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À se demander si les ministres révisionnistes ne sont pas en train de tronquer les aspirations originelles de leur chef. J’avais sursauté en attendant Rekya Madougou lancer son retentissant défi à tous ceux qui oseraient parler de Nouvelle République, en direct sur Canal 3. Venant d’une émergente de souche cela pourrait surprendre en effet. C’aurait été un Blaise Ahanhanzo Glèlè qu’il n’y aurait rien à redire. En effet, l’ancien ministre de l’Environnement avait l’excuse d’être du côté des adversaires du régime en janvier 2011. A ce titre, ce dernier pouvait se prévaloir d’ignorer le discours de candidature du candidat Yayi Boni du 28 janvier 2011. Excuse qui ne vaut malheureusement pas pour les compagnons dits de la première heure dont Rekya qui a donc certainement entendu, ce jour-là, le président-candidat dire très clairement avec toute la sérénité requise que : "Ma conviction est que la Nouvelle République fera germer la Nation émergente qui constitue notre rêve". Le groupe de mot "Nouvelle République" était d’ailleurs revenue à maintes reprises dans ce discours sous forme de pacte entre son auteur et le peuple. D’où vient alors ce déni circonstanciel de très mauvais goût embouché en chœur par les ministres ? Que font ces ministres de la fierté maintes fois exprimées de Yayi d’avoir battu, à la présidentielle de 2011, tous ces rivaux dans la plupart des départements du pays (10 sur 12). Signe d’une adhésion massive des électeurs à son projet de société où figure en bonne place son désir de "cette Nouvelle République qui opte de façon déterminée pour la prospérité, l’émergence économique et le perfectionnement intellectuel et moral de ses fils". Les K.O. électoraux de l’époque traduisent l’acceptation de ce grand projet de réforme par les fils du pays ; réforme qui passe forcément par la révision de la constitution. D’où vient alors cette entreprise de rectification alors qu’il était question de propager la juste parole du chef exprimé avec ferveur dans le chaudron du stade de l’amitié de Kouhounou le 28 janvier 2011 ? La promesse de ne pas briguer un énième mandat au-delà de 2016 ne signifie pas un amendement du pacte républicain entre le peuple et son élu. C’est d’ailleurs pour cela que tout le processus a été enclenché dans le dessein d’aboutir à cette "Nouvelle République". A telle enseigne que les sages de la Cour constitutionnelle, à qui incombe la responsabilité de l’interprétation des conséquences de la révision en projet, ne puisse ignorer ce discours-initiateur de la Nouvelle République. Tenant compte de l’introduction de l’initiative populaire, de la possibilité de déferrer les décisions de justice devant la Cour institutionnelle et surtout du chamboulement total du préambule, les sages ne peuvent ne pas conclure à la naissance de la Nouvelle République plébiscitée par la majorité des Béninois à travers les KO législatif et présidentiel de 2011. Pour toutes ces raisons, la tendance des ministres révisionnistes à vouloir rectifier le pacte républicain de janvier 2011 friserait un déni de légitimité au chef de l’Etat. C’est comme si les KO avaient été usurpés et que dans la réalité les populations n’avaient pas adhéré aux réformes formulées aussi solennellement. Un ministre incapable de restituer intégralement les aspirations profondes du président peut être assimilé à un traitre. Or la conviction affirmée par le chef de l’Etat devant le peuple beninois n’est rien d’autre que l’avènement de la "Nouvelle République". Aux ministres de revoir donc leur réthorique. Sans "Nouvelle République" pas de révision !!! Par Arimi Choubadé arimi.ilemi.net/Trahi-par-ses-ministres.html#.UimUisZFUuk
Posted on: Fri, 06 Sep 2013 08:43:14 +0000

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