بسم الله الرحمن الرحيم - TopicsExpress



          

بسم الله الرحمن الرحيم و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين J’informe l’ensemble des enseignants et des travailleurs de l’Université de béchar ainsi que toutes mes connaissances, de mon départ volontaire en retraite et ce à compter du 30/11/2013. Après avoir consacré toute ma vie professionnelle à l’éducation et à l’enseignement, je quitte, avec grande émotion mon poste d’enseignant, mais plein de satisfactions pour avoir accompli une noble mission et m’être acquitté d’un devoir moral envers la société et envers mon pays bien aimé qui m’a tant offert. Né à Aïn-Séfra en 1951, la fin de ma carrière, à l’âge de soixante deux ans, avec le grade universitaire de maître assistant « A » couronne 36 ans et 2 mois de fidélité à la fonction d’enseignant embrassée par vocation depuis 1976. LA FIN D’UNE CARRIERE : Brève histoire de mon parcours professionnel 1/Pourquoi avoir choisi l’enseignement ? Depuis l’indépendance de notre pays en 1962, l’école algérienne souffrait du manque flagrant d’enseignants ce qui obligeât l’Algérie à faire appel à la coopération étrangère dans ce secteur vital. Imaginez-vous, qu’en début des années 1970, dans toute la vaste région s’étendant de la wilaya de Saïda jusqu’aux confins du sud-ouest du pays, deux lycées seulement existaient : le lycée Abdelmoumen à Saïda, inauguré au début de l’année scolaire 1970/1971 et le lycée national polyvalent (Akid Othmane actuellement) à Béchar, qui est le premier lycée de lAlgérie postcoloniale. A cette époque et à l’instar de tous les établissements scolaires, ces deux lycées pullulaient de coopérants de diverses nationalités. En 1972, l’état algérien avait pris la décision de nationaliser la production, la commercialisation et le transport des hydrocarbures monopolisés par les compagnies françaises. En représailles, la France avait retiré immédiatement tous ses techniciens et ingénieurs exerçant dans le secteur de l’industrie et menaçait de retirer ses coopérants enseignants et provoquait ainsi le chaos dans le système scolaire algérien. Notre Proviseur du Lycée Abdelmoumen de Saïda, un vrai révolutionnaire nationaliste, conscient de la gravité du chantage de la France, réunissait tous les internes candidats au baccalauréat (session de juin 1972) et nous incitait, après notre réussite au bac, à rejoindre l’Ecole Normale Supérieure en vue d’une formation de professeurs de l’enseignement secondaire, Ce fût le déclic qui traça la voie de mon avenir professionnel. Nous n’étions pas nombreux à avoir suivi le conseil de notre proviseur, et pour cause, les enseignants n’étaient pas bien rémunérés, les sociétés nationales attiraient généreusement presque tous les jeunes diplômés. Pour devenir professeur de l’enseignement secondaire, j’avais suivi quatre années de formation à l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Polytechnique (E.N.S.E.P) d’Oran, crée en 1970, et qui est le fruit d’une collaboration entre l’Algérie et l’ U.N.E.S.C.O sous tutelle du ministère de l’enseignement supérieure et de la recherche scientifique. Depuis 1984, l’E.N.S.E.P est devenue l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (E.N.S.E.T) d’Oran. En 2012 : Changement de statut de l’institution qui est devenue Ecole Nationale Polytechnique d’Oran (E.N.P.O). 2/La fidélité au poste : L’enseignement secondaire Il est dit : « Ne perd pas ta vie à vagabonder entre les spécialités, les fonctions et les professions car cela implique que tu n’as réussi en rien ». En 1976, sur mon vœu, je fus muté à Béchar. J’avais signé mon procès verbal d’installation le 22 septembre 1976. Hormis les éléments du service national, qui étaient trois ou quatre, ce fut un honneur pour moi d’être le premier algérien licencié, enseignant une matière scientifique (Sciences physiques en langue française) au lycée national polyvalent. Sans exagération, tous les professeurs algériens à cette époque, constituaient à peine 5% de l’ensemble du collectif d’enseignants du lycée polyvalent de Béchar. En 1989, suite à l’arabisation totale de tous les paliers de l’éducation nationale, et malgré ma formation du primaire à l’université en langue française, et puisque ce n’est qu’une question de terminologie, je me suis converti à l’enseignement des sciences physiques en langue arabe sans aucune difficulté et avec ferveur car je crois en ma langue nationale, et puis, n’est-il pas vrai que « La langue est le sein qui allaite l’identité » ? Depuis 1976, j’ai vu le nombre de coopérants diminuer d’année en année jusqu’à son annihilation à la fin des années 80. Vingt sept (27) ans et 25 jours telle est la durée passée au lycée polyvalent. En 1998 j’ai été le premier enseignant de la wilaya de Béchar à avoir décroché la médaille du mérite pédagogique instituée par le ministère de l’éducation nationale. Malgré les maintes offres, je n’ai jamais couru un poste administratif au sein de l’éducation nationale, ça ne m’intéressait nullement ! 3/ La dernière étape : l’université En 2004, et suite à l’obtention de mon diplôme de magister en physique énergétique, je fus recruté à l’Université de Béchar en qualité de maître assistant chargé de cours. Depuis lors, 9 ans, 1 mois et 11 jours se sont écoulés. Durant cette courte période passée à l’université de Béchar, je me suis consacré, au détriment de la préparation de mon doctorat, à l’enseignement et à l’élaboration de manuels universitaires en langues française et arabe. َAujourd’hui je m’éclipse en léguant quatre livres de physiques pour les étudiants de première année du nouveau système L.M.D (branches scientifiques), telle était ma volonté. La deuxième édition de ces manuels vient d’être éditée par l’Office des publications Universitaires, preuve de succès de librairie. Je me réjouis de quitter sereinement l’enseignement auquel je me suis passionné. Le grand plaisir pour moi est de voir mes anciens élèves réussir dans leurs tâches professionnelles et occuper des postes de responsabilité dans tous les secteurs aussi bien publics que privés, et à tous les niveaux. 4/ Souhaits et remerciements : Je souhaite bonne continuation à toutes et à tous mes collègues et pleine réussite à tous ceux qui œuvrent, avec honnêteté, foi, dévouement, ferveur et intégrité, à la formation des cadres de demain et par conséquent à l’édification de notre pays. En conclusion, je rends un vif hommage appuyé à mes respectueux et vaillants maîtres d’école, mes instituteurs et mes professeurs qui m’ont appris tant et plus de savoir et m’ont inculqué de nobles valeurs. Je salue avec ardeur tous mes anciens élèves ainsi que tous les collègues que j’ai côtoyés. J’adresse toute ma gratitude et ma reconnaissance à tous ceux qui m’ont exprimé leur estime et leur respect tout au long de mon parcours professionnel. Je souhaite de tout cœur un avenir prospère pour notre université de Béchar, et bon courage au staff administratif qui veille à la bonne gestion de l’établissement. 5/ Un dernier mot : Je ne m’attends ni à des louanges ni à des récompenses, et je ne cherche nullement de reconnaissance, car en fin de compte je n’ai fait que mon devoir ! : يقول عزّ من قائل المال و البنون زينة الحياة الدنيا و الباقيات الصالحات خير عند ربّك ثوابا و خير أملا (صدق الله العظيم) …Et voilà, tout commencement a une fin ! Sincères Salutations fraternelles Béchar le 28 novembre 2013 Ahmed FIZAZI
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 16:10:11 +0000

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