Égypte : proposition salutaire des sages (Chronique d’Égypte – par Chérif Boudelal – 27/07/2013) À l’initiative du candidat à la présidence de la République 2012, Mohamed Selim al-Aoua, et plusieurs dizaines d’homme et de femmes politiques de tendances diverses, d’intellectuels et de religieux, signataires d’une pétition, ont tenu une conférence de presse à la « Maison de la Sagesse », au Caire. Ils ont fait des propositions de réconciliation nationale dans le cadre de la légitimité de la constitution. - 1) Ils réclament d’abord la libération de tous les prisonniers politiques arrêtés lors de la période d’après le 30 juin 2013. - 2) Ils demandent ensuite au président et à son gouvernement de démissionner, puisqu’ils ont été installés dans leurs fonctions par le général al Sissi, commandant général de l’armée et non par une institution compétente. - 3) Après quoi ils proposent la composition d’un gouvernement de coalition nationale transitoire sous la présidence du président légitimement élu, Mohamed Morsi. Ce gouvernement doit organiser dans les 60 jours qui suivent sa composition les élections législatives. - 4) L’assemblée nationale organise la révision de la constitution - 5) Ensuite l’organisation des élections présidentielle anticipée - 6) Et enfin la composition d’un gouvernement définitif Les « Frères musulmans » paraissent accepter cette proposition, mais certains partis adverses refusent d’emblée cette initiative et maintiennent le statut quo. Beaucoup de ceux qui ont soutenu le coup d’État ou se sont tus sur sa venue ont condamné les massacres des manifestants pacifiques et réclament une enquête et la condamnation de ceux qui les ont commis. Des témoins ont déclaré que ce sont des policiers et milices en civiles qui ont perpétré ces massacres, et ce sous le regard des militaires. Par ailleurs, le conseiller d’El Azhar, Hassan El-Chafâi, qui fait partie des signataires de la pétition, a dénoncé avec force le coup d’État et le massacre des manifestants pacifiques, demandant l’arrêter de l’effusion de sang. Ainsi, il va à l’encontre du président de cette institution, cheikh Ahmed al Tayab, qui avait cautionné le coup d’État militaire. Il se trouve que le dernier mot revient au général putschiste. On imagine que celui-ci ne revient pas sur sa décision, car il s’exposera lui-même à des poursuites judiciaires. Son choix sera la guerre totale contre ses opposants, ce qui amène le pays à une guerre civile qui durera certainement plusieurs années. La seule solution c’est que al Sissi soit lui-même écarté par des militaires patriotiques qui ne souhaitent pas plus de division de leur peuple et la destruction de leurs pays qui pourrait reculer de plusieurs décennies en arrière. Ceci était le but de ceux qui ont financé ce général pour qu’il exécute ce plan de destruction de son pays qui relève d’une trahison nationale. Égypte : le général passe à l’acte macabre ! 120 morts et 4000 blessés parmi les opposants au coup d’État La vengeance de l’ancien régime est consommée (Chronique d’Égypte – par Chérif Boudelal – 27/07/2013) Un médecin opérant sur la place Rabiâ El Adawiya, au Caire (où des dizaines de milliers de partisans de Morsi campent depuis quatre semaines), donne le nombre de 120 morts et 4000 blessés parmi les opposants au coup d’État militaire. Le pire peut arriver, mais l’espoir de voir des militaires patriotiques intervenir pour faire cesser le massacre en mettant fin aux aspirations du nouveau pharaon et ses partisans éhontés est toujours possible. Que les militaires égyptiens qui aiment leur pays tirent les leçons de ce qui se passe en Syrie et agissent très vite avant que ce soit trop tard. La vengeance de l’ancien régime est consommée : le président marionnette et les partisans du coup d’État savourent « leur victoire » pour avoir donné « une correction » aux partisans de Morsi. Et cci n’est qu’un début, car les défenseurs de la légitimité du président Morsi ne sont pas prêts à se soumettre à l’ultimatum de 48 h donné hier par le général sanguinaire, el Sissi, qu’il a qualifié de « terroristes » les manifestants pacifiques pour se donner la « légitimité » populiste de commettre un massacre contre ses opposants. Les médias égyptiens sont au pas derrière les putschistes. Ils ne diffusent que les images des manifestations pro militaires et ignorent celles des opposants au coup d’État. Pourtant des manifestants sont sortis par millions dans toutes les villes du pays ; mais les journalistes de ces médias ne les ont tout simplement pas vus ! Il faut signaler que les putschistes ont tout calculé : ils ont augmenté les salaires des journalistes des neufs chaînes de télévision ! Les médias occidentaux, quant à eux, minimisent aussi bien le nombre des manifestants contre le coup d’État que les morts et blessés côté opposants. Sauver l’Égypte du pire ! Que les militaires égyptiens patriotiques mettent fin à la folie de du Pharaon du XXIe siècle qui ne veut pas perdre les milliards de dollars attribués par les USA à son administration, une corruption qui ne dit pas son nom.
Posted on: Sat, 27 Jul 2013 19:14:55 +0000
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