suite des aventures de Justine et Romane : Jeudi 13 - TopicsExpress



          

suite des aventures de Justine et Romane : Jeudi 13 juin Journée idéale suivie d’un bivouac idéal. Magnifique itinéraire agrémenté de soleil, sans soucis particulier. Lorsqu’en fin d’après-midi nous demandons l’hospitalité dans un petit hameau plein de charme, les paysans nous reçoivent avec le sourire et nous indiquent un parc à l’écart avec une vue splendide. Du bivouac sauvage avec une clôture, que peut-on rêver de mieux ? Les juments prennent autant leur pied que nous ! Comme Justine vient d’apprendre qu’elle est acceptée en BTSA Gestion et Protection de la Nature en Aveyron, nous décrétons que c’est jour de fête et mangeons une tablette entière de chocolat. Vendredi 14 juin Depuis hier nous faisons à nouveau porter le bât à la jeune pour soulager sa mère affaiblie par la diarrhée. Cela rajoute une petite tension lors de la traversée de Mende car Uma lorsqu’elle porte le bât et croise un camion, elle sert les fesses, prête à exploser ! On en profite pour se payer un délicieux chausson aux pommes puis réclamons de l’eau au commissariat de police. Très jolie ville nichée dans le creux des montagnes avec une belle cathédrale. Nous grimpons une terrible côte de 3Km pour sortir de la ville. Le soleil nous écrase et les juments ruissellent. Nous nous installons sur un grand plateau à deux pas de l’aérodrome, avant de chercher de l’eau dans un centre d’éducation renforcée où les jeunes sont ravis de voir débarquer ces deux nanas après 5 mois de solitude… De retour au campement : un coup de fil miraculeux : On a retrouvé Goldie !! Grâce à l’aide précieuse de la tante de Romane, l’info a circulé et la chienne a été repérée chez une famille de restaurateurs à l’Ouest d’Issoire. Sauts de joie ! Nous n’y croyons plus ! Samedi 15 juin Justine veille sur la troupe pendant que Raphaël et Romane descendent à Mende en quête d’une voiture de location… qu’ils ne trouveront pas ! Il est déjà 11 heures lorsque Romane commence à lever le pouce sur le bord de la route. Raphaël et Justine passeront la journée à s’occuper des chevaux et à veiller sur le campement tandis que Romane parcourra des centaines de kilomètres jusqu’au village où Goldie a été accueillie. A l’aller, le stop fonctionne sans trop d’attente et les multiples rencontres sont exceptionnelles. Drôle d’impression d’anéantir les distances en filant sur l’autoroute et de se retrouver dans ces villages où l’on marchait un mois auparavant ! Goldie a rebroussé chemin jusqu’à Compains, à 40km à l’Ouest d’Issoire. Elle a parcouru tous ces kilomètres en deux jours et ses coussinets en sont terriblement usés. Les gens qui se sont occupés d’elle ne se montrent absolument pas ravis de son départ et tout sauf serviables ! Après une succession de péripéties, ce n’est qu’à 23 heures que la troupe se retrouve au complet sur le lieu de bivouac, tous satisfaits de retrouver la précieuse et d’avoir accompli cette aventure en une journée. Dimanche 16 juin Nouveau départ, nous marchons avec la conviction d’abandonner nos galères derrière nous. Tout semble à nouveau en ordre, la paix est retrouvée. Goldie est pleine d’entrain, elle marche d’un bon pas et nous manifeste des élans d’affection à sa manière : pleine de délicatesse. Nous bivouaquons sur un bord de chemin, près d’une jolie rivière. Lundi 17 juin Nous montons sur les crêtes du Mont Lozère, le vent souffle violemment et nous entraine dans son euphorie. Les sommets s’étendent à perte de vue, les chemins sont larges, agréables et quasiment plats. Nous nous installons à 1 550m après une bonne vingtaine de kilomètres. Nous sommes en contre-bas du chemin pour ne pas être visibles (stricte surveillance dans les Cévennes) de plus, l’herbe est meilleure plus bas et le petit bois nous abrite des bourrasques. Nous nous abreuvons à la source qui coule à quelques pas de là. L’endroit est magique. A tour de rôle nous grimpons au sommet de 1 700m qui nous domine pour admirer les horizons infinis. Des édifices de pierres entassées ajoutent une touche artistique à ce lieu envoutant. Le vent souffle si fort qu’il déstabilise notre équilibre… Lors du dernier coup d’œil jeté aux juments pour s’assurer qu’elles passeront une bonne nuit, nous découvrons un filet à mouton a moitié enterré ! Une chance d’avoir évité les dégâts ! Nous tentons une nuit à la belle étoile pour contempler la pureté du ciel épargné des éclairages artificiels mais le vent nous fouette le visage et nous oblige à nous réfugier dans les tentes. Mardi 18 juin Anniversaire de Romane, en cadeau : un lever de soleil par-delà des montagnes, un vol de papillon, la fraîcheur d’une cascade, la douceur de la brume légère mêlée à la clarté du soleil, un panorama époustouflant… Hari boite à cause de la cicatrisation de sa plaie entre deux coussinets que nous soignons avec du Dermaflon. Raphaël propose alors de le porter une partie de la journée au-dessus de son sac, quel homme ! Nous trouvons un petit terrain communal à Villefort après 25km Justine nous ramène un plat à emporter d’un petit restaurant, une spécialité de la région : l’Aligot, avec un délicieux dessert. Les cerisiers nous offrent leurs fruits et nous n’hésitons pas à nous goinfrer ! Mercredi 19 juin Un petit-déjeuner royal : viennoiseries, baguettes fraîches et gâteau aux châtaignes… troublé par l’orage. Alors que nous remballons sous la pluie, une jeune animatrice nous propose de parler de notre voyage devant les enfants du centre de loisir. Nous acceptons avec plaisir et laissons les chevaux patienter un instant (sans chargement). L’orage continue de menacer tout au long de la matinée et perturbe désagréablement notre casse-croûte… Nous avons rendez-vous avec une bande d’amies près de Vans en Ardèche lorsque nous arrivons à Gravières le point de rendez-vous que nous atteignons après 25Km, Elsa, Flora et Morène ont déjà trouvé un pré pour les juments ainsi qu’un lieu où nous pourrons camper 3 jours. Nous projetons de créer un petit spectacle itinérant : un conte illustré avec les chevaux, du jonglage et de la musique pendant deux semaines, nous allons donc ralentir la cadence pour présenter notre pièce dans les villages. La femme qui nous laisse son terrain à disposition récupère des chevaux maltraités pour les remettre d’aplomb et pratique l’ostéopathie. Elle a beaucoup de choses à nous apprendre ! Elle trouve les tendons de Djamila fatigués et nous explique comment lui apporter des soins. Nous lui faisons part de nos doutes quant à la résistance des pieds de la jument sur les longs trajets… En effet Djamila n’est pas aussi à l’aise que sa fille pieds nus, nous devons lui mettre les hipposandales presque tous les jours ! Elle propose de contacter un maréchal ferrant… Jeudi 20 juin Nous aidons Emilie, notre hôte à s’occuper de ses chevaux, d’autant plus qu’elle est blessée au genou et à la cheville. A quelques centaines de mètres se trouve une large et profonde rivière dans laquelle les juments peuvent nager. L’eau apaise leurs membres et Djam s’amuse même à y plonger la tête entière. L’après-midi chacun répète dans son coin. Elsa chante, joue du Ukulélé, de la harpe et jongle ; Flora chante et jongle avec des bolas ; Romane tient le rôle de narratrice et les juments déambulent en liberté apportent une présence et une touche esthétique. A la nuit tombante, nous montons à la place de l’église pour admirer un petit numéro de bolas enflammés… Vendredi 21 juin Matinée entre baignades avec les chiens et les chevaux et soins des chevaux… Umaïna nage pour la première fois ! Ensuite nous passons le reste de la journée à faire des filages du spectacle ; les juments sont dévorées par les insectes et souffrent bien trop pour nous donner toute leur attention. Emilie nous donne un filet pour mettre sur la tête d’Uma que les moucherons mettent en colère. Le spectacle mérite encore beaucoup de travail pour être au point ! Dans la soirée nous nous séparons en trois groupes de deux pour se rejoindre aux Vans en stop. Fête de la musique imposée ! Après s’être régalé dans un restaurant où tous les produits sont locaux et préparés maison, nous nous déchaînons sur des musiques entrainantes en nous mêlant à nos drôles de rencontres… A 3 heures du matin nous nageons sous la lueur de la pleine lune dans notre rivière voisine. Samedi 22 juin Pas de grasse matinée pour les couche-tard chargés de nourrir et soigner les chevaux… Nous répétons le conte plusieurs fois sans les chevaux jusqu’à ce que les enchaînements soient parfaits ! A la tombée de la nuit, lorsque les juments ne sont plus dérangées par les moustiques et qu’elles ont eu le temps de brouter à l’ombre des arbres, nous essayons deux filages avec elles. Le spectacle semble enfin convenable ! Dimanche 23 juin Premier départ en communauté ; assez efficace ! A midi, nous croisons un petit marché de producteurs très charmants. Notre caravane est belle et transporte fièrement instruments de musique et monocycle sur le dos. Le Hameau des Buis que nous cherchons nous a été mal indiqué… ce qui nous coûte un détour de plus de 10Km ! Les filles tombent de fatigue et souffrent de coups de soleil, nous culpabilisons alors de leur avoir fait subir une si longue première étape. Lorsque nous arrivons dans ce petit coin de paradis, nous tombons instantanément sous le charme. Il s’agit d’un éco village avec une école transmettant une pédagogie alternative, fondée par Sophie Rabhi (fille du penseur Pierre Rabhi, créateur du mouvement colibri). Après la douche, les bénévoles qui y travaillent nous invitent à partager le dessert dans leur cuisine commune. Les premiers liens se tissent, le lieu nous révèle petit à petit ses nombreuses curiosités… Romane et Justine.
Posted on: Mon, 08 Jul 2013 09:33:02 +0000

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