vieux (septembre/octobre 2007) mais instructif "Un facilitateur de l’ONEm témoigne: «Ce qu’on fait ne sert à rien du tout!» asbl-csce.be/journal/59propos_ex_facilitateur.pdf Interview d’un ex-facilitateur. Propos recueillis par Gérald Hanotiaux et Yves Martens, animateurs CSCE [email protected] et [email protected] "Je ne sais pas comment ils vont faire leur évaluation, c’était prévu depuis longtemps, on est déjà en automne et ils ne consultent pas les acteurs de terrain, ce que je trouve absolument détestable car encore une fois ce sont des lois faites par des gens qui n’y connaissent rien. Moi j’ai dû rencontrer 1.400 chômeurs, c’est un échantillon représentatif, on devrait tout de même avoir notre mot à dire et je n’ai pas l’impression que ça va être le cas. Quelle est l’attitude par rapport à la prise de parole de l’accompagnateur syndical? Cela dépend d’un facilitateur à l’autre. Avec moi il parle comme il veut, cela ne pose pas de problèmes. Certains facilitateurs sont clairement antisyndicaux, ça peut donc les irriter plus. Quels types de pressions avez-vous de la hiérarchie? Pour faire des entretiens, pour en faire un max. Les tableaux de bord, c’est très important. Si on descend en dessous de 5 entretiens, à ce moment-là... On doit vider le stock... Le stock c’est... Il y a 16.000 personnes qui auraient dû être vues si on était à l’heure. Ce sont les retards, autant premiers, deuxièmes et troisièmes entretiens, tout compris. Donc leur but, c’est : 1) qu’on fasse un nombre d’entretiens par jour, 2) qu’on diminue le stock au maximum pour pouvoir montrer à la direction qu’on fait bien le boulot. Bon, il faut avouer que l’ONEm est une administration assez efficace dans sa gestion, avec des objectifs chiffrés, qui sont suivis, c’est pas spécialement une mauvaise chose. Mais il y a des dérives énormes dans des bureaux où on a été tellement loin dans la productivité qu’il y a les chiffres du mal-être qui sont au plus haut... C’est pas pour rien qu’il y a tellement de gens qui quittent ce boulot. Et comme il n’y a déjà pas beaucoup de gens qui se présentent pour ce job. On a des facilitateurs qui ont dit texto à des chômeurs: «on ne vous demande pas de trouver du travail, on vous demande d’en chercher et le fait que vous nous disiez que vous travaillez autant de jours ne prouve pas que vous en cherchez» ! Moi, quand je dis ça, quand je dis qu’on ne vous oblige pas à trouver du travail, c’est quand des gens paniquent et je leur dis «non non, pas de stress, vous n’êtes pas obligé d’en trouver. Si vous n’en trouvez pas, vous ne serez pas sanctionné.» A votre avis, est-ce qu’on pourrait maintenir l’augmentation de cet accompagnement en supprimant le contrôle? Pour moi, le rôle du FOREM/Actiris/VDAB devrait être renforcé, en sachant qu’on pourrait très bien garder une deuxième ligne ONEm, mais qu’il ne faudrait pas systématiquement recevoir tous les gens à l’ONEm. Les raisons de ce contrôle sont principalement politiques."
Posted on: Thu, 05 Sep 2013 15:17:35 +0000
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