans pour mater cette révolte et en 46, lempereur Claude annexe le royaume qui devient la province de Maurétanie Tingitane avec pour chef-lieu la cité de Tingi. La domination romaine se limite aux plaines du nord (jusquà la région de Volubilis près de Meknès) et lEmpire ne cherche pas à contrôler la région brutalement : il semble que les tribus autonomes et pacifiques comme celle des Baquates, sont imbriquées dans le territoire de la province. Pour autant Rome doit lutter sans cesse contre les Berbèresdes montagnes de lAtlas et ceux des plaines atlantiques, comme les fameux Autololes issus du grand peuplegétule 7. stèle latine provenant de la cité romaine de Sala Colonia (Chellah, à côté de Rabat) La Maurétanie Tingitane est une province militaire relevant directement du gouvernement impérial, administrée par unprocurateur issu de lordre équestre romain (chevalier). Le procurateur est assisté de cohortes dauxiliaires recrutés enHispanie, en Gaule, en Britannia, en Illyrie et en Syrie. Ces unités sont principalement réparties dans le triangle Tingi-Sala-Volubilis, dispositif appuyé par dimportants camps militaires comme Oppidum Novum (Ksar el Kébir), Thamusida (près de Kénitra) et les structures de la région de Sidi Kacem. De la même manière, des troupes maures sont recrutées par les Romains mais pour aller défendre les frontières de lEmpire sur le Rhin, le Danube et lEuphrate. Le plus connu des Maures entrés ainsi au service de Rome est le général Lusius Quietus. Ce dernier, fils du chef dune importante tribu maure, se couvre de gloire au cours des campagnes contre les Daces et les Parthes, conquit la Médie, lArménie et la Babylonie et écrase les révoltes de Judée. Sa puissance et son prestige militaires deviennent tels quil est envisagé pour succèder à lempereur Trajan. La cavalerie maure attaquant les Daces sous les ordres de Lusius Quietus, bas-relief de la Colonne de Trajan à Rome Les cités de la Tingitane adoptent le schéma urbanistique romain classique, avec ses avenues rectilignes, son forum, son arc de triomphe, sa basilique et son capitole, le temple dédié au culte de la triade capitoline (Jupiter, Junon, Minerve). Des quartiers résidentiels destinés aux classes sociales favorisées sont également bâtis à proximité des monuments officiels. La cité de Volubilis, la plus connue de la Maurétanie Tingitane, compte à son apogée jusquà 10 000 habitants, dont une forte proportion de Maures romanisés mais aussi des Romains originaires dItalie et dHispanie, des Grecs, des Judéens et des Nabatéens de lArabie Pétrée. Certaines familles de laristocratie locale réalisent de brillantes carrières, au point denvoyer leurs membres siéger au Sénat romain. Les campagnes proches sont mises en valeur par les grands propriétaires terriens également issus de ce patriciat provincial. La richesse agricole principale de la Tingitane est lhuile dolive, largement exportée dans le reste de lEmpire. Les plaines produisent aussi du blé et des fruits, et les forêts sont exploitées pour le bois de cèdre et de thuya. Toutes ces substances sont acheminées vers les ports comme Tingi et Sala qui connaissent une très forte activité commerciale8. Au même titre que le reste de lAfrique du Nord, la Maurétanie Tingitane va connaître la christianisation. Des dizaines dévêchés couvrent la région, sadressant dabord aux populations romaines puis aux romanisés. Cest en 298, à Tanger, sous Dioclétien que saint Marcel, centurion romain, est décapité9. Deux évêchés ont été identifiés en Tingitane (à Tanger et à Lixus), mais il est possible quil y en ait eu quatre. La diffusion du christianisme demeure cependant très faible en comparaison des autres provinces dAfrique. La petite communauté chrétienne de Tingitane semble fidèle au catholicisme romain et reste en dehors de la querelle du donatisme qui agite les provinces voisines. Au iiie siècle, lEmpire recule. Cest aussi le cas en Afrique du Nord et en particulier au Maroc : la Maurétanie Tingitane se retrouve réduite à la seule ville de Tingi et à la côte nord. Elle est dailleurs rattachée administrativement au diocèse dHispanie. Les cités de la province sont presque toutes évacuées par les autorités officielles, y compris Volubilis. Au sud du fleuve Loukkos seul le port de Sala est conservé par lEmpire. Les raisons de ce repli sont mal connues : pression des Berbères montagnards et du Sud ? Crise économique plus violente dans cette région ? Affaiblissement dû aux conflits internes de lEmpire avec lépisode des Gordiens10? Profitant de laffaiblissement de lEmpire romain dOccident, une coalition de barbares en majorité germaniques, formée de Suèves, de Vandales et dAlains traverse le Rhin en 406. Les Vandales descendent alors en Espagne et passent en Afrique en 429. Ils atteignent Hippone (Algérie) en 430. Le gouvernement de Constantinople engage en vain une expédition navale contre cette invasion. Les Vandales sinstallent dans lAfrique du Nord-Ouest pour plus dun siècle. Il faut attendre 533-534, pour que sengage la campagne dAfrique décidée par Justinien Ier et dirigée par le général thraceBélisaire. Le corps expéditionnaire byzantin anéantit le royaume vandale et déporte ses élites en Asie mineure. La pacification du territoire reconquis est plus laborieuse et se heurte à la pugnacité des Maures, notamment ceux de louest de lAfrique du Nord11. La Maurétanie Tingitane nest dabord pas touchée par la conquête et la domination vandales. Les Germains ne contrôleront jamais que quelques points des côtes méditerranéennes du Rif. La région passe sous contrôle byzantin en 534. Mais les Maures, habitués à une indépendance réelle depuis plus dun siècle, résistent farouchement autour du prince Garmel et harcèlent les légions de Bélisaire6. Les Byzantins érigent lextrême Nord marocain, autour de Tanger, Ceuta et Lixus, en province de Maurétanie Seconde, administrée par un exarque et par un comes (comte), avec prolongement sur le sud de lEspagne pris aux Wisigoths (préfecture de Bétique). La Maurétanie Seconde connaît un certain renouveau économique et démographique. Cette présence byzantine fragile, menacée à la fois par les Goths et par les Maures, subsiste jusquà la conquête arabo-musulmane. à suivre la conquete musulmane
Posted on: Sat, 09 Nov 2013 22:18:00 +0000

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