19. Compte tenu de toutes ces idées fausses et de toutes ces - TopicsExpress



          

19. Compte tenu de toutes ces idées fausses et de toutes ces pratiques perverses qui ont envahi notre société apportant leurs lots de meurtres, de décapitations, de fanatismes et de divisions, assistons-nous aux prémices de la faillite du projet d’unité panarabe au profit des intolérants et des takfiristes ? L’identité arabe est menacée par trois facteurs : le premier est son aliénation à l’Occident, le deuxième est l’extrémisme, et le troisième est la triste performance de certains États arabes qui a conduit à s’éloigner du concept de l’arabité. Ces trois facteurs ont d’ores et déjà porté des coups sévères au projet d’unité panarabe. Ce projet, bien que moribond, est encore en vie. C’est ce qui ressort des attitudes du peuple qui n’a pas abandonné son identité. Certes, il a été affecté, ici ou là, par les foyers de la discorde ; mais la société arabe n’a pas changé. Au contraire, elle reste toujours enracinée dans son identité première : l’arabité ! 20. Au début de la crise, la Turquie nous a appelés à négocier avec les Frères musulmans en tant que mouvement politique. La Syrie a opposé un refus catégorique et la voici qui accepte de se rendre à Genève « sans conditions préalables ». Monsieur le Président, allons-nous dialoguer avec les Frères musulmans ? Nous dialoguons avec toutes les parties. Nous dialoguons en partant du principe que nous pourrions amener l’autre partie sur la bonne voie, la voie de la patrie. Nous avons dialogué avec les Frères musulmans même après qu’ils nous ont frappés en Syrie, en 1982. Nos dialogues ont été ininterrompus, mais franchement, à chaque fois nous avons eu à constater que les Frères musulmans n’abandonneraient jamais leur logique hypocrite, et surtout pas leur unique objectif : le pouvoir. Ils n’ont jamais raisonné en termes de patrie. D’autre part, nous dialoguons avec eux en tant qu’individus, non en tant que parti politique ; le principe même d’un parti religieux étant inacceptable pour nous. Notre nouvelle constitution ainsi que nos lois sur les partis sont très claires là-dessus. Une fois de plus, cela ne veut absolument pas dire que nous sommes contre la religion. C’est tout le contraire. Nous sommes pour la religion, mais nous pensons que la religion est un appel à toute l’humanité. Par conséquent, elle ne peut être reliée à une catégorie limitée de personnes, et elle est bien trop noble pour être mêlée aux détails partisans… Nous pensons aussi que la vraie religion ne peut que renforcer l’éthique et la morale, qui à leur tour contribuent à renforcer les partis politiques, l’économie, le commerce et, en fin de compte, la patrie elle-même. C’est ce que nous pensons et c’est pourquoi nous ne les reconnaissons pas comme parti politique. Pour nous, ce sont des terroristes qui ont assassiné des milliers de Syriens. Nous ne l’avons pas oublié ! Leurs directions et leurs dirigeants qui ont ordonné les meurtres de Syriens sont maintenant à l’étranger, mais n’ont pas changé. Nous dialoguerons avec tout le monde tout en ayant à l’esprit quelles sont leurs véritables tendances. Nous dialoguerons en sachant qu’il est très peu probable qu’ils aient pu évoluer et qu’ils soient soudain devenus modérés ou patriotes après près d’un siècle d’immobilisme. Ici, il faut rappeler que certains de leurs dirigeants, avec lesquels nous avions justement dialogué en 1982, sont rentrés au pays à titre personnel. Ils n’ont pas abandonné leur croyance doctrinaire, ce qui ne nous empêche pas de les respecter dans la mesure où lis sont revenus pour contribuer à construire le pays et non à le détruire. En tout cas, comme je l’ai dit à plusieurs reprises, le plus important est que les données du dialogue avec telle ou telle partie seront soumises à un référendum populaire. Le peuple ne peut choisir que ce qui est bon pour la patrie !
Posted on: Thu, 11 Jul 2013 17:17:16 +0000

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