Ça va vous coûter 500 € par fessée ! fessee Le 16 octobre - TopicsExpress



          

Ça va vous coûter 500 € par fessée ! fessee Le 16 octobre 2013 Gabrielle Cluzel Ecrivain, journaliste. Son blog. Le tribunal correctionnel de Limoges a condamné un père à 500 € d’amende avec sursis pour avoir donné une fessée déculottée à son fils de 9 ans. Il devra en outre verser 150 € à la mère, représentante légale de l’enfant, pour préjudice moral. « Depuis plusieurs jours, mon fils ne me disait plus bonjour, je lui ai demandé pourquoi et il m’a répondu qu’il n’en avait pas envie. Je lui ai dit qu’il me devait le respect et oui, je lui ai donné une fessée », a tenté de se justifier le coupable, son avocat évoquant un enfant extrêmement difficile et qui tenait tête à son père, alors que se joue une séparation très conflictuelle entre les parents. Rien n’y a fait, le couperet est tombé, ouvrant une jurisprudence vertigineuse pour les couples qui se déchirent, et toutes les familles en général. En même temps qu’une perspective juteuse pour l’État, car si le monsieur récidive, ce seront 500 € qui tomberont dans son escarcelle. Quelle merveilleuse idée ! Selon un sondage de l’Union des familles en Europe datant de 2007, 87 % des Français reconnaissant porter la main sur l’arrière-train de leur progéniture, il y a ce qu’on appelle « filon ». Une redevance fessée, un nouvel impôt avec beaucoup d’assujettis. Et si les récalcitrants persévèrent, pas de quartier. Il faudra frapper fort, faire un exemple. Et ça tombe bien, on s’apprête à faire de la place dans les prisons. Les parents au ballon, les délinquants à la maison, ça fera des vacances pour les matons. La difficulté est qu’une fessée n’est pas un excès de vitesse. Elle s’administre rarement sur le bord de l’autoroute. Comment faire ? Installer un radar dans le salon familial, à côté de la télé ? Ou dans la cuisine, près de la plaque électrique ? Fais gaffe, maman, tu vas encore être flashée. Laissons les comités de sages et les experts trancher, mais la solution la plus réaliste et la moins coûteuse reste la délation. Par les bambins, et entre parents qui se détestent, comme à Limoges. Hélas, les fessées ne sont que la partie émergée de l’iceberg. De Vipère au poing à Poil de carotte, toute la littérature spécialisée le montre : le pire et le plus sournois pour un enfant, c’est la maltraitance psychologique. C’est le ton acide, les remarques en coin, le regard qui tue, le soupir humiliant qu’il faut bannir. Cette façon de le harceler pour qu’il se mette au boulot et pour qu’il range sa chambre quand, frôlant le burn out, il revient fourbu de sa journée d’école. Cette manie de lui demander de mettre le couvert comme s’il était la bonne, et de ne pas finir les deux plaques de chocolat dans le placard, sans pitié pour les affres de l’hypoglycémie chez le préadolescent en pleine croissance. Sans compter ces humiliations quotidiennes qu’il doit subir avec son manteau Monoprix, quand tous les autres sont en Abercrombie. Bande de Folcoche, va ! Heureusement, l’État et sa justice veillent. Bonne nuit, les petits. Ultime mesure, enfin : il faut retirer de la vente ces livres truffés d’incitations au crime et de descriptions insoutenables, que certains enfants malsains continuent de lire avec un plaisir masochiste : la Comtesse de Ségur, bien sûr ! SV
Posted on: Wed, 16 Oct 2013 05:37:39 +0000

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